Il se dit figurément de Ce qui attire, qui engage à faire quelque chose. L'appât du gain. L'intérêt est un grand appât pour beaucoup d'hommes. Ce bon accueil, ces paroles obligeantes ne sont qu'un appât pour l'engager à faire ce que l'on souhaite de lui.
Le pluriel Appas s'emploie spécialement dans des expressions telles que Les appas de la volupté, de la gloire, de la vertu.
Il signifie particulièrement Attraits, agréments, charmes extérieurs d'une femme. Se prendre aux appas d'une femme.
APPâT, ou APâT, s. m. [Apâ, 2e lon.] 1°. Au propre, pâture, mangeaille pour attirer des bêtes, des oiseaux, des poissons dans des pièges, ou à l'hameçon. "Les vers et les moucherons sont des apâts friands pour prendre des poissons; le lard et le fromage pour prendre les rats. = 2°. * Suivant Trév. et le Rich. Port. Pâte qu'on donne à la volaille pour l'engraisser. L'Acad. ne met point apât en ce sens: on dit, pâtée. = 3°. Figurément; leurre pour atraper, surprendre, tromper, inviter à quelque chôse. Trév. Tout ce qui atire et engage à quelque chôse. Acad. "L'intérêt est un grand apât pour un avâre; le jeu pour la jeunesse. Acad. Le 2d exemple n'est pas si bon que le 1er; car l'intérêt engage l'avâre à faire l'usûre, par exemple: mais le jeu à quoi engage-t-il la jeunesse? Il vaut mieux, dans cette ocasion et autres semblables, se servir d'apâs: "Le jeu a de grands apâs pour la jeunesse; de grands charmes.