| Indicatif présent |
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| je colle |
| tu colles |
| il/elle colle |
| nous collons |
| vous collez |
| ils/elles collent |
Il se dit, par extension, en parlant de Choses qui sont fortement unies entre elles ou à d'autres. Le sang avait collé ses cheveux. Ses paupières étaient collées ensemble.
Fig., en termes de jeu de Billard, Coller une bille, Pousser ou placer une bille de manière qu'elle s'arrête contre la bande ou fort près de la bande. On dit de même Coller son adversaire. Quand on ne peut pas faire la bille de son adversaire, on cherche à la coller, à le coller. Être collé sous bande. Vous êtes collé.
Fig. et fam., Coller quelqu'un, Fermer la bouche à quelqu'un, lui faire une question, une objection à laquelle il ne peut répondre.
Être collé signifie, spécialement dans l'argot des écoliers, Être refusé à mon examen ou encore Être l'objet d'une punition telle que privation de sortie.
Il signifie aussi Enduire, imprégner de colle. Il faut coller cette toile avant de l'imprimer. Ce papier boit, parce qu'on ne l'a pas bien collé.
Coller du vin, Y mettre de la colle de poisson ou quelque autre ingrédient, pour lui conserver ou lui rendre sa limpidité.
Il s'emploie aussi intransitivement, Ce bas, ce pantalon, cette culotte colle bien, Ce bas s'applique bien sur la jambe; ce pantalon, cette culotte est juste et dessine bien les formes. On dit de même Cet habit est collé, semble collé sur le corps, Il est bien fait et prend bien la taille.
Fig. et fam., Se coller, être collé contre une chose, à une chose, sur une chose, Se tenir fortement appliqué contre une chose, etc., ou Se tenir constamment auprès d'une chose. Se coller, se tenir collé contre un mur. Il est toujours collé à cette porte.
Fig., Être collé sur son cheval, collé sur la selle, Avoir une assiette extrêmement solide à cheval.
Fig., Avoir les yeux collés sur une chose, sur quelqu'un, Regarder une chose, regarder quelqu'un attentivement et longtemps.
Fig., Avoir la bouche collée, les lèvres collées sur quelque chose, Les y tenir longtemps appliquées. Il est mort les lèvres collées sur le crucifix. Elle demeura longtemps la bouche collée sur le visage de sa mère.
Fig. et fam., Se coller, être collé, Avoir une liaison irrégulière. En ce sens il est très familier.
Coller, Glutinare. Il vient de kollaomai, id est, coniungere.
Coller ensemble, Coagmentare, Agglutinare, Conglutinare.
Qui colloit les cartes ou papier pour escrire, Glutinare.
Il n'est que collé, et ne tient pas en mortaise et tenon, Apparet non insertum esse, sed applicitum. B. ex Quintil.
COLLER, v. a. [Kolé; 2eé fer. On ne pron. qu'une l.] 1°. Joindre et faire tenir avec de la colle. Coller du papier, des ais, une image contre, ou à la murâille, sur du bois, sur du carton. = 2°. Enduire de colle: coller une toile avant que de l'imprimer. "Ce papier boit, parce qu'on ne l'a pas bien collé. = 3°. Coller du vin, y mettre de la colle de poisson, pour l'éclaircir.
On dit figurément, (st. famil.) se coller, ou, être collé contre un mur; s'y tenir droit et s' y apuyer comme si l'on y était ataché. — On dit d'un habit, qui est juste à la mesûre du corps, qu'il est colé, ou, qu'il semble qu'il soit collé sur le corps; d'un homme qui est ferme et droit à cheval, qu'il est collé sur son cheval, collé sur la selle; de celui qui est fort ataché à l'étude, qu'il est collé sur les livres, ou, sur ses livres. — Avoir les yeux collés sur; regarder atentivement. "Tout l'Auditoire avoit les yeux collés sur le Prédicateur; la bouche collée, ou, les lèvres collées sur, les y tenir long-temps atachées. Puissions-nous mourir entre les brâs de Jesus, et la bouche collé sur son Image.