éclopper
ÉCLOPPER
(é-klo-pé) v. a.Rendre boiteux. S'éclopper, v. réfl. Devenir écloppé.
L'un s'écloppe, l'autre s'enivre et se fend la tête ; qu'on est à plaindre de ne pouvoir s'en passer ! [DIDER., Est-il bon ! est-il méchant ? I, 9]
REMARQUE
- 1. L'Académie écrit, avec un seul p, clopin, clopant et clopiner ; et elle en met deux à écloppé ; c'est manquer à l'analogie.
- 2. L'Académie a écloppé, adjectif, et n'a pas éclopper, verbe, qui est de tout temps dans la langue.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Il n'i a borgne n'esclopé [, Ren. 4604]Se vos Pinte vengier peinez Et sa seror dame Copée, Que Renart a si esclopée [, ib. 10076]
ÉTYMOLOGIE
- Es- préfixe, et l'ancien adjectif clop (voy. CLOPIN-CLOPANT).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877