écaille
écaille
n.f. [ germ. skalja, coquille ]ÉCAILLE
(é-kâ-ll', ll mouillées, et non é-kâ-ye) s. f.HISTORIQUE
- XIIe s. De saint Jame l'escale [l'écaille des pèlerins de St Jacques] [, Th. le mart. 158]
- XIIIe s. On ne doit pas selon l'escaille Juger li quels noyaus vaut mieux, la Mort [JUBINAL, II, 274]Tandis que le roy estoit à Sayette, li apporta l'en une pierre qui se levoit par escales, la plus merveilleuse du monde [JOINV., 281]
- XIVe s. Oes [œufs] de galines cuis o [avec] leur escailles [H. DE MONDEVILLE, f° 44, verso]Les escailles des escrevisses [, Ménagier, II, 5]
- XVe s. L'escaille [croûte] dudit pain ostée [EUST. DESCH., Poésies mss. dans LACURNE]
- XVIe s. Il estoit de lunettes caparassonné, comme une tortue d'escailles [RAB., Pant. V, 18]Jeunes enfans à grand'peine sortis de l'escaille [CALV., Instit. 878]Lesquels venins sont comme litarge, ceruse, plastre, escaille d'airain, limeure de plomb, etc. [PARÉ, XXIII, 5]Refaire les defautes de massonneries, charpentages, couvertures d'escailles [ardoises] [, Nouv. coutum. génér. t. II, p. 75]Estoit armé d'une escaille couverte de velours verd, un morion doré en teste, et une hallebarde dorée à la main [MONTLUC, Mém. t. I, p. 653, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, haie ; anc. wallon, escaille ; namurois, scaie ; rouchi, écale ; ital. scaglia ; du germanique : goth. skalja, tuile ; allem. Schale, écaille.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- ÉCAILLE. Ajoutez :
écaille
Il désigne aussi l'Enveloppe dure et calcaire qui couvre et protège le corps des mollusques bivalves. On le dit plus particulièrement des Huîtres.
Écaille de tortue, ou, absolument, Écaille, l'Enveloppe dure qui couvre le dos de la tortue et dont on fait de petits objets précieux. Tablettes couvertes d'écaille. Tabatière d'écaille. Ce que vous prenez pour de la corne est de l'écaille.
Il se dit pareillement, en termes de Botanique, de Productions plates et plus ou moins sèches, qui composent ou accompagnent certaines parties des végétaux. Les bulbes du lis, les cônes du sapin sont formés d'écailles. Les boutons du marronnier d'Inde, la tige de l'orobanche sont garnis d'écailles.
Il se dit encore, par analogie, des Lamelles minces et légères qui se détachent de la peau dans certaines affections cutanées. Sa peau se soulevait par écailles. Fig. et fam., Les écailles lui sont tombées des yeux, Ses yeux sont dessillés.
En termes de Peinture, Ce tableau tombe en écailles, par écailles, se dit d'un Vieux tableau dont les couleurs desséchées se gercent et se détachent de la toile par petites plaques.
écaillé
écâille
ÉCâILLE, s. f. ÉCâILLÉ, ÉE, adj. ÉCâILLEUX, EûSE, adj. [Ekâ-glie, glié, glié-e, glieû, glieû-ze: 1re é fer., 2e lon.: mouillez les ll; 3e e muet au 1er, é fer. au 2d et 3e, lon. aux 2ders.] Écâille, 1°. Matière mince et osseûse, qui vient sur la peau des poissons et de certains reptiles, et qui est séparée en plusieurs pièces: "Écâilles d'une carpe, d'un saumon, d'un crocodile. = 2°. Coquille, croûte dûre, qui coûvre les poissons qu'on nome testacées. "L'écâille d' une huitre: huitre à l'écâille. "Écâille de tortûe. — Écâille tout court, s'entend toujours de l'écâille de tortûe.
ÉCâILLÉ, à qui on a ôté les écâilles: Carpe écâillée; ou, dans le sens contraire, qui est couvert d'écâilles: Animaux écâillés. — Écâilleux, qui se lève par écâilles. "Les cones du sapin sont des fruits écâilleux. "La racine du lys est écâilleûse.
Rem. On dit figurément, que les écâilles tombent des yeux, pour dire, qu'on est détrompé; ou, comme disaient Mrs de Port-Royal, désaveuglé. Cette expression fait allusion à ce qui arriva à St. Paul, lors de sa conversion. Elle ne peut être bone que dans des ocasions pareilles. "Enfin, les écâilles lui tombent des yeux, il voit qu'il s'égare, dit d'Avrigny, en parlant de M. de Turenne et de sa conversion.
écaille
Schuppe, Skalascale, shellschilfer, schub, schildpad [stof], schubbenקשקש (ז), קַשְׂקַשׂskælskvamoescama, carey, escalasquama, scagliasquamaescamafjäll, skalaقِشْرُ السَّمَكšupinaλέπιasteikkoljuskaうろこ비늘skalaskalaшкала, чешуяเกล็ดölçüvẩy鳞 (ekɑj)nom féminin