phare
n.m. [ lat. pharus, du gr. Pharos, nom d'une île ] 1. Tour élevée portant au sommet un foyer lumineux destiné à guider les navires durant la nuit.
2. Dispositif analogue pour la navigation aérienne : Le phare d'un terrain d'aviation.
3. Projecteur de lumière placé à l'avant d'un véhicule ; position où ce dispositif éclaire le plus (par opp. à code) : Les phares de cette voiture m'éblouissent. Elle roule en phares avec les feux de route
4. Litt. Personne ou chose qui sert de guide :
Ce philosophe est notre phare exemple 5. (Employé en appos., avec ou sans trait d'union) Se dit de ce qui sert de modèle, est en vue : Des idées-phares. Une publicité phare.
Remarque: Ne pas confondre avec far, fard ou fart.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
PHARE
(fa-r') s. m.1° Tour dressée sur un cap, sur un point éminent d'une côte, sur la jetée d'un port, et portant à son sommet une lanterne où s'allume, pendant la nuit, un feu connu des navires qu'il guide au milieu des ténèbres [JAL, ]
Phare d'Alexandrie, une des sept merveilles du monde.
2° Le fanal placé sur le phare. Phare à éclipse.
3° Fig. Dans le style élevé, ce qui guide.
Louis, permets-moi de le dire : Tu reçus un grand don des cieux, Lorsqu'ils te donnèrent l'empire Qu'avaient possédé tes aïeux ; Mais c'est une grâce plus rare D'avoir aujourd'hui pour ton phare Un Richelieu dans tes États [GODEAU, Ode à Louis XII]
Ce phare [les marbres capitolins] qui luit encore aujourd'hui au haut du Capitole, nous sert à guider nos pas au travers des siècles de la république [LE P. CATROU, dans DESFONTAINES]
Vois-tu ce feu lointain trembler sur la colline ? Par la main de l'amour c'est un phare allumé [LAMART., Médit. II, 2]
4° Le phare de Messine, nom du détroit qui sépare la Sicile de l'Italie. à Naples et aux environs, on dit provinces en deçà du Phare pour le continent, et provinces au delà du Phare pour la Sicile, ces pays étant les uns en deçà, les autres au delà du détroit.
5° Terme de marine. Nom donné à l'ensemble des vergues et de leurs voiles. Le phare de l'avant tient au mât de misaine.
On dit les phares de l'arrière, en parlant de ceux du grand mât et du mât d'artimon ; mais, quand on emploie cette expression au singulier, on entend, par le phare de l'arrière, celui du grand mât [LEGOARANT, ]
ÉTYMOLOGIE
- Mot grec , île près d'Alexandrie, qui donna son nom au phare célèbre qu'on y avait bâti.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
phâre
PHâRE, s. m. [Fâre: 1re lon. 2e e muet.] Grand fanal placé sur une haute tour, pour éclairer les vaisseaux, qui sont en mer. Acad. ou plutôt pour leur indiquer, par la clarté qu'il done, l' endroit où est la côte, où ils doivent aborder, ou qu'ils doivent éviter pendant la nuit. = Il se dit aussi de la tour, où est placé le fanal. = Aûtrefois on le disait beaucoup au figuré. Aujourd'hui il est surané dans la prôse et la haute poésie. "L'exemple de sa conversion fut comme un phâre, qui avertit les hérétiques du chemin qu' il falloit tenir pour éviter les écueils. Mascar. — Rousseau l'a encore employé, mais dans un style demi-marotique.
Cherchez donc vos modèles
Chez des amis éclairés et fidèles,
De qui le nom, l'exemple et les conseils
Puissent servir de phâre à vos pareils.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788