Mari complaisant, commode, Mari qui, par intérêt ou par quelque autre cause, ferme les yeux sur l'inconduite de sa femme.
Un Mari, Maritus.
Le mari de ma mere, Vitricus.
Le mari de ma niepce en la droicte ligne, Progener.
Un mari coquu, Curruca.
Une solennité de droict civil des Romains, par laquelle le mari et la femme s'entr'achetoient ensemble, Coemptio.
Une forme d'achet interposé seulement pour garder quelque solennité, comme quand le mari en espousant sa femme, luy donne treze tournois en sa main, Imaginaria emptio.
Different sourdant entre le mari et la femme, qui toutesfois ne vient pas jusques à consequence de separation, Friuiculum.
Le mari a cause de, etc. Viro fit causa, etc.
Elle se delibera de sçavoir la verité de la mort de son mari par la bouche de ses Serfs, en leur baillant la question, Quaestionem habere de viri morte instituit.
Veux tu faire chose de quoy ton mari soit marri de veoir? Vin'hodie facere, quo tuo viro oculi doleant?
Espouser mari, Nubere.
Elle a gaigné un mari à cause de son dot, Meruit illa virum dote.
Prendre mari, Nubere, Innubere.
Celle qui prend mari, Innuba.
Qui sert de mari, Commaritus.
Mon mari, Mi vir. Une maniere de blandir.
MARI, s. m. MARIABLE, adj. MARIAGE, s. m. MARIER, verbe n. [3e dout. au 2d, é fermé au dern. — ia est de deux syllabes au 2d, d'une seule au 3e: mari-able, ma-ria-ge; en vers ri-age.] Mari, celui qui est joint à une femme par le lien conjugal, "Bon ou mauvais, méchant mari. Mari fâcheux, jaloux. — Mari comode, qui laisse vivre sa femme peu régulièrement.
MARIABLE, qui est en âge d' être marié, ou mariée. "Elle n'est pas encôre mariable.
MARIAGE, 1°. union d'un homme et d'une femme par le lien conjugal. "Promesse de mariage. Faire, célébrer un mariage. "Demander, rechercher, prendre en mariage. = 2°. Solennité des noces. "Assister à un mariage. = 3°. La dot qu'on donne à la mariée. "Elle a eu un bon, un grôs mariage. "Elle a eu, ou on lui a donné cent mille francs de mariage. Acad. M. Marin pense qu'on doit dire en mariage, et non pas de mariage. = Selon l'Acad. on le dit aussi du bien qu'un père done à son fils en le mariant.
MARIER, au propre, unir un homme et une femme par le lien conjugal. "C'est un tel Prêtre qui les a mariés. Voy. ÉPOUSER. "Son Père la marie avantageûsement. — Elle est bone à marier, dans l'âge d'être mariée. = Se marier, épouser. "Il s'est marié à Mlle. une telle. "Il s'est marié richement. = Au figuré, il se dit des chôses en régime, ou comme sujet. "Il marie les doux accens de sa voix avec les sons harmonieux de sa guitârre. Mde. Dacier. "Nous avons Abbadie et l'Histoire de l'Église: c'est marier le luth à la voix. Sévigné.
La vigne, si je veux, s'y marie aux ormeaux.
De Lille.
Les Bergers, unis aux Bergères,
Formeront des danses légères,
Et marieront leurs voix au son des chalumeaux.
Gresset.
On voit par ce dernier exemple, qu'au futur, il n'est que de 3 syllabes.
Oui, nous te marirons, malgré ta répugnance.
Le Persifleur.
Voy. plus bâs. III.
Rem. I. Mari n'est pas un terme noble; et on ne peut guère l'employer dans le haut style, où Époux convient mieux. Au contraire, dans la conversation, celui-ci convient moins que l'aûtre. Les femmes du peuple disent mon époux, en parlant de leur mari; et le Dames qui ne sont pas esclâves du préjugé à la mode, disent mon mari. Il est encôre plus convenable de préférer mari à époux, quand on parle en tierce persone. Il serait mal de dire: M. est l'époux de Madame... Il faut dire, le mari. V. ÉPOUX.
II. On dit, en style familier, Marieur, Marieûse, pour dire faiseur, faiseûse de mariages. Rich. Ce sont de ces mots qu'on fabrique dans la liberté de la conversation.
III. Dans le propre, on dit marier à; dans le figuré, on dit à ou avec. "Il a marié sa fille à un Avocat. "Elle s'est mariée à un Négociant. "Marier sa voix à un instrument. "Les Dieux ont marié le travail à la gloire, ou avec la gloire.
IV. MARIÉ s'emploie quelquefois substantivement. "Le marié, la mariée, le nouveau marié, la nouvelle mariée; les nouveaux mariés. Il ne se dit de la sorte que les premiers jours du mariage.