| DU | Diplôme Universitaire |
Du, Est une diction indeclinable, laquelle fait tantost office d'article envers les dictions masculines significatives d'especes ou genres commençans par consonantes, tout ainsi que De, envers les dictions significatives des individues de chacun genre, commençans soit par voyele, soit par consonante, Comme, Du pain, Du vin, et qui la diroit semblable en ce regard, autou article des Grecs, ne seroit hors de propos, tou artou, tou oinou. Ainsi le François dit, le fruict du jardin, et le bonnet de Pierre, ou le fruict de ce jardin, Fructus horti, pileus Petri, fructus huiusce horti. Tantost fait office de preposition, ores pour au, Comme au 3, liv. d'Amadis: Et qu'ainsi soit, si j'eusse du commencement monstré à Angriote, et aux autres, le visage, que je debvois, pour au Commencement, In principio. Du temps du Roy Henry, Regnante Henrico: qu'on dit aussi du regne du Roy Henry, pour au temps que le Roy Henry regnoit, Regnante Henrico. Ores pour De, comme, Il vient du jardin, Ex horto. J'ay dit envers les dictions d'especes ou genres, commençans par consonante: car si elles commencent par voyele, le François use de cette diction De, et de l'article propre ausdittes dictions, Comme, De l'avoine, de l'archet, de l'entredeux.
Du moins, adver. Minimum. voyez Au moins.
Du milieu, E medio.
Du chemin, A via.
Du costé d'Orient, Ab Oriente.
Du fin fond d'Arabie, Ex Arabia penitissima.
Il a esté batu du maistre, Vapulauit a praeceptore.
Né du temps de la cherté, Per annonam caram natus.
Du tout, Funditus, Prorsus, In totum.
Se seicher du tout, Perarescere.
Du village, Ab agro.
DU, s'écrit sans accent, quand il est article, et il prend l'accent circonflexe, quand il est participe passif du verbe devoir. "À~ la sortie du bois; les richesses du Pérou. "Donnez-lui ce qui lui est dû.
Dû, s. m. 1°. Ce qui est dû. "Je ne demande que mon dû.
-- Simonide promit. Peut-ètre qu' il eut peur
De perdre, outre son dû, le gré de sa louange.
La Font.
= 2°. Ce à quoi on est obligé. "C'est le dû de ma charge. "Pour le dû de ma conscience.