talent
1. talent
n.m. [ lat. talentum, du gr. talanton, plateau de balance ]2. talent
n.m. [ de 1. talent ]TALENT
(ta-lan ; le t se lie : un ta-lan-t extraordinaire ; au pluriel, l's se lie : des ta-len-z extraordinaires) s. m.HISTORIQUE
- XIe s. Fier sunt si hume, n'unt talent [volonté] qu'il li faillent [, Ch. de Rol. CCXXVI]
- XIIe s. Talent est num de peis.... li Rumain le peis de treis vint livres e duze, e li altre le peis de siz vinz livres apelent un talent [, Rois, p. 244]Grant pechez est et grant paine D'amor servir faintement, Si com la fausse gent vaine Qui font semblant sans talent [passion] [, Couci, IV]
- XIIIe s. Car de li [elle] honorer a chascuns bon talent [, Berte, IX]
- XVe s. Ce vous vient de mauvais talent Nourry en couraige felon [CH. D'ORL., Ball. 43]Il m'est pris talent que je fasse à Pilate une requeste Qui ne sera pas deshonneste [, la Pass. de N. S. J. C]
- XVIe s. Ils feront semblant d'estre plus joyeulx que souvent ne seront, et quelquefoys riront lorsque n'en auront talent [RAB., Progn. Pant. 5]Talent, ancien mot, pour volonté [H. ESTIENNE, Precellence, édit. FEUGÈRE.]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, dalant, désir, besoin ; provenç. talen, talant, talan, désir, volonté ; espagn. et ital. talento, même sens ; du latin talentum, du grec, sorte de poids, balance. Se rapporte au grec, tollere, racine sanscr. tul, soulever, peser. Le sens étymologique est un poids ; il n'a pas passé dans les langues romanes ; mais de l'idée de poids qui emporte la balance, elles lui ont donné, par une figure remarquable, la signification de volonté, de désir. Là ne devaient pas s'arrêter les transformations ; au XVIIe siècle, talent perdit le sens de désir, de volonté, et il prit celui de don de la nature, d'aptitude ; c'est, comme on a vu, une métaphore tirée de la parabole de l'Évangile ; métaphore du reste en usage dans les écoles dès les hauts temps, comme M. de Rémusat l'a fait voir par ce passage d'Abélard : Quasi [Deus] indignaretur illa litteralis scientiae talenta, quae utrique nostrum commiserat, ad sui nominis honorem non dispensari [ABAEL., Op. p. 101, éd. COUSIN](voy. MALTALENT).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- TALENT. Ajoutez :
talent
Il se disait aussi d'une Monnaie de compte équivalant au poids d'un talent en or ou d'un talent en argent. Talent d'or, d'argent. Il porta tant de talents au trésor public. La parabole des talents.
Enfouir son talent se dit, par allusion à la parabole de l'Évangile, pour Ne pas faire valoir ses dons, ses avantages.
TALENT s'emploie dans le langage courant au figuré et signifie Capacité, habileté, aptitude naturelle ou acquise, supériorité dans un art, un métier, etc. Dieu lui a donné de grands talents. Un beau talent. Un heureux talent. C'est un homme qui ne manque pas de talent. Il est sans talent, sans aucun talent. Le talent de la parole. Déployer de grands talents. Il a des talents, mais il ne sait pas les faire valoir, en tirer parti. S'illustrer par ses talents. Cet artiste est dans toute la force de son talent. Fig. et ironiquement, Il n'a pas le talent de plaire. Il a le talent d'ennuyer tout le monde.
Homme de talent, Celui qui a du talent. On dit de même : Peintre de talent, écrivain de talent, etc.
Talent d'amateur, Capacité, don appréciable chez un amateur mais qui n'atteint pas les qualités requises d'un professionnel.
Talents de société, Dons, connaissances, manières de se rendre agréable dans les réunions mondaines.
TALENT se dit, par extension, de la Personne qui possède un talent. Il aimait à réunir tous les talents dans sa maison. Le vrai talent est presque toujours modeste. Encourager, récompenser les talents.
talent
Un Talent, qui valoit six cens escus, Talentum.
¶ Talent, pour grande volonté et desir, voyez Thalent.
talent
TALENT, s. m. [Talan.] 1°. Certains poids d'or ou d'argent, diférens suivant les diférens pays, où l'on s'en servait anciènement. = Fig. Don, disposition, aptitude naturelle pour certaines chôses. "Il a beaucoup de talent pour la prédication: ce n'est pas son talent. "La multitude n'a ni le talent de juger, ni celui de douter. Cerutti. "Les Philosophes avoient un merveilleux talent pour étoufer la réputation de ceux, qui n'étoient point de leur parti. Mde de Sillery. "D'Aubignac a prouvé que les conaissances ne donent pas les talens. VOLT. "Il ne se prévaloit de ses talens que pour les guérir de leurs erreurs. Bourdal. "Ce caractère d'ordre, de décence, sans lequel les talens deviennent des défauts, et les vertus ne sont souvent que des vices. Neuville. "Il se trouve de ces esprits, qui sont disposés à ne louer que ce qu'ils croient pouvoir imiter; et qui prènent les bornes de leur talent, pour les bornes de l'art. D'OLIV. II. Tuscul. "La plupart des talens sont ou enfouis ou oisifs, ou déplacés et ainsi perdus pour la société. L'Ab. Trublet. — Voy. GÉNIE, NATUREL, CAPACITÉ. = On dit quelquefois les talens, pour les hommes à talens: "Protéger, favoriser les talens. = En st. prov. faire valoir le talent, se servir utilement de son esprit et de son adresse. — Enfouir, ou enterrer le talent, ou les talens, ne pas faire valoir ses talens, les rendre inutiles par paresse. L'origine de cette expression est dans l'Évangile. — Voy. MAL-TALENT sous la lettre M.
talent
talent, accomplishment, faculty, flairגאונות (נ), גאוניות (נ), כישרון (ז), כשרוניות (נ), מוכשרות (נ), מחוננות (נ), כִּשָּׁרוֹן, גְּאוֹנוּת, גְּאוֹנִיּוּת, מְחוֹנָנוּתtalent, aanleg, persoon met talent, gavebakatTalenttalentotalento, genialità, ingegnoمَوْهِبَةtalenttalentταλέντοlahjakkuustalent才能재능talenttalenttalentoталантtalangความสามารถพิเศษyeteneknăng khiếu天才талант人才 (talɑ̃)nom masculin