étriquer
ÉTRIQUER1
(é-tri-ké) v. a.1° Rendre étriqué.
Le Kain m'a mandé qu'il avait en vain combattu Mlle Clairon quand elle m'étriquait le second acte [de Tancrède], auquel la dernière scène est absolument nécessaire [VOLT., d'Argental, 28 oct. 1760]
2° Terme de marine. Ajuster. Étriquer une pièce de bois, en retrancher les parties qui s'opposent à sa superposition exacte sur d'autres pièces.
ÉTYMOLOGIE
- L'origine probable est le Hainaut étrique, rouleau de bois qui sert à raser les mesures de grain : d'où étriquer, mesurer rigoureusement, et, figurément, rendre trop juste, étroit. Étrique vient du flamand stryken, racler, allemand streichen. L'ancienne langue a estriquer, qui paraît un mot différent et signifie tantôt secouer (Si les estrique [les dés], puis li change, Fabl. mss n° 7218, f° 235, dans LACURNE), tantôt faire sortir un animal de son gîte ; en ce sens il paraît être pour es-traquer.
ÉTRIQUER2
(é-tri-ké) v. a.Terme de pêche. Passer les doigts entre les harengs qui sont aux ainnettes, pour les empêcher de se toucher.
ÉTYMOLOGIE
- Peut-être l'ancien français estriquer, dans le sens qui est à l'étymologie du précédent.
étriquer
ÉTRIQUER. v. tr. Rendre étroit, fabriquer une chose de telle façon qu'elle sera trop étroite. Le tailleur a trop étriqué cet habit. On dit dans le même sens Ce costume est mal taillé : il vous étrique. Fig., Il a étriqué son discours.