écume
écume
n.f. [ du frq. ]ÉCUME
(é-ku-m') s. f.HISTORIQUE
- XIIIe s. La mer s'en va et vient et tousjours jete escume [, La fole et la sage]
- XVIe s. ....Du charbon ou de l'escume de mareschal, pour en bannir toute nuisible humidité [O. DE SERRES, 134]L'escume de la soie est la premiere matiere que vomissent les vers, de laquelle ils jettent les fondemens de leur edifice [ID., 489]Un menu sable, ressemblant à celle escume seche que l'on voit sur la greve de la mer quand elle s'est retirée [AMYOT, Eumènes, 34]Protogenes ayant parfaict l'image d'un chien las et recreu, à son contentement en toutes les aultres parties, mais ne pouvant representer à son gré l'escume et la bave.... [MONT., I, 254]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, home ; namur. chime, chume ; provenç. espagn. et portug. escuma ; ital. schiuma ; du germanique : anc. h. allem. scûm ; scandin. skûm ; allem. Schaum ; ce mot se trouve aussi dans le celtique : gaél. sgûm. Le c d'écume écarte le latin spuma.
écume
ÉCUME se dit encore, par extension, de la Bave de quelques animaux, lorsqu'ils sont échauffés ou en colère. L'écume d'un cheval, d'un chien. On le dit quelquefois dans un sens analogue, en parlant des Personnes. Quand cet homme est en colère, l'écume lui sort de la bouche.
Il se dit également de la Sueur qui s'amasse sur le corps du cheval. Ce cheval était couvert d'écume.
En termes d'Arts, il désigne les Impuretés qui se dégagent à la surface des métaux en fusion.
ÉCUME DE MER se dit, par extension, de la Masse blanchâtre des plantes marines et des polypiers que les vagues rejettent sur le rivage. Il se dit aussi absolument d'une Variété de magnésie blanche et, par analogie, d'une Faïence imitant cette magnésie et dont on se sert pour fabriquer des pipes, des porte- cigares, etc.
Il se dit encore figurément d'un Ramassis de gens vils et méprisables. C'est l'écume de la société, de l'espèce humaine.
écume
ÉCUME, s. f. ÉCUMER, v. n. [1re é fer. 3e e muet au 1er, é fer. au 2d.] 1°. Bouillon de quelque liqueur agitée. Trév. Mousse blanchâtre, qui se forme et surnage sur l'eau ou sur quelque aûtre liqueur agitée ou échaufée. Acad. "L'écume de la mer, des flots, d'un pot qui bout. = 2°. Bâve de quelques animaux, lorsqu'ils sont échaufés ou en colère. "L' écume d'un cheval, d'un chien. "Quand cet homme est en colère, l'écume lui sort par la bouche. = 3°. Sueur qui s'amasse sur le corps du cheval. "Ce cheval étoit tout couvert d'écume. = 4°. Suivant M. du B.... tous les gens sensés que sa Tragédie de Nadir a révoltés ou ennuyés, ne sont que l'écume de la Litérature, qui a voulu empoisoner ses grands succès. — L'expression est aussi bisarre que la pensée est fausse.
ÉCUMER, jeter de l'écume. "La mer écume. * Ce vin, cette bière écume. "Cet homme écumoit de colère. = Actif: Ôter l'écume de ce qui bout sur le feu. "Ecumer le pot, la marmite, etc. — Au fig. (st. plais. et crit.) écumer les marmites; se dit d'un parasite, d'un écornifleur. Ecumer les nouvelles. (même st.) en chercher partout, ça et là. — Ecumer les mers, les côtes, exercer la piraterie "Ecumer sa rage, sa fureur, expression fort usitée autrefois parmi les Poètes.
Au point qu'il écuma sa rage
Le Dieu de Seine étoit dehors. Malherbe.
Les flots, en ecumant leur rage,
S'enflent d'un tel orage,
Qu'ils lui font regretter les délices du port.
Racan.
Le Pô, quand hors de ses bornes,
Il écumera sa fureur.
Ménage ne dit rien de cette expression. Elle déplairait aujourd'hui. = En style prov. écumer le pot, c'est retrancher ce qui est inutile et incomode. "Que ne suis-je là pour écumer votre chambre, et vous doner le temps de respirer. Sév. (En éconduisant les importuns.) J'atendrai Gorde avec impatience, et laisserai bien assurément écumer mon pot à qui voudra, pour lui demander comment se porte ma fille, et que fait-elle? La même.
écume
Gischt, Schaumfoam, froth, scum, lather, surf, spumeschuim, uitschot, uitvaagsel, zweet [dier]מקצף (ז), קופי (ז), קיפה (פיעל), קצף (ז), מִקְצָף, קִפָּה, קֶצֶףescuma, espumaskumŝaŭmoespumavaahtoschiumaescuma, espumaspumăfradga, lödder, skumпяна泡沫pěna거품โฟมпена (ekym)nom féminin