Il signifie aussi S'ouvrir, en parlant d'une Fleur encore en bouton. Le soleil fait éclore les fleurs. Ces fleurs écloront bientôt. Un bouton qui vient d'éclore. Ces fleurs sont écloses cette nuit. Une fleur fraîche éclose.
Il signifie figurément Naître, être produit, se développer, se manifester. Les grands génies que ce siècle vit éclore. On vit éclore vingt systèmes à la fois. Les écrits que la circonstance a fait éclore.
ÉCLôRE, v. n. [1re é fer. 2e lon. 3e e muet. — Il faut savoir gré à l'Acad. de n'avoir mis qu'une seule r à ce verbe, où l'ancien usage en mettait deux.] Il n'est d'usage qu'aux 3mes persones de certains temps, que voici. Il éclôt, ils éclôsent: il éclôra, il éclôrait, qu'il éclôse. Dans les temps composés, il prend l'auxil. être; il est éclôs, il était éclôs; qu'il fut éclôs, et non pas, il a éclôs, il avait éclos, etc. = Il se dit proprement, des animaux qui naissent d'un oeuf, comme oiseaux, insectes, etc. — Par extension, des fleurs qui comencent à s'épanouir; du jour qui comence à paraître: "Le jour vient d'éclôre, comence d'éclôre. = Figurément, des pensées, des desseins qui se manifestent, après avoir été cachés quelque temps. Son projet était près d'éclôre, et non pas prêt à éclôre, comme dit l'Acad. (Voy. PRêT et PRèS.) Ses desseins éclôront un jour. — Il est de tous les styles, mais sur-tout du style élevé et soutenu. — Il régit quelquefois la prép. de: "Ces vains systêmes, éclôs des cerveaux creux de nos prétendus Penseurs, qui, sous prétexte de tout réformer, sèment partout le trouble et la destruction. Journ. de Mons.