évent
évent
n.m.ÉVENT
(é-van) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Tenir les tonneaux bien bouchés, de peur de l'esvent [O. DE SERRES, 211]
ÉTYMOLOGIE
- Voy. ÉVENTER.
évent
Par analogie, Donner de l'évent à une pièce de vin, Y donner de l'air en faisant une petite ouverture par en haut.
Fig. et fam., Avoir la tête à l'évent, Avoir l'esprit léger, être évaporé. On dit de même C'est une tête à l'évent, C'est une personne étourdie et d'un esprit léger.
Il se dit aussi de l'Odeur et de la saveur particulières que donne parfois aux aliments et aux liqueurs le contact prolongé de l'air. Du vin qui sent l'évent, qui a de l'évent.
Il se dit encore de l'Ouverture par laquelle certains cétacés rejettent l'eau qu'ils ont aspirée.
Il se dit, en termes d'Arts, des Conduits que l'on ménage dans la fondation des fourneaux des fonderies pour que l'air y circule.
Il se dit aussi des Ouvertures ménagées dans un moule pour l'échappement des gaz au moment de la fonte.
Il signifie aussi Défaut de fabrication d'un canon de fusil, défectuosité d'une mine, qui consiste en une petite fissure par laquelle l'air peut passer.
En termes d'Artillerie, il désignait la Différence en moins du diamètre d'un boulet à celui du calibre de la pièce.
évent
ÉVENT, s. m. [Évan: 1reé fer. 2e lon.] Mauvais goût d'un aliment ou d'une liqueur, qui comence à s'altérer. "Jambon, lard, vin, qui sent l'évent. "Ce vin a de l'évent. = Mettre à l'évent, c'est au contraire, mettre à l'air. "Au Lazaret, on met les marchandises à l'évent. = Doner de l'évent à un muid de vin, y doner de l'air, en faisant une petite ouvertûre par en haut. = Figurément, (style plaisant et critique) Tête à l'évent, homme étourdi et léger. "C'est une tête à l'évent: il a la tête à l'évent. — * Quelques uns disent, au vent, mais mal.