Fig. et fam., On lui a donné une entorse, se dit en parlant de Quelqu'un en place, en faveur, dont on a diminué par quelque moyen l'autorité ou le crédit. On dit dans le même sens, Sa fortune, son crédit a souffert une rude entorse.
Fig. et fam., Donner une entorse à un passage, Le détourner de son vrai sens, de son sens naturel.
Fig. et fam., Donner une entorse à la vérité, au droit, à la loi, Altérer, fausser la vérité, le droit, la loi.
Une Entorse, Distortio.
Une jambe entorse.
Il m'a baillé une mauvaise entorse, Metaphorice.
ENTORSE, s. f. [Antorse; 1re long. dern. e muet. — Richelet écrit entorce, et prétend que l'usage est déclaré pour cette manière d'écrire ce mot. Il a donc changé. Il met aussi détorse, qu'il rejette. L'Acad. dit au contraire, qu'entorse a la même signification que détorse.] Violente extension d'un muscle, d'un nerf, qui se fait par accident. "Se doner une entorse au poignet, au pied, etc. = Figurément (st. famil.) "On lui a doné une entorse; on a diminué de son autorité, de ses droits. "Doner une entorse à un passage, le détourner de son sens naturel.