salon
n.m. [ it. salone, de sala, salle ] 1. Pièce d'un appartement, d'une maison, destinée à recevoir les visiteurs : Passons au salon pour boire le café.
2. Mobilier propre à cette pièce : Un salon de style moderne.
3. Salle de certains établissements commerciaux : Un salon de thé pâtisserie aménagée pour la consommation sur place
4. (Avec une majuscule) Manifestation commerciale permettant aux entreprises de présenter leurs nouveautés : Le Salon de l'automobile.
5. (Avec une majuscule) Exposition collective périodique d'artistes vivants : Le Salon d'automne.
6. Litt. Société mondaine : Une conversation de salon.
Salon funéraire, au Québec, funérarium.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
SALON
(sa-lon) s. m.1° Pièce d'un appartement, ordinairement plus grande et plus ornée que les autres, et où l'on reçoit la compagnie. Salon d'hiver. Salon d'été.
Et ce salon pompeux est le lieu du festin [RAC., Esth. III, 1]
Au milieu des jardins, entre deux cascades, s'élevait un salon ovale de trois cents pieds de diamètre [VOLT., Babyl. 3]
Salon à l'italienne, celui qui comprend deux étages, dont un attique, et qui tire son jour de l'étage supérieur ou d'une espèce de coupole.
2° La maison où l'on reçoit habituellement compagnie, et, particulièrement, bonne compagnie, et où l'on cause. Le salon de Mme Geoffrin, de la marquise du Deffant ont été célèbres au XVIIIe siècle.
La liberté.... C'est une bégueule enivrée Qui dans la rue ou le salon, Pour le moindre bout de galon, Va criant à bas la livrée ! [BÉRANG., Refus.]
Par extension. La bonne compagnie, les gens du monde. Il fréquente les salons. Un poëte de salon. Des nouvelles de salon. L'hostilité des salons contre le gouvernement.
Les plus grandes dames [de Venise] recevaient toutes leurs visites dans les cafés de la place Saint-Marc, et cette confusion bizarre empêchait que les salons ne devinssent trop sérieusement une arène pour les prétentions de l'amour propre [STAËL, Corinne, XV, 8]
Les salons avaient tant de grâce [au XVIIIe s.], qu'on n'ouvrait pas la fenêtre pour regarder les champs [VILLEM., Litt. franç. 18e S. 2e part. 2e leç.]
Dans cette cour sérieuse et nouvelle [de Napoléon Ier], on parlait peu ; tout était classé sévèrement, de sorte qu'un salon ignorait l'autre [SÉG., Hist. Nap. II, 5]
3° Absolument. La galerie du Louvre où se fait l'exposition des ouvrages de peinture, de sculpture, gravure, etc. des artistes vivants.
On voit tout Paris occupé de tableaux exposés au salon [VOLT., Dial. XXIV, 3]
Je veux porter mon art à la perfection, Et dès l'été prochain exposer au salon [PICARD, Amis de collége, III, 9]
Aujourd'hui, le mot salon s'applique, dans le même sens, au Palais de l'Industrie où se font les expositions de peinture. L'exposition même. Il a exposé ce tableau au dernier salon. Compte rendu d'une exposition artistique. Les Salons de Diderot.
4° Salle où l'on expose des figures en cire Tenant un salon de figures en cire.
5° Terme de turf. Salon des courses, établissement où l'on s'assemble pour parier et régler les paris.
6° Excavation creusée dans l'argile salifère, pour y rassembler l'eau nécessaire à la dissolution du sel que ces roches contiennent (par un jeu de mot entre salon et saler).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877