MÉFIANCE, s. f. MÉFIANT, ANTE, adj. SE MÉFIER, v. réc. [On écrivait autrefois meffiance, etc. avec deux f, et l'on trouve cette ortographe dans les anciènes éditions de Trévoux. 1re é fer. 3e lon. aux 3 prem. é fer. au 4e.] Ils expriment le soupçon, la crainte, qui fait qu'on se défie. Le Proverbe dit, que méfiance est mère de sureté. Cependant la méfiance est nuisible, quand elle est portée trop loin. = C'est un esprit méfiant. "Il est méfiant; elle est méfiante. = Il se méfie de moi, de vous, de tout le monde.
Méfiance, Défiance (synon.) La méfiance est une crainte habituelle d'être trompé. La défiance est un doute que les qualités, qui nous seraient utiles ou agréables, soient dans les hommes ou dans les chôses, ou dans nous-mêmes. — La méfiance est l'instinct d'un caractère timide et pervers; la défiance est l'éfet de l'expérience et de la réflexion. — Le méfiant juge des hommes par lui-même, et les craint. Le défiant en pense mal, et en atend peu. — On naît méfiant. Pour être défiant, il sufit de penser, d'observer et d'avoir vécu. = On se méfie du caractère et des intentions des aûtres. On se défie de son esprit et de ses talens (Encycl. Beausée, Syn.)