émeutir
ÉMEUTIR1
(é-meu-tir) v. n.Terme de fauconnerie. Fienter, en parlant des oiseaux de vol. Les oiseaux émeutissent loin quand ils se portent bien.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Maintes fois [il] a sali son ni, Et sor ses oiseaux esmelti [, Fabliaux, ms. de St-Germain, dans LACURNE]
- XVIe s. Se leve, crache, esmeutit et se mouche [MAROT, p. 379, dans LACURNE]Journellement vous falloir.... ung clystere ; autrement ne pouviez vous esmeutir [RAB., IV, 67]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. esmeutir. Origine incertaine. Il est probable pourtant que le mot vient de emotum, supin de emovere (d'où émeute) ; l'italien dit smovere pour donner la diarrhée. On pourrait songer à emunctum, supin de emungere, qui signifie moucher ; mais la signification n'est pas bonne ; l'italien a smugnere, mais dans le sens figuré de dessécher.
ÉMEUTIR2
(é-meu-tir) v. a.Dans l'ordre de Malte, c'était solliciter une dignité.
ÉTYMOLOGIE
- Émeute, dans le sens de émotion, sollicitation.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- ÉMEUTIR. Ajoutez :
2° Il s'est dit pour se décharger d'une excrétion en général.
Après avoir trois fois craché, Emeuti et deux fois mouché, [, Suite de la révélation, Paris, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 131]
(Le texte porte fautivement Et meuti ; voy. à l'historique un exemple tout semblable de Cl. Marot). Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877