barguigner
(Mot repris de barguigné)barguigner
v.i.Sans barguigner,
Vieilli ou litt. sans hésiter, sans rechigner : Elle s'est pliée sans barguigner à toutes nos demandes.
barguigner
Participe passé: barguigné
Gérondif: barguignant
Indicatif présent |
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je barguigne |
tu barguignes |
il/elle barguigne |
nous barguignons |
vous barguignez |
ils/elles barguignent |
BARGUIGNER
(bar-ghi-gné) v. n.Hésiter, avoir de la peine à se déterminer.
À quoi bon tant barguigner et tant tourner autour du pot ? [MOL., Pourc. I, 7]
C'est Mme Shoenée qui achète notre filonnière ; mon homme barguignait un peu ; je craignais des difficultés [P. L. COUR., Lett. II, 197]
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir. HISTORIQUE
- XIIIe s. Iluec trouverent le mercier, Et lor dame qui remuoit Les joiaus et les bargignoit, Aulcuns aussy de la mesnie Ont mainte chose bargignie.... Et quant plus rien ne bargigna, Sa marchandise appareilla, Et prist son fardel à trousser [, Roman du chatelain de Couci]Estagiers de Paris puent barguiner et achater le blé au marchié de Paris por leur mengier en la presence des talemeliers [boulangers] [, Liv. des mét. 17]Or me dites, fist-il, avez-vous barguigné nulz chevaliers ? [JOINV., 257]Quant le soudanc oy ce, il dit : Par ma foy, larges est le Frans, quant il n'a pas bargigné sur si grant somme de deniers [ID., 243]Quar il a mestier par couvent D'achateors, et cil s'engingnent, Qui orendroit ne le barguignent, Quar tels foiz le voudront avoir Qu'on ne l'aura pas por avoir [RUTEB., 96]
- XIVe s. Lesquelz atargerent pour le dit poutrain barguignier [marchander] et aviser [DU CANGE, athargrati.]Puis, dirent-ils tous en riant et en leur gascon, nous la barguignons [la ville de Clermont], et une autre fois nous l'acaterons [FROISS., II, III, 99]Et tantost qu'il les aperçurent, sans barguigner frapperent en eux [MONSTREL., liv. I, ch. 227]
ÉTYMOLOGIE
- Génev. bargagner ; bas-lat. barcaniare (dans les Capitulaires de Charles le Chauve), barganniare, marchander ; provenç. barganhar ; ital. bargagnare ; angl. to bargain. On trouve dans le gaél. baragan, un marché ; mais, comme le remarque Diez, le c dans un texte aussi reculé qu'un capitulaire de Charles le Chauve prouve que le g est dérivé ; en conséquence il propose pour étymologie barca, barque, qui, d'après Isidore, sert à porter les marchandises deçà et delà, de sorte que barcaniare, serait : porter en barque, et en général, porter ses marchandises çà et là (barguigner dans l'ancien français veut dire marchander). Cela demeure jusqu'à présent une hypothèse ; mais on voit, par les anciens textes, que le mot gain (ce qu'avait cru Génin) n'entre pas dans la composition du mot. De marchander, barguigner a passé, par une dérivation que l'on conçoit, au sens de hésiter, tergiverser.
barguigner
BARGUIGNER. v. intr. Hésiter, avoir de la peine à se déterminer, particulièrement quand il s'agit d'un achat, d'une affaire, d'un traité. Il ne faut point barguigner avec ce marchand. Il ne faut point tant barguigner pour dire son opinion. Il est familier.
barguigner
Barguigner, Disceptare de pretio.
Barguigneur, Disceptator.
Traductions
barguigner
aarzelen, dubben, schoorvoeten, schromen, waggelen, wankelen, weifelen, wiebelen, zwichtenbarguigner
hesitar, mostrar indecisió, titubejarbarguigner
tøvebarguigner
heziti, ŝanceliĝibarguigner
wahać siębarguigner
ezitabarguigner
tvekabarguigner
[baʀgiɲe] visans barguigner → without any shilly-shallying