étable
étable
n.f. [ lat. stabulum, lieu où l'on séjourne, de stare, se tenir debout ]Bâtiment destiné au logement du bétail.
ÉTABLE1
(é-ta-bl') s. f.1° Logement où l'on met les bestiaux. Étable à porcs, à brebis, et, plus particulièrement, dans le langage ordinaire, logement du bœuf.
Parmi ces gens, un gros valet d'étable [RÉGNIER, Sat. X]
Christ, qui fut homme et Dieu, naquit dans une étable [ROTR., St Genest, II, 8]
Sa poitrine commence à s'attaquer, et le premier remède que je lui prescrirais serait de passer huit mois dans une étable à vaches [GENLIS, Veillées du chât. t. I, p. 25, dans POUGENS]
Terme de mythologie. Les étables d'Augias, étables si encombrées de fumier que ce fut un des travaux d'Hercule de les nettoyer ; et fig. lieux très sales, et aussi affaires embrouillées et malhonnêtes. Fig. Il leur faut une étable à part, se dit de gens hargneux. 2° Terme d'astronomie. Petite constellation située au cœur du Cancer.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Car à tart comence à fermer S'estable cil qui a perdu Son cheval.... [, Lai du trot]Car se je reconnois devant justice que j'ai le ceval d'aucun en m'estable, je dois estre tantost contrains au rendre [BEAUMANOIR, XXXVII, 2]
- XVe s. Conseil ! repondit l'archeveque ; beau nepveu, c'est trop tard ; vous voulez clore l'estable quand le cheval est perdu [FROISS., II, III, 91]
- XVIe s. Il n'est point convenable que le sanctuaire auquel il habite, soit infecté d'ordure comme un estable [CALV., Instit. 535]À ceste heure un enfant ne sçauroit estre huit jours marié qu'il ne vueille incontinent faire estable à part [LANOUE, 46]Il ne faut point se desmembrer de la societé civile, et faire un estable et vie à part pour mieux vaquer [à la contemplation] [ID., 542]Là jettera on les fumiers à mesure qu'on les sortira des estables [O. DE SERRES, 21]On juge un cheval non seulement à le veoir manier sur une carriere, mais encore à luy veoir aller le pas, voire et à le veoir en repos à l'estable [MONT., I, 376]
ÉTYMOLOGIE
- Picard, etale, etave, etaule ; Berry, étoule, étaule ; wallon, stâf ; provenç. estable, s. m. ; espagn. establo ; du lat. stabulum, de stare, être fixé (voy. ESTER). Étable se disait de l'écurie ; au XVIe siècle, on le faisait souvent masculin.
ÉTABLE2
(é-ta-bl') s. m.Terme de marine. Continuation de la quille d'un vaisseau depuis l'endroit où elle commence à se courber. S'aborder de franc étable, se dit de deux galères ou vaisseaux qui s'approchent en droiture pour s'enfoncer par leurs éperons.
ÉTYMOLOGIE
- Anglo-sax. stefn ; isl. stefen ; danois, stav ; allem. Stab, bâton. L'l s'est introduite dans le mot probablement par assimilation avec étable 1.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 2. ÉTABLE. Ajoutez : - REM. Étable, en termes de marine, est le même que étrave, lequel a reçu l'épenthèse d'une r (voy. ÉTRAVE au Dictionnaire).
étable
ÉTABLE. n. f. Lieu où l'on loge des boeufs, des vaches, des brebis et autres bestiaux. Étable à boeufs, à vaches. Notre-Seigneur voulut naître dans une étable.
étable
ÉTABLE. n. f. T. de Marine. Ce mot s'emploie dans l'expression Franc-étable. Voyez ÉTRAVE et FRANC-ÉTABLE.
Traductions