étrécir
(Mot repris de étrécissent)ÉTRÉCIR
(é-tré-sir) v. a.HISTORIQUE
- XIIIe s. Et si tu n'as si grant richece Qu'avoir les [certaines choses] puisses, si t'estrece [resserre ta dépense] [, la Rose, 2168]Quant aucuns se plaint d'empeecemens de lor communs, si comme de cemins qu'on a estoupés ou estreciés.... [BEAUM., IX, 9]
- XVIe s. D'autant s'est relasché le nœud de l'affection, que celuy de la contraincte s'est estrecy [MONT., III, 6]Les bords de la boëtte, qui sont cartilagineux, se sont estressis, et les ligamens relaxés et allongés [PARÉ, XXI, 27]Depuis il changea d'opinion et estroissit la bataille de ses gens de pied en forme de brique plus longue que large [AMYOT, Crassus, 43]
ÉTYMOLOGIE
- Etreit, qui est resté la forme normande d'étroit, et qui, sous l'orthographe estreit, était dans l'ancienne langue la forme dialectique de Paris et de l'Ouest ; Berry, étretzir ; génev. étroicir. Dans la plus ancienne forme, ce verbe est de la 1re conjugaison, estrecer, estrecier.
étrécir
En termes de Manège, Étrécir un cheval, Le ramener graduellement sur un terrain moins étendu que celui qu'il parcourait.
S'ÉTRÉCIR ou intransitivement ÉTRÉCIR signifie Devenir plus étroit. Cette toile étrécira au blanchissage. Le cuir s'étrécit à la pluie. Dans cet endroit, le chemin va en s'étrécissant. Fig., Ses idées s'étrécissent.
étrécir
ÉTRÉCIR, v. act. ÉTRÉCISSEMENT, s. m. ÉTRÉCISSûRE, s. f. [1re et 2e é fer. 4e e muet au 2e, lon. au 3e.] Autrefois, plusieurs écrivaient étressir. On troûve cette ortographe dans Brébeuf, Corneille et aûtres. = Étrécir, c'est rendre étroit. Étrécissement, l'action de rendre étroit. Etrécissûre, l' état de ce qui est étroit. L'Acad. ne met pas celui-ci, elle dit étrécissement dans deux sens, et de l'action, et de l'état de, etc.~ "Etrécir~ un chemin, une rûe, un habit. "Le cuir s'étrécit à la pluie. "Le chemin va en s'étrécissant. "L'étrécissement d'un canal. "L'étrécissûre d'un habit.