fléau
fléau
n.m. [ lat. flagellum, fouet ]FLÉAU
(flé-ô) s. m.HISTORIQUE
- XIIe s. Ainsi [ils] fierent des haches com vilain de flael [, Sax. IX]Ceste pestilence et cest flael [, Rois, f° 7, dans RAYNOUARD, Gloss.]
- XIIIe s. Et vinrent as portes et coperent les fleaus, et entrerent ens cil de l'ost [, Chr. de Rains, p. 100]Fourches, fleaus, restiaus, fauches, ne doivent riens de tonlieu [, Liv. des mét. 323]
- XIVe s. Dieu voulut corriger les François par son flaiel [la bataille de Crécy] [, Chr. de St Denis, t. II, p. 216, dans LACURNE]
- XVe s. Par quoy maintes fois depuis en leur droit aveuglement, sont venus comme flayau de Dieu les Anglès [G. CHASTELAIN, Chr. du duc Philippe, Proesme.]
- XVIe s. Qui peult estre ce roy qui assomme et travaille Les orgueilleux et fiers, les vivans de rapines, Comme s'il fust le fleau de justice divine ? [J. MAROT, V, 141][Fontarabie] Le fleau d'Espaigne et la seureté de France [ID., V, 231]Fleaux des poissons [nageoires] [COTGRAVE, ]Fleaux de la vigne [ses vrilles] [OUDIN, Dict.]La curiosité de cognoistre a esté donnée aux hommes pour fleau, dict la Sainte parole [MONT., III, 33]
ÉTYMOLOGIE
- Génev. flau ; picard, flager, flayer, fli, fleyeur ; Berry, flau (dans l'ouest clô) ; bourguign. fla ; norm. fiau ; provenç. flagel, flachel ; catal. flagell ; portug. et ital. flagello ; du lat. flagellum, fouet, fléau, diminutif de flagrum, fouet. Dans l'ancien français, li flaels ou flaaus est le nominatif, et le flael est le régime. Dans J. Marot fleau est monosyllabe. Les choses à bascule, fléau de balance, etc. ont été peut-être ainsi dites à cause du va-et-vient qui s'y passe comme dans le fléau véritable. Flagrum tient au radical flag ou flig (dans af-fligere) qui signifie franpper, blesser, appuyer sur.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- FLÉAU. Ajoutez :
- Fléau, qui était monosyllabe au XVIe siècle, l'était encore au commencement du XVIIe siècle : Quoi ! filles de la nuit, monstres espouvantables, Dont les fers, dont les fouets et les fleaux effroyables Estonnent l'univers.... Histoire recueillie, la Magicienne estrangere, tragedie, Lyon, 1718, p 10. Fléau est un des rares exemples où la langue moderne n'a pas accepté la coalescence en une seule syllabe des deux voyelles que la chute de la consonne intermédiaire avait mises en présence. Seür est devenu sûr, paor est devenu peur, et ainsi en très grand nombre.
REMARQUE
fléau
Il se dit figurément des Grandes calamités qui affligent le genre humain. Ce fléau désola, ravagea toute la contrée. La peste, la famine, la guerre sont de terribles fléaux. Les rois qui ne cherchent qu'à se faire craindre sont les fléaux du genre humain.
Il s'est dit aussi de Ceux par qui l'on croyait que la Divinité châtiait les peuples. Attila est appelé le fléau de Dieu.
Il signifie, par extension, Qui est nuisible, funeste, redoutable. Être le fléau de la société, de l'humanité. Ce mauvais sujet a été le fléau de sa famille. Le typhus est le fléau de cette contrée. Cet homme est un vrai fléau.
En termes d'Arts, il se dit, par analogie, de la Tige de fer aux extrémités de laquelle sont pendus les deux bassins d'une balance : Le fléau d'une balance; d'une Barre de fer qu'on met derrière les portes cochères et qu'on tourne à demi pour ouvrir les deux battants : Le fléau d'une porte cochère; de la Bascule à contrepoids qui sert à fermer une écluse.
fleau
le Fleau et tendon ou ville de la vigne dont elle s'attache à quelque chose, viticulum, Capreolus.
Les fleaux des poissons, comme ont les seiches, Brachia vel crines.
Les fleaux et poinctes des rameaux et branches des arbres, Flagella.
¶ Fleau, ou Flayau à batre le blé en la grange, Baculus excussorius. Fustis rusoria, nam baculis excutere, et fustibus tundere, Columel. dicit. lib. 2. c. 21.
¶ Fleau pour une grande balance qui est pendue és boutiques des marchans grossiers.
fléau
FLÉAU, s. m. [Flé-o, et non pas Flo: celui-ci est un gasconisme: 1re é fer. 2e dout. au sing. lon. au plur. fléaux.] 1°. Instrument, qui est composé de deux bâtons d'inégale grandeur, atachés l'un au bout de l'aûtre avec des courroies, et qui sert à batre le blé. — Au figuré, il se dit des maux que Dieu envoie aux homme pour les châtier. "La guerre est un terrible fléau. "La peste et la famine sont des fléaux.
Sur ces coeurs durs et perfides,
Il épuise ses fléaux.
Le Franc.
= On le dit des persones. Atila s'apelait le fléau de Dieu. "Cet enfant est le fléau de son père, cette femme de son mari, etc. — On l'a dit des critiques. "Les censeurs de Boileau devraient faire réflexion qu'en étant le fléau des Auteurs, il fut toujours l'ami de la vertu. Le Chev. des Sabl.
2°. Verge de fer où sont atachés les deux bassins d'une balance. = 3°. Barre de fer qu'on met au derrière des portes cochères.
fléau
fléau
Flegel, Dreschflegelscourge, flail, calamity, evil, plague, bane, beam, curseplaag, dorsvlegel, vlegel, hefboom, rampמארה (נ), נגע (ז), פגיעה רעה (נ), פגע רע (ז), צוקה (נ), קללה (נ), נֶגַע, פֶּגַע רַעplagalabandraŝilo, plagoplagabatedor, calamidade, flagelo, mangual, praga, varaμάστιγαcoreggiato, flagello, giogo, piagaбичgissel (fleo)nom masculin pluriel fléaux