étreindre
étreindre
v.t. [ lat. stringere, serrer ]ÉTREINDRE
(é-trin-dr') , j'étreins, tu étreins, il étreint, nous étreignons, vous étreignez, ils étreignent ; j'étreignais ; j'étreignis ; j'étreindrai ; j'étreindrais ; étreins, étreignons ; que j'étreigne, que nous étreignions, que vous étreigniez ; que j'étreignisse ; étreint ; étreignant v. a.PROVERBES
- Qui trop embrasse mal étreint, signifie qu'il ne faut pas faire plusieurs entreprises à la fois.
- Plus il gèle, plus il étreint, c'est-à-dire plus un mal continue, plus on en est accablé. Dans cette locution, étreindre est pris absolument : Plus cela étreint, serre.
HISTORIQUE
- XIIe s. Là courona sa fame Guiteclins li puissanz ; Doucement la baisa et estraint par les flans [, Sax. v]
- XIIIe s. Doucement [il] l'a [sa fille] baisiée, estrainte et acolée [, Berte, CXXVI]Mais por Diu estraignez vostre consel entre vous, et faites si que li honnour de l'empereour i soit, et que vous n'i soiés pierdant [H. DE VALENC., XVII]Et amors plus et plus me lie, Et tout adès estraint ses las, Tant cum j'i oi plus de solas [, la Rose, 3387]
- XIVe s. Et ainsi sa felicité n'est en rien alterée ne muée, mais elle est pour ce aussi comme estreinte et comprimée [ORESME, Eth. 25]Qui trop embrasse pou estraint [, Ménagier, I, 9]
- XVe s. Lors le baisa et lui estraingnit la main, en signe de très grand amour [FROISS., I, I, 17]Le roi anglois entendit par ceux et par autres que la cité estoit durement estreinte [ID., I, I, 132]
- XVIe s. Nous embrassons tout, mais nous n'estreignons que du vent [MONT., I, 230]Il feit tant qu'il approcha de sa bouche le bras de celuy qui l'estraignoit, et le mordit.... [AMYOT, Alc. 3]Si le ciel se descouvroit, il geloit et estraignoit si ruidement, que les chevaux ne pouvoient boire de l'eau des rivieres [ID., Lucull. 63]Pour estraindre en peu de paroles ce qu'il estend bien au long [ID., Artax. 13]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. estrenher, estreigner ; catal. estrenger ; ital. stringere, stregnere ; du latin stringere, serrer. Comparez l'anglais string, corde.
étreindre
Prov. et fig., Qui trop embrasse, mal étreint. Voyez EMBRASSER.
Fig., Étreindre les noeuds, les liens d'une amitié, d'une alliance, Les resserrer.
Il se dit aussi en parlant des Choses morales. Une grande anxiété, une grande angoisse nous étreignait. Une vive émotion étreignit les spectateurs de cette scène tragique. Il était étreint par le désespoir.
étreindre
ÉTREINDRE, v. a. *ÉTREINTE, s. f. [E-trein-dre, te, 1re é fer. 2e lon. 3e e muet] Serrer fortement en liant. Serrement, action d'étreindre. "Étreignez cette gerbe, ce fagot. "Étreindre les liens, les noeuds de l'amitié, de l'alliance. "Ce noeud là s'est défait, parce que l'étreinte n'en étoit pas assez forte.
Serre d'une étreinte si ferme
Ce noeu de leurs chastes amours,
Que la seule mort soit le terme
Qui puisse en arrêter le cours.
Malherbe.
L'Acad. traite le substantif de vieux. Dans le Journ. de Monsieur on done la même qualification au verbe que l'Acad. met sans remarque.
L'éfroyable serpent sur eux promt à s'étendre,
Étreint ces malheureux sous son poids acablés.
"Le vieux mot d'étreint, qui écorche les oreilles, est assez déplacé. — J. J. Rous.~ a employé plus d'une fois étreinte, et des Âuteurs modernes l'ont imité. — Ces deux mots seraient beaux et bons à conserver, s'ils n'étaient si durs à prononcer.
Le Proverbe dit: Qui trop embrasse, mal étreint; qui entreprend trop des chôses ne réussit pas. — Plus il gèle, et plus il étreint; plus il arrive de maux, plus il est dificile de les suporter.
étreindre
étreindre
hug, embrace, bear hug, constrain, squeeze, claspגיפף (פיעל), התחבק (התפעל), התרפק (התפעל), חבק (פ'), חיבק (פיעל), לפת (פ'), גִּפֵּף, הִתְחַבֵּק, חִבֵּק, לָפַתbeklemmen, benauwen, omarmen, omhelzen, omknellen, omvattenĉirkaŭbrakiumfangenabbracciare, avvinghiare, stringere擁抱obejmoutKnus포옹Kram (etʀɛ̃dʀ)verbe transitif