Il remplit tout de la terreur de son nom se dit d'un Conquérant dont le nom imprime la terreur partout.
Terreur panique, Terreur subite, dont on est troublé sans sujet, Il lui prit une terreur panique. Il se répandit une terreur panique dans l'armée.
Régime de terreur politique, Régime qui use d'une rigueur impitoyable et inspire une grande crainte.
La Terreur se dit absolument de l'Époque la plus violente de la Révolution française. Le régime de la Terreur. Il périt pendant la Terreur.
TERREUR se dit, par extension, d'un Objet de crainte, d'épouvante. Ce grand capitaine était la terreur des ennemis. Ce juge est la terreur des coupables.
Terreur, Terror.
Faire ou donner terreur, Terrere, Terrificare, Territare.
TERREUR, s. f. [Tè-reur: 1reè moy. prononcez l'r fortement.] Épouvante, grande crainte. "Jeter la terreur parmi les énemis. Porter, répandre la terreur par-tout. "Ce phénomène les remplit de terreur.
À~ punir les méchans, ta colère fidelle
Fait marcher devant elle
La Mort et la Terreur.
Rousseau.
"Il remplit tout de la terreur de son nom: "Son nom seul imprimait la terreur.
Vous vous fabriquez-là des terreurs insensées,
Qu'il faut combatre, au lieu de s'en laisser saisir.
La Chaussée.
Écartez des terreurs dont le poids vous aflige.
Mérope.
Voy. Peur. = Il se dit quelquefois du sujet, de la cause de la terreur. Ainsi l'on dit d'un Juge sévère qu'il est la terreur des Scelérats. "Télémaque étoit déjà la terreur des Dauniens. Télémaque.
Rem. Terreur, avec les pronoms possessifs, a un sens actif. Il se dit de celui qui craint, qui redoute, et non pas de celui qui est craint, qui est redouté. "Dieu bénit Noé et ses enfans, et imprima leur terreur sur tous les animaux de la Têrre. Dites, les rendit redoutables à, etc. = Leur terreur se dit de la crainte qu'il ont, et non pas de celle qu'ils causent. Bouh. L. T. Wailly. = Rollin a fait la même faûte. Il dit que: "La victoire de Marathon ôta à la puissance Persane cette terreur qui la rendoit si formidable. Hist. Anc. Cela est mal dit; car cette victoire n'ôta pas la terreur aux Perses, mais aux Grecs, qui avoient jusqu'alors si fort redouté les Perses.