| Indicatif présent |
|---|
| je cesse |
| tu cesses |
| il/elle cesse |
| nous cessons |
| vous cessez |
| ils/elles cessent |
Il est aussi transitif. Cessez vos plaintes. Cessez vos cris. Cesser le combat, le tir, le feu. Ils cessèrent leurs poursuites, de poursuivre l'ennemi. Ils cessèrent le travail, de travailler. L'opération a été cessée.
Cesser et s'arrester, Cessare, Concessare, Desinere, Quiescere, Desistere.
Cesser et se deporter de faire quelque chose, Supersedere.
Cesser de besongner, Vacationem habere.
Cesser de braire, Parcere lamentis.
Cesser de parler, Sermonem de re aliqua abstinere.
Cesse de dire mal de moy, Compesce in me iniuste loqui, De me mitte male loqui, Remitte iam me iniuriis onerare.
Cesser par fois, Intermittere.
Sans cesser, Statim.
Faire cesser l'effort du peuple, Impetum populi reprimere.
Faire cesser aucun de sa besongne, Ab opere reuocare.
On a cessé, Desitum est.
Quand on cesse d'escrire lettres, Intermissio literarum.
Les lettres ont cessé, Conticuerunt literae.
Qui fait cesser, Repressor.
¶ Ne cesser, et ne se lasser point, Non conquiescere, neque defatigari, Non intermittere, Nullam dare requiem, Continuare.
Tu ne cesses jamais, Tu n'as point de cesse, Nullum remittis tempus, neque te respicis.
Ne cesser de s'esmerveiller, Admirationem non intermittere.
Jamais ne cessa de, etc. Nunquam remisit animum a colligendis in pace viribus.
Il ne cessa de resister, etc. Non prius omisit contra verum niti, quam, etc.
Si on ne cessoit de faire guerre, Si non absisteretur bello.
Nous ne cesserons de l'enhorter, Cohortari non intermittemus.
Il ne cesse point jusques à ce que, etc. Nec prius absistit.
Tu n'as jamais cessé en mon affaire que la chose n'ait esté mise à fin, Nisi perfecta re de me conquiesti.
CESSER, v. n. [Cècé: 1re è moy. 2e é fer.] Discontinuer. Il régit de et l'infinitif: Cesser de vivre, de parler, d'agir, de pleurer, de travailler. Il a cessé de pleuvoir: "Quand cesserez vous de calomnier la vertu?
Rem. 1°. M. de Wailly pense que cesser prend l'auxil. avoir, quand il a un régime, soit direct. (cela s'en va sans dire) soit relatif: "Vous avez cessé votre travail: il n'auroit point cessé de chanter: et que sans régime, il prend indiféremment être, ou avoir. Je crois que avoir est plus sûr et plus usité, et qu'il vaut mieux dire: l'orage, le bruit a cessé, que, il est cessé. Voy. CESSÉ, adj.
2°. Cesser, de sa nature, est neutre, mais depuis quelques années, dit M. de Vaugelas, on le fait souvent actif, soit en prôse, soit en vers. Cessez vos plaintes, vos poursuites, vos murmûres. — Il se dit ainsi activement, sur-tout à l'impératif; mais il ne ferait pas bien avec toute sorte de noms. L'Acad. dit aussi: Cessez vos cris, cessez votre travail. = Au Palais, on dit: cesser le service, cesser ses fonctions. — Rousseau dit:
Les élémens cessent leur guerre,
Les cieux ont repris leur azur.
Et Mde Dacier: "Mes amis, dit Ulysse, Cessez ces larmes de joie. — Cesser des larmes est une expression assez singulière; mais cesser des larmes de joie, est, à mon avis, tout-à-fait bârroque.