écornifleur, euse
ÉCORNIFLEUR, EUSE
(é-kor-ni-fleur, fleû-z') s. m. et f.1° Celui, celle qui écornifle.
Comme ils [les rats] pouvaient gagner leur habitation, L'écornifleur [le renard] étant à demi-quart de lieue [LA FONT., Fabl. X, 1]
Aussitôt que l'on eut servi, Tout aussitôt nous fut ravi Par ces franches écornifleuses [les harpies] [SCARRON, Virg. trav. liv. III]
Nous sommes dans ces lieux à l'abri des visites, Des sots écornifleurs et des froids parasites [REGNARD, Démocr. I, 3]
2° Par extension, celui qui s'empare de quelque chose qui n'est pas à lui.
Je vous envoie six exemplaires de la deuxième édition du Commentaire [sur les délits et les peines] ; je ne risque que cette demi-douzaine, crainte des écornifleurs [VOLT., Lett. Christin, 25 févr. 1767]
Les écornifleurs du Parnasse, les plagiaires. Tous les petits écornifleurs du Parnasse [VOLT., Lett. Damilaville, 24 sept. 1766]
HISTORIQUE
- XVIe s. Escornifleur poursuivant de repeue franche [AMYOT, dans le Dict. de DOCHEZ.]
ÉTYMOLOGIE
- Écornifler.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877