édifice
édifice
n.m. [ lat. aedificium ]ÉDIFICE
(é-di-fi-s') s. m.SYNONYME
- ÉDIFICE, BÂTIMENT, MONUMENT. Le bâtiment, c'est tout ce qu'on bâtit ; une cabane est un petit bâtiment ; une caserne en peut être un grand. L'édifice suppose plus d'art, plus de grandeur, d'élévation, des matériaux plus solides. Un marché public qui n'a presque pas de hauteur, n'est qu'un grand bâtiment ; l'église des Invalides est un édifice. Le monument est ce qui sert à instruire la postérité, ce qui reste comme une marque de la grandeur des peuples ou des hommes : la porte Saint-Denis, l'arc de l'Étoile, sont des monuments ; et, par extension, on donne ce nom aux beaux édifices et aux tombeaux.
HISTORIQUE
- XIIIe s. S'il s'enfuioit, li edefises de se [sa] maison seroit abattus [TAILLIAR, Recueil, p. 511]Qui veut prisier edefices, si comme mesons ou pressoirs, ou molins, il doit regarder le liu où li edifices est [BEAUMANOIR, XXVII, 18]
- XIVe s. Mais li ducs, qui voloit user [agir] à son advis, Volt de Resnes veoir trestous les edefis [, Guesclin. 1954]
- XVe s. Ce petit grenier estoit d'ancien edifice [construction], tout deplanché, tout delatté, et pertuisé et rompu en plusieurs lieux [LOUIS XI, Nouv. XXXIV]L'en ne peut faire bon edifice sur mauvais fondement [LEROUX DE LINCY, Prov. t. II, p. 337]
- XVIe s. La reparation et entretenement des edifices publiques et sacrez [AMYOT, Caton, 38][Les améliorations qu'on fait sur un fonds tenu à bail congéable] sont appellées edifices et superficies et plus communement droits convenanciers ou droits reparatoires [, Nouveau coust. génér. t. IV, p. 414]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. edifici ; espagn. edificio ; ital. edifizio ; du latin aedificium (voy. ÉDIFIER).
édifice
Il se dit, figurément, de Certaines choses formées par l'assemblage, le concours, la combinaison de plusieurs autres. L'édifice social. L'édifice féodal s'écroulait de toutes parts. Un seul échec renversa tout l'édifice de sa fortune.
edifice
L'edifice que fait le masson et charpentier, Architectura, AEdificium, Structura.
Edifice qui est profitable, Frugi aedificium.
Edifice publique fait en forme de deux cercles, où le peuple s'assembloit pour voir jouer les jeux, Theatrum.
Tout l'edifice tombe, Perpetuae aedes ruunt.
Quand les edifices se desmentent et s'affaissent, et se fondent tellement qu'il les faut abbatre, Vitium facere dicuntur aedificia, Minari ruinam.
Les edifices ne sont gueres eslevez, Extant aedificia modice ab humo.
Deviser un edifice, Architectari.
Entretenir les edifices, AEdificia tueri.
Qui avoit la charge d'entretenir les edifices publiques, qu'ils fussent clos et couvers, Cui serta tecta exigere traditum esset.
Rompre un edifice, Inaedificare, Diruere. Cic.
édifice
ÉDIFICE, s. m. [1re é fer. dern. e muet.] Bâtiment. On ne s'en sert, ainsi que d'édifier et d'édification, qu'en parlant des Temples, des Palais, et aûtres grands bâtimens publics. "Grand, superbe édifice, bel édifice. "Elever, construire un édifice. La structûre d'un édifice. = On s'en sert élégamment au figuré. "Il faut enfin que cet édifice d'orgueil, et d'injustice s'écroule. Mass.
édifice
édifice
edifice, building, fabric, structureמבנה (ז), מִבְנֶהgebouw, bouwwerkзданиеedificioGebäudeсградаbudovabygning건물 (edifis)nom masculin