1° Effort qu'on fait pour exécuter quelque chose, ou pour parvenir à quelque but.
Il faut toujours faire contention [BOSSUET, IV, Prof. 3]
Ne croyez pas qu'il faille se donner beaucoup de contention afin de prier Dieu [FÉN., XVII, 323]
Ce n'est point la gêne et la contention qui font le véritable avancement [ID., XVIII, 223]
Sa facilité à entendre et à retenir lui avait épargné ces efforts et cette pénible contention dont l'habitude produit la mélancolie [FONTEN., Malézieu.]
Opposez à ce penchant la contention de l'habitude ; Socrate n'était pas né sage, et son naturel, en se redressant, ne s'était pas estropié [MARMONT., Élém. litt. Œuvres, t. VII, p. 256, dans POUGENS]
Contention d'esprit, et aussi, absolument, contention, application forte et continue.
S'agit-il des affaires du monde, il n'y a point d'étude, point de contention d'esprit qu'on ne fasse pour les examiner à fond [BOURD., Pensées, t. I, p. 319]
Il faut trop de contention d'esprit pour démêler ces preuves [VOLT., Lett. Richelieu, 25 mars 1775]
Aussi cet ouvrage demande-t-il encore de la contention d'esprit [DIDER., Disc. prél.]
2° Débat, dispute.
Il aime la souveraineté ; mais il aime encore plus la contention [BALZ., le Barbon.]
La douleur que me font mes yeux me rend incapable de cette agréable contention [ID., liv. VII, lett. 42]
Laissons aux deux Amphitryons Faire éclater des jalousies, Et parmi leurs contentions Faisons en bonne paix vivre les deux Sosies [MOL., Amph. III, 7]
Ils font de la vérité un sujet de contention et de vaine philosophie [MASS., Av. Épiph.]
Ce n'est pas ici une chaire de contention, c'est le lieu de la vérité [ID., Car. Parole.]
D'autres guerriers avaient de vives contentions aux jeux de pailles et des osselets [CHATEAUB., Natch. I, 74]
Chaleur, véhémence dans la dispute.
Cette question fut agitée avec beaucoup de chaleur et de contention [PERROT, Tac. 92]