| Indicatif présent |
|---|
| je vais |
| tu vas |
| il/elle va |
| nous allons |
| vous allez |
| ils/elles vont |
Il s'applique aux personnes et aux choses et s'emploie soit seul.Ne faire qu'aller et venir. Marchez, allez donc. Ce pauvre homme ne peut plus aller, tant il est fatigué. Soit suivi d'un complément. Aller à Rome, en Espagne, aux Indes. Aller à la ville, à la campagne. Aller d'un lieu à un autre. Aller de ville en ville. Y va-t-il? Vas-y. Les fleuves vont à la mer. Aller près. Aller loin. Je vais à deux pas. Aller vite. Aller doucement. Aller clopin-clopant. Aller comme le vent. Ce cheval va au trot, au galop; il va le pas, l'amble, le grand galop; il va bon train. Le vaisseau allait à pleines voiles. Aller en avant, en arrière. Aller à tâtons. Aller devant soi, droit devant soi. Aller contre le courant de l'eau. Aller contre vent et marée. Aller sur la terre. Aller sur l'eau. Aller par monts et par vaux. Aller par terre, par eau, par mer. Aller par le chemin le plus court, par un chemin de traverse. Aller par la grande route, par un sentier. Aller à travers les bois, à travers champs. Aller à pied, à cheval, à âne, à bicyclette, en voiture, en automobile, en bateau, par la diligence. Aller sur un pied ou à cloche-pied. Ces bâtiments vont à voile et à rame. Les girouettes vont selon le vent. Aller à la file les uns des autres. Aller les uns après les autres. Aller de compagnie. Aller en troupe. Aller par troupes.
Souvent, le complément d'ALLER indique le Motif ou la Fin de l'action. Aller à la messe, au sermon, à confesse. Aller à la promenade, au bal, au spectacle. Aller à la guerre, à l'armée, à un siège. Aller à la chasse, à la pêche, en vendange. Aller en ambassade, en pèlerinage. Aller au-devant de quelqu'un, à la rencontre de quelqu'un. Aller aux nouvelles. Aller à la découverte. Aller au supplice, à la mort.
Aller au combat, S'avancer pour combattre. Aller à l'ennemi, aux ennemis, S'avancer vers les ennemis pour les combattre, pour les charger. Aller au feu, S'exposer au feu des ennemis. Ce soldat va au feu gaiement.
Aller au bois, à l'eau, etc., Aller en quelque endroit pour s'y pourvoir de bois, d'eau, etc. On dit de même Aller à la provision.
Aller au ministre, à l'évêque, etc., S'adresser au ministre, à l'évêque, etc. Pour cela il vous faut aller au ministre.
Cette affaire s'en va au diable, à tous les diables, se dit d'une Affaire qui tourne mal, qu'on regarde comme manquée, comme perdue. Allez au diable, à tous les diables, est une expression d'impatience, de colère, une sorte d'imprécation. Aller à la diable, Très mal.
Aller aux opinions, aux voix, Recueillir les opinions, les voix. On dit de même Aller aux avis.
Aller aux renseignements sur quelqu'un, S'adresser à ceux qui peuvent donner des renseignements sur quelqu'un. Aller aux informations.
Aller au plus pressé, S'occuper d'abord de l'affaire qui souffrirait le plus d'un retardement.
Ce vase va au feu, Il résiste à l'action du feu, on y peut faire cuire ou chauffer quelque chose sans craindre qu'il se casse, qu'il éclate. On dit dans un sens analogue Cette étoffe va à la lessive, etc.
Aller de pair, Être égal, être pareil. Il va de pair, pour la dépense, avec les gens les plus riches. Cicéron va de pair avec Démosthène. Ces deux avocats vont de pair.
En termes d'Escrime, Aller à la parade, Parer un coup.
L'infinitif présent qui suit ALLER peut exprimer aussi le Motif ou la Fin de l'action. Aller se promener. Aller travailler. Aller étudier. Aller le trouver. J'irai lui parler. Va l'en informer. Va en savoir des nouvelles. Allez me chercher cela.
Allez vous promener, qu'il aille se promener, se dit lorsqu'on s'impatiente contre un importun, lorsqu'on se met en colère contre quelqu'un.
ALLER, suivi d'un infinitif, sert encore à marquer qu'une Chose est sur le point d'être faite, d'avoir lieu. Nous allons voir ce qu'il dira. Ils vont partir. Je vais y aller. Elle va chanter, danser. Allez-vous recommencer vos doléances? Le jour va finir. Un homme qui va mourir. Le sermon va commencer. On va se mettre à table. J'allais me coucher quand il est venu. La contestation allait finir lorsque vous êtes parti. Il jugea que l'affaire allait se terminer heureusement.
ALLER se joint au gérondif d'un verbe pour exprimer, avec l'idée d'un mouvement, Celle d'une certaine durée de l'action. Un ruisseau qui va serpentant. Ce tour a vieilli.
Fig., Le mal, l'inquiétude, etc., va croissant, va toujours croissant, Croît de plus en plus. On dit aussi Aller en augmentant, en diminuant, en déclinant, etc.
Par analogie, ALLER signifie aussi Marcher, fonctionner en parlant d'un mécanisme. Une montre qui va trente heures. Cette horloge va bien, va mal. Ce ressort, cette machine ne va plus. Faire aller un moulin. Il y a quelque chose qui empêche la roue d'aller. On dit dans un sens analogue Son pouls va bien, Le mouvement de son pouls est bien réglé.
Il se dit pour marquer l'Écoulement du temps qui a été employé à quelque chose. Ces ouvriers vont bien lentement. Ce bâtiment-là est allé fort vite. Cet enfant va sur quatre ans, sur ses quatre ans, Il aura bientôt quatre ans.
Il se dit aussi pour marquer l'Étendue de certaines choses. La forêt va depuis le village jusqu'à la rivière. Son manteau va jusqu'à terre.
Il sert également à marquer où mène un chemin, où il aboutit. Ce sentier va à la fontaine. Ce chemin va droit à la ville.
Il sert de même à indiquer la Direction des choses. Cette allée va en pente, va en montant. Cette pièce de terre va en pointe. Cette étoffe va de biais.
Il se dit quelquefois pour indiquer à quoi se montent des nombres, des sommes, des supputations. Ce calcul va bien haut. Les nouvelles levées vont à trente mille hommes. La dépense ira plus loin qu'on ne croit.
ALLER sert aussi à marquer, tant au propre qu'au figuré, le Progrès, en bien ou en mal, des personnes ou des choses. Cela va. Cela ira. Vous n'allez pas. Il n'y a point d'homme dont l'esprit aille jusque-là. Son imagination va si loin qu'elle se perd. Le raisonnement des plus habiles ne va pas bien avant. Cette vengeance est allée trop loin. Son amour va jusqu'à la folie. Il ira loin. Cette affaire ira plus loin qu'on ne pense. Cela va de mal en pis. Il va de mieux en mieux.
Cette chose va de suite, elle doit aller de suite, Elle est la conséquence naturelle, nécessaire de telle autre chose. On dit aussi Cela va de soi.
ALLER sert particulièrement à désigner la Fin, le résultat de quelque chose. Tous ses voeux vont à la paix, vont au bien de l'État. Toute son entreprise est allée en fumée, est allée à rien. Cette affaire peut aller à vous perdre. Cela va à vous déshonorer.
Il se dit également en parlant de l'État bon ou mauvais des personnes ou des choses. Comment va votre santé? Comment allez-vous? Il va bien. Tout va bien. Le commerce ne va pas, ne va plus. Ses affaires vont bien, vont mal, ne vont pas trop bien. Sa digestion va bien, va mal. Le feu va. Cet homme va encore. Ce cheval ne peut plus aller.
ALLER signifie encore Manière dont on agit, dont on se comporte en de certaines choses, et, dans cette acception, on l'emploie souvent avec la particule y. Aller vite en besogne. Il ne faut pas reprendre avec aigreur, il faut y aller doucement. Il n'y faut pas aller si rudement. La chose est bonne en elle-même, mais il faut y aller avec de grandes précautions. Il y va de bonne foi. Aller contre la volonté, contre les intentions, les ordres de quelqu'un. Aller à la fortune par des voies honorables, par de mauvaises voies. Aller aux grands emplois par la faveur. Aller d'abord aux grands desseins. C'est un homme qui va droit en tout. Il va au fait. Aller droit au fait. Aller au but. Aller droit au but.
C'est un homme fait pour aller à tout, C'est un homme qui, par son mérite, par ses talents, est fait pour arriver aux plus hauts emplois ou aux plus grands honneurs.
ALLER sert en outre à marquer la Manière dont une chose est faite, est mise, est disposée, la manière dont elle sied à quelqu'un, et alors il se dit surtout de Ce qui regarde l'habillement. Un chapeau qui va mal. Cet habit ne va pas bien. Cette couleur va aux blondes, ne va pas bien aux brunes. Sa perruque lui va mal.
Ces choses vont bien ensemble, vont bien l'une avec l'autre, Elles s'accordent bien ensemble. Le bleu et le rose vont bien ensemble. Ces deux couleurs vont bien l'une avec l'autre. Cette couleur va bien avec telle autre. Ces deux chevaux vont bien ensemble.
Cette chose va bien à telle autre, sur telle autre, Mise, appliquée sur telle autre, elle y produit un effet agréable. Cette garniture va bien à cette robe. Ce ruban va bien à votre chapeau. Cette broderie va très bien sur ce fond-là.
Cette chose va à telle autre signifie aussi Elle s'y adapte, elle s'y ajuste bien. Cette clef va, ne va pas à cette serrure. On dit de même Ces bottines me vont, ne me vont pas.
Ces choses vont ensemble, se dit de Certaines choses qui sont appariées et qui ne se vendent point, qui ne s'emploient pas séparément. Ces deux gants-là vont ensemble. Ces deux bas vont l'un sur l'autre. Ces quatre estampes vont ensemble.
Cela va par-dessus le marché, se dit d'une Chose donnée gratuitement, en considération d'un marché conclu, d'une vente faite.
ALLER, mis à l'impératif, sert également à Faire des souhaits, des exhortations ou des menaces et à marquer de l'indignation. Allez en paix. Allons, enfants, courage. Va, malheureux. Va, misérable. Allez, n'avez-vous point de honte? Allez, vous me faites horreur! Allez, je vous retrouverai.
Il sert quelquefois à Affirmer avec plus de force. Ainsi on dit : Allez, nous en viendrons à bout. Il fera votre affaire, allez. N'allez pas vous imaginer, n'allez pas croire, Ne vous imaginez pas, ne croyez pas.
ALLER se dit, en termes de jeux de Cartes, en parlant de Ce que l'on hasarde au jeu. De combien allez-vous? J'y vais de cinq francs. Il y va de son reste. Rien ne va plus. Va tout. Cette locution s'emploie comme nom. Il joue son va-tout.
ALLER, joint à l'adverbe y et employé comme verbe impersonnel, sert à marquer de quoi il s'agit, de quelle importance est la chose dont on parle. Quand il devrait y aller de tout mon bien. Songez qu'il y va de votre fortune. C'est une affaire où il y va de l'intérêt public. Dans cette affaire il n'y allait pas moins que de son honneur et de sa vie. Souvenez-vous qu'il y va du salut éternel. Lorsque, dans cette signification, l'on se sert du temps Irait, on supprime, pour l'euphonie, l'adverbe y. Quand il irait de tout mon bien, quand il irait de ma vie; et, en général, dans tous les sens du verbe Aller, la particule y se supprime devant les temps Irais et Irai. Avez-vous été à Paris? J'irai. Ira-t-il à Rome? Il ira.
ALLER s'emploie aussi comme impersonnel, étant précédé de l'adverbe en. Ainsi on dit Il en va de cette affaire-là comme de l'autre. Il n'en ira pas de cela comme vous pensez.
Il signifie quelquefois Faire ses nécessités naturelles. Le remède qu'il a pris l'a fait aller cinq ou six fois.
Aller par haut, Vomir. Un remède qui fait aller par haut et par bas.
ALLER, précédé du verbe Laisser, forme une locution qui signifie Ne pas empêcher d'aller, ou simplement Ne plus retenir, lâcher. Je le laisse aller où il veut. On a laissé aller le prisonnier. Je vais crier, si vous ne me laissez aller. Laissez-la donc aller. On les a toutes laissées aller. Laissez aller cette corde.
Laisser tout aller sous soi, Ne pouvoir retenir ses matières intestinales. Ce malade, cet enfant laisse tout aller sous lui.
Fig. et fam., Laisser tout aller, Négliger entièrement ses affaires, ou la gestion, l'administration dont on est chargé.
Se laisser aller, Ne pas faire la résistance qu'on pourrait ou qu'on devrait faire, s'abandonner. Se laisser aller à l'entraînement de la coutume. Se laisser aller au torrent. Se laisser aller à la tentation. Se laisser aller aux mauvais exemples. Se laisser aller à la douleur, à la tristesse, au désespoir. Je me suis laissé aller à ses prières, à ses sollicitations. Se laisser aller à la faveur, aux présents. Elle s'est laissée aller à sa passion.
Absolument, Cet homme se laisse aller, C'est un homme facile et on fait de lui tout ce qu'on veut. Cela se dit aussi d'un homme qui se néglige, qui ne prend aucun soin de sa personne.
ALLER, précédé du verbe Faire, forme une locution qui signifie Leurrer quelqu'un par des promesses illusoires; quelquefois Obtenir des services qu'il ne doit pas. Il s'entend à faire aller son monde. Il m'a bien fait aller. Comme elle le fait aller! Il est familier.
S'EN ALLER signifie Partir, sortir d'un lieu. Il s'en va. Ils s'en iront bientôt. Il s'en est allé. Elles s'en sont allées. Il faut que tout le monde s'en aille. Allez-vous-en. Allons- nous-en d'ici. Va-t'en. Va-t'en porter ma lettre.
Il s'emploie aussi en parlant des choses et signifie S'écouler, se dissiper, s'évaporer. Ce tonneau de vin s'en va, Le vin qui est dans ce tonneau s'écoule, s'enfuit. Tout le vin s'en ira par là, si on n'y prend garde. La fumée s'en va par la chambre. Si l'on ne bouche bien cette fiole, tout l'esprit-de-vin s'en ira.
Il se dit pareillement de Tout ce qui commence à se passer, à s'effacer. On ne croit pas que sa fièvre s'en aille sitôt. Son mal s'en va peu à peu. Son rhumatisme s'en est allé par les sueurs. Sa beauté s'en va. L'éclat de son teint commence à s'en aller.
Il se dit également de Tout ce qui se dissipe, se consume, s'use en quelque manière que ce soit. Tout son argent s'en va en procès. Tout son temps s'en est allé à cette affaire. Voilà un habit qui s'en va.
Il se dit de même en parlant du Déclin de la vie, des approches de la mort. Cet homme est bien mal, il s'en va, il s'en ira avec les feuilles. Ce malade s'en va. On dit dans le même sens Cet homme s'en va mourir, s'en va mourant.
Fam., Faire en aller (avec ellipse du pronom personnel), Faire que quelqu'un ou quelque chose s'en aille. Faire en aller les punaises, les rousseurs, la fièvre. Un acide pour faire en aller les taches.
En termes de jeu de Cartes, S'en aller d'une carte, Se défaire d'une carte, la jouer. Allez-vous-en de votre carreau. Je m'en suis allé de mon roi de pique. S'en aller des plus hautes cartes.
ALLER s'emploie dans diverses phrases proverbiales et familières.
Fig., Aller son chemin, Poursuivre son entreprise, ne pas se détourner de la conduite qu'on a commencé à tenir. Aller son petit bonhomme de chemin, Vaquer à ses affaires, poursuivre ses entreprises tout doucement et sans éclat. Aller son grand chemin, N'entendre point de finesse à ce qu'on fait, à ce qu'on dit. Aller le droit chemin, Procéder avec sincérité, sans nulle tromperie.
Fig., Il ne faut pas aller par quatre chemins, Il faut s'expliquer franchement, il ne faut pas chercher tant de détours.
Aller vite en besogne, Agir avec précipitation.
Fig., Aller aux nues, Avoir un succès éclatant. Cette tragédie, cette comédie est allée aux nues.
Fig. et prov., Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse, Une action hasardeuse, souvent répétée, finit par devenir funeste.
Tous chemins vont à Rome, Divers chemins mènent au même endroit; et, figurément, Divers moyens conduisent à la même fin.
Fig., Il va comme on le mène, Il n'est pas capable de prendre une résolution de lui- même.
Fig., Il s'en est allé comme il était venu, Il n'a rien obtenu de ce qu'il désirait.
Cela va tout seul, La chose est aisée, elle n'offre point, elle ne souffre point de difficulté. Cela va comme il plaît à Dieu, C'est une affaire négligée, mal menée, dont on ne prend aucun soin. Tout va à la débandade, Tout va en désordre.
Cela va sans dire, Cela va de soi, C'est une chose tellement certaine, incontestable, ou tellement claire, naturelle, qu'il est inutile d'en parler, de la dire, de l'expliquer. On dit dans le même sens Il va sans dire que...
Fig., Tout s'en est allé en fumée, On n'a obtenu aucun résultat.
Fig., Tout y va, la paille et le blé, On n'y a rien épargné.
N'y pas aller de main morte, Frapper rudement; et, au figuré, Mettre de la rudesse, de la violence dans une discussion verbale ou par écrit.
Y aller rondement, y aller de franc jeu, y aller bon jeu, bon argent, Parler, agir sans détour, franchement, loyalement.
ALLER se prend comme nom dans quelques locutions. L'aller et le retour. Un billet d'aller et de retour.
Prov., Au long aller, petit fardeau pèse, Il n'y a point de charge si légère qui ne devienne pénible à la longue.
Le pis aller, Le pis qu'il puisse arriver, le moindre avantage qu'on puisse avoir. S'il ne réussit pas dans sa nouvelle carrière, son pis aller sera de rentrer dans celle qu'il a quittée. Si vous ne trouvez mieux, je serai votre pis aller.
Au pis aller se dit adverbialement du Plus grand mal ou du moindre avantage qui puisse résulter de quelque chose. Au pis aller, il en sera quitte pour une amende.
Aller, Ambulare, Ingredi, Incedere, Ire, Iter facere, Obire, Pergere, Proficisci, Vadere.
S'en aller, Auferre se, Abire, Discedere, Abscedere, Digredi.
Il commence à aller à Phavorinus, Pergit ire ad Phauorinum.
Qui doit aller, Iturus.
Je te hasteray d'aller, Ego iam te commotum reddam.
Alors qu'il estoit necessairement besoing d'y aller, Cum iri maxime debuit.
Si je ne puis tant faire que tu t'en ailles, si m'en veux-je aller, Si nequeo facere vt abeas, egomet abire volo.
On s'en peut bien aller, Ilicet.
S'en aller et partir de quelque lieu, Facessere.
S'en aller au haut et au loing, S'enfuyr, Solum, exulandi animo, vertere.
¶ Aller tout prest et deliberé de combatre, Aggredi.
¶ Cette herbe beuë avec du vin fait en aller la jaunisse, Regium morbum in vino exterminat pota haec herba.
¶ S'en aller en quelque lieu, Iter habere, vel facere ad locum aliquem.
S'en aller à la besongne, Procedere ad opus.
Aller à la porte, Adire ad fores.
Aller à la selle, Cacare, Aluum exinanire, Aluum leuare, Purgare, Reddere.
Avoir faim d'aller à la selle, Cacaturire.
Cette herbe fait aller à la selle, Deiicit aluum haec herba.
J'allois à toy, Ad te ibam.
Il m'a persuadé que j'allasse à toy, Mihi suasit vt ad te irem.
Aller à l'encontre, Obsistere, Repugnare, Occurrere.
Aller à l'entour, Circuire, Obire, Ambire.
Aller à l'entour ça et là, Obambulare.
Aller à tastons, Praetentare.
Aller à pied, Pedibus ire, Ambulare, Pedibus iter facere.
Aller à pied par toutes les regions, Obire pedibus regiones.
Aller à cheval, Equitare.
A grand peine pouvoit-il aller à cheval, Vix equo poterat vti.
Aller avec aucuns aux banquets par cy par là, Obire coenam cum aliquo.
Aller au devant de quelqu'un, Exire obuiam alicui, Ire alicui obuiam, Obsistere alicui obuiam, Obuiam accedere, Obuiare, Occurrere, Proficisci obuiam, Progredi obuiam, Sese obuiam alicui ferre, Prouisere, Venire alicui aduersum, Aduersum ire, Adire contra.
Aller au devant et prevenir les embusches d'aucun, Consilia et insidias alicuius anteuenire, Anteuertere, Praeuertere.
Aller au devant des dangers, Obuiam ire periculis.
Aller au devant de Dieu et le prier, Occursare numini.
Aller au devin, Consulere coniectorem.
Aller au fond, Pessum abire, Pessum ire, Sidere.
A fin que nulles ancres aillent au fond de l'eau, Vt nullae anchorae sidant.
S'en aller au marché, Procedere ad forum.
S'en aller au Preteur, Iter ad Praetorem intendere.
Aller au saffran, Praecipitem abire.
¶ Aller contre aucun par fureur, Inuehi.
¶ Laisser en aller de l'assemblée du conseil, Dimittere ex consilio.
¶ Aller d'une grande façon, et de plus grand'allure, Maioribus velis moueri. B. ex Quintil.
Aller tousjours son train, ne se haster plus une fois, que l'autre, AEquali progressu incedere. B.
Faire aller de costé et de travers, Obliquare.
Chevaux ausquels on a donné du foüet pour les faire aller l'un d'un costé, l'autre de l'autre, In diuersum concitati equi.
Aller de vie à trespas, Vitam cum morte commutare.
S'en aller d'un lieu, Recipere se ex loco aliquo.
Penser de s'en aller et sortir du lieu là où on est, Cogitare de exeundo.
Ils ont rapporté que Cesar s'en vouloit aller en Capuë, Attulerunt Caesarem iter habere Capuam.
Aller en la province, Accedere in prouinciam.
Aller en ambageoye, Ambages agere.
Aller en ambassade, Obire legationes.
Aller en quelque lieu, Petere locum aliquem.
Aller en jugement, In ius adire.
Aller en jugement par devers aucun, Ire in ius ad aliquem,
Aller en pointe, ou en appointant, Estre pointu, In mucronem migrare, Desinere in mucronem, vel metam.
Aller en grossissant, In turbinem desinere.
Aller en quelque lieu, ou à quelqu'un pour parler à luy, Aggredi aliquem de re aliqua.
Aller en quelque peregrination, Suscipere profectionem.
S'en aller en quelque ville, Vrbem aliquam capessere.
Aller en rond, In orbem ire.
¶ Aller apres aucun, Comitari.
Aller apres aucun, et le suivre de pres, Subsequi.
¶ Avant qu'on allast par devant le Juge, Antequam in ius aditum esset.
Aller par dessus, Superuadere.
Aller par devers aucun, Prodire in conspectum alterius.
J'alloy par devers toy, Ibam ad te.
Aller par eauë, Ire nauigio.
Aller par force, Vi agere.
Aller par justice, Litem disceptatione finire. B. ex Cic.
Il alla par toute l'Egypte, Obiit AEgyptum.
Aller par les maisons de ses amis, Obire domos amicorum.
Aller par tout païs, Obire terras.
Aller par tout un païs, Peragrare.
Aller par toute la province, Obire prouinciam.
Aller par toutes les fermes, Obire colonias.
Aller pour revenir, Commeare.
¶ Aller sur l'eauë à voiles desployez, Velificare, vel Velificari.
Aller sur le lieu, In rem praesentem excurrere.
Aller sur les champs en païs loingtain et estrange, Peregrinari.
Aller sur la mer, Conscendere aequor nauibus.
¶ Aller vers aucun, Ad aliquem adire, Accedere ad aliquem.
Aller vers aucun au marché, Ad aliquem ad forum transire.
Cependant qu'on alloit vers celles là, Ad eas cum accederetur.
Il va vers eux, Tendit ad eos.
¶ Qui ne sçait que c'est d'aller sur mer, Imprudens maris homo.
Qui sçait aller et parler, Vrbanus.
¶ Aller ça et là, de costé et d'autre, Errare, Inerrare, Oberrare, Pererrare, Vagari, Commeare vltro citroque.
¶ Aller aucunement à la raison, Partem aliquam aequi bonique dicere.
¶ Allant en avant, Progrediens.
Aller plus avant, Progredi.
Pleust à Dieu que les choses n'allassent point plus avant, Defunctum vtinam hoc sit modo.
¶ Que ceux qui ne demandent que noise entre nous deux, s'en aillent d'avec nous, Valeant qui inter nos dissidium volunt.
Aller dedans, Immeare, Introire.
Aller devant, Antecedere, Anteire, Praecurrere, Praegredi, Praeire.
Mener et aller devant, Ducere agmen.
S'en aller devant en quelque lieu, Praeuertere et Praeuerti, deponens.
Aller devant que les autres, Tempus antecapere.
¶ Qu'on s'en aille, Discedatur.
Qu'elle s'en aille, Haec hinc facessat.
Qu'il s'en aille d'icy, Valeat.
¶ Dieu vueille que tout aille bien, Dij approbent. B. ex Cic.
¶ Aller droit à son ennemy, Gradum cum hoste conferre.
Aller droit en aucun lieu, Recta tendere aliquo.
Aller droit en Italie à grandes journées, Contendere magnis itineribus in Italiam.
Aller droitement en besongne, Gradum bona fide conferre.
Aller hastivement, Decurrere, Accelerare, Gradum accelerare.
Aller hors du chemin, Declinare de via.
S'en aller hors de la maison, Ducere se ab aedibus.
¶ Aller jus, Abire pessum, Pessum ire.
¶ S'en aller legerement, Auolare, Proripere se.
Ne va point loing, Ne t'esloigne point, Non longe abieris.
Aller bien loing au devant, Procedere obuiam.
Sans aller plus loing, etc. Vt ne longius abeam, declarat, etc.
Aller lourdement, Balbe non artificiose ambulare.
¶ Aller quant et quant quelqu'un, Gradum conferre.
¶ Aller son chemin, Abire viam suam.
¶ Souvent aller, Aditare.
Aller souvent en quelque lieu, Locum aliquem celebrare.
Aller souvent avec aucun, ou en quelque lieu, Frequentare aliquem.
La chose alloit tres-bien et s'advançoit, Prorsus ibat res.
¶ C'est bien allé, Bene agitur.
¶ Le ventre s'en est allé, Il n'est plus si enflé qu'il estoit, Recessit venter, Detumuit venter.
¶ Aller boire, Venire ad potum.
Aller l'amble, Tolutim incedere.
S'en aller dormir, Petere somnum.
Aller hucher ou appeller, Arcessere, vel Accersere.
Aller querir, Accire, Ire accersitum.
Aller veoir, Visere, Conuisere.
Allons veoir, Eamus visere.
Aller de plus grande singlée, ou singleure, Velis maioribus moueri vel ferri. B. ex Quintil.
ALLER ou ALER, v. n. [Alé, 2e é fer.] Je vais, tu vas, il va, nous alons, vous alez, ils vont. J'alais; je suis alé; j'alai; j'irai; j'irais; va; que j'aille, que j'alasse; alant, alé. — Ménage décide nettement qu'il faut dire je vais, et non pas je vas, et moins encore, je va, comme M. de Vaugelas soutenait que toute la Cour disait, ce qui n'était pas, ajoute Ménage. Je vas pourrait être souffert; mais je va est barbare, et il est étoné que Mr. de Vaugelas ait trouvé des sectateurs, et des sectateurs aussi célèbres que Mrs. de Port-Royal. — L'Ab. Girard pense qu'avec la prép. en, je vas vaut mieux que je vais: je m'en vas, je m'en y vas — Bouhours dit je vais ou je vas, et jamais je va. — L'Acad. ne dit que je vais: c'est le plus sûr et le plus autorisé par l'usage. — M. Moreau dit encore: je vas travailler à débrouiller le cahos où s'agiteront ces débris. — L'impératif va prend une s, quand il est suivi du pron. y: vas y: mais quand après y il suit un verbe, va s'écrit sans s: va y doner ordre. — Devant en, va est suivi d'un t: va-t'en.
On met quelquefois, à la place d'aller, le v. être; j'ai été, je fus, pour je suis allé, j'alai; j'aurais été, j'eusse été, pour je serais alé, je fusse alé; et voici la différence qu'il faut mettre entre ces deux locutions. Être allé se dit quand on est parti pour se rendre dans un lieu; avoir été, quand on en est de retour. "Tous ceux qui sont allés à la guerre, n'en reviennent pas: tous ceux qui ont été à Rome, n'en sont pas meilleurs. GIR. synon. — Ainsi l'on dira: il est alé à la Messe, de quelqu'un, qui n'est pas de retour; et il a été ce matin à la Messe. Mén. Trév. — Cet usage du v. être est fort singulier. — L'Acad. dit que dans ce sens il n'est que du style familier. L. T. Voy. Être.
S'en aller se conjugue comme aller; je m'en vais, (ou mieux, je m'en vas) tu t'en vas, il s'en va, nous nous en allons, etc. Dans les temps composés, la part. en doit être placée entre le pron. pers. et le verbe auxiliaire: je m'en suis alé et non pas entre l' auxil. et le part. Je me suis en alé, comme disent certains. C'est une faute encore plus grossière de redoubler en, et de dire, il s'en est en allé. DICT. GRAMM.
ALLER employé seul et sans pronom personnel, comme sans en, se dit toujours fort bien du passage d'un lieu à un autre, et il régit le datif des noms et l' infinitif des verbes sans prép. "Il va à l'armée, ils vont voyager, etc. Mais ordinairement parlant, quand il est joint au pron. pers. et à la particule en, il s'emploie sans régime et ne signifie que le départ, la sortie d'un lieu. "Je m'en vais, ils veulent s'en aler. il est néanmoins d'usage que dans le discours familier, s'en aler se dise dans le 1er sens, et s'emploie avec régime: "Je m'en vais à Versailles.
ALLER, joint à la part. y, est v. impersonel et régit l'ablatif (la prép. de) "Il y va de ma vie; il y alait de mon honeur, etc.
Divers sens. Après les verbes être et avoir, le v. aller est peut-être celui qui reparaît plus souvent dans la langue. Il signifie 1°. Se mouvoir, se transporter d'un lieu à un autre. Aller vite, aller doucement. Aller à Paris, aller à Rome, etc. = 2°. Se mouvoir ou être mû vers... les rivières vont à la mer; les nuées alaient du côté du couchant = 3°. S'avancer vers.. aller au combat, aux ennemis — 4°. Recueillir: aller aux opinions, aux avis = 5°. S'adresser à... Aller au Roi, au Parlement, au Pape, à l'Evêque. = 6°. Il se dit du mouvement des chôses artificielles. "Cette montre va 30 heures: ce ressort ne va plus; faire aller un moulin. = 7°. Il se dit pour marquer l'état bon ou mauvais de certaines chôses: "Comment va votre santé? comment vous en va. Tout va bien; les affaires vont bien, vont mal, etc. Et dans un sens aprochant, ce manteau ne va pas bien, ce collet va fort mal. = 8°. Il se dit de ce qui sied bien ou mal, avec le dat. pour régime. "Cet habit lui va bien: votre péruque vous va mal. = 9°. Au figuré, tendre à... "Un sujet qui va à la terreur... tour à tour nous alarme et nous rassûre. Un sujet qui va à la liberté, semble soulever pour un instant les fers qui nous acâblent. Cerutti. "Je représenterois ce Prince (Stanislas) alliant dans sa persone la Philosophie, qui va au vrai, l'héroïsme qui va au grand, l'Humanité qui va au bien. Id. — En ce sens, il régit à devant les verbes. "Ces changemens alloient principalement à ôter toutes les traces de l'Antiquité. Boss. = 10°. Convenir à... "La maison de Mde... est sur un ton, qui ne vous va pas. Marm. = 11°. Passer de... en. "Une fois échapés au frein de l'éducation, et maîtres d'~ eux~-mêmes, ils vont de plaisirs en plaisirs, de fêtes en fêtes. L'Ab. Poulle. — 12°. Aller faire, dire, etc. être sur le point de faire, de dire, etc — Quelques uns vont jusqu'à dire, je vais aller, nous alons aler; mais c'est pousser trop loin l'usage de cette expression. — 13°. Se laisser aller, se livrer à; ne pas résister à... Se laisser aler au torrent, aux mauvais exemples, etc. = 14°. S'en aller signifie le départ d'un lieu, pour retourner chez soi; je m'en vais, elle s'en est allée; c. à. d. je vais à mon logis; elle est alée chez elle. Il se prend aussi simplement pour aler; je m'en vais en Italie, il s'en va chasser. — En terme de jeu, il régit l'ablatif (la prép. de) s'en aler des hautes cartes, les jouer les premières = 15°. Faire en aller, chasser "donez-moi un secret pour faire en aler les écornifleurs. Trév.
Rem. 1°. Plusieurs, et les étrangers sur-tout~, confondent aller avec venir. Etant à Paris, ils disent je suis venu à Versailles, je suis alé ici. Il faut dire, je suis alé à Versailles, je suis venu ici. Aller se dit du lieu où l'on est à celui où l'on n'est pas, et venir du lieu où l' on n'est pas à celui où l'on est.
2°. ALLER, quoique verbe neutre, semble gouverner l'acusatif (avoir le régime simple) en certaines phrâses. "Aller son chemin, aller son train, aller son même pas, etc. 3°. Quelquefois il ne signifie rien par lui-même, et se met seulement par élégance et pour doner plus d'énergie à l'expression où on le fait entrer. "Si sa femme aloit savoir cela, il seroit perdu. L. T.
4°. Ce verbe régit quelquefois aussi des noms au nominatif, comme les régissent les verbes être, devenir, etc. "M. de Croissi alla Ambassadeur en Angleterre et M. du Hamel l'acompagna. Fontenelle. C'est une ellipse. Alla Ambassadeur, pour, alla en qualité d'Ambassadeur — Cette manière de parler n'est pas trop sûre: on ne doit l'employer qu'avec précaution. Il serait ridicule de dire p. ex. "Il est allé Gouverneur, Evêque, Intendant dans cette Ville, dans cette Province. — * Mde. Dacier dit aller espion: elle dit même descendre espion, qui est encore plus mauvais.
5°. On ne se sert guère plus du v. aller avec un participe actif, à moins qu'il n'y ait un mouvement visible. On dit bien d'une persone qui chante en marchant, qu'elle s'en va chantant, d'une riviere qu'elle va serpentant; mais on ne dit guère plus, aller croissant, aller faisant pour dire croître, faire, etc. Vaug. L. T. — Malherbe a été le premier, qui ait blâmé cette façon de parler: cependant il s'en est souvent servi lui-même: "Va son couroux sollicitant. "Notre amitié va recherchant.
Ainsi tes honeurs florissans
De jour en jour aillent croissans.
Plusieurs autres bon poètes ont parlé ainsi, et Menage trouvait que ces expressions ont fort bonne grace en poésie. Mais il y a peu de bons Auteurs, dit la Touche, qui les emploient ni en prôse, ni en vers. L'Acad. ne les condamne point et n'en restreint pas l'usage. Elle dit non seulement: un ruisseau qui va serpentant; il alait criant par la ville, mais un homme qui s'en va mourant. — Celui-ci et aller croissant paraissent s'être conservés dans la déroûte des autres. "l'Empire des Perses alloit croissant. Boss. "L'intérêt va toujours croissant dans la lectûre de la vie d' Agricola par Tacite. La Bleterie. "La gradation de la pitié et de la terreur alloit croissant de scène en scène. "L'hérésie d'abord timide dans sa naissance va toujours croissant et ne garde plus de mesûres dans ses progrès. Massill. — dans le style marotique ou satirique, on emploie encore aller avec le participe actif des autres verbes. Gresset dit de Boileau qu'il,
Ne seroit point au nombre de ses Dieux
Si de l'oprobre, organe impitoyable...
Il n'eût chanté que les malheureux noms
Des Colletets, des Cotins, des Pradons:
Mânes plaintifs qui sur le noir rivage
Vont regrettant, que ce censeur sauvage...
Les ait privès du commun avantage
D'être cachés dans la foule des morts.
S'en aler dans les petites pièces de poèsie est joint aussi à des participes passifs.
Les fleurs, qu'Amour répand sur notre vie,
Il ne les fait éclôre qu'au printemps;
Et leur fraîcheur s'en va bientôt flétrie,
Après avoir brillé quelques instans.
Mais l'amitié, par qui l'âme est nourrie,
Porte des fruits et les porte en tout tems.
MM. du Brueil et de Pecmeja.
6°. Il en va, et il en est de, ont le même sens: mais le 1er. est moins usité. "Voici comment il en alla, dit la Fontaine, c. à. d. ce qu'il en fut, ce qu' il en arriva. "Il en va, ce me semble des églogues, dit Fontenelle, comme des habits que l'on prend dans des balets, pour représenter des paysans. On dit plus ordinairement, il en est de... comme, etc.
7°. ALLER est subst. dans cette phrase: au pis aller.
Style proverbial ou familier — Aller vite en besogne, expédier les affaires promptement; aller à tout vent, n'avoir pas de résolution fixe. — On dit d'un homme habile, qu'il sait aler et parler; de celui qui done tous ses soins à une affaire, qu'il y va de cul et de tête; et de celui qui frape de toute sa force, qu'il n'y va pas de main morte. — On dit aussi d'une chôse incontestable, cela va sans dire; de ce qui se fait sans peine: cela va tout seul; de ce qui a trompé les espérances qu'on en avait conçues, cela s'en est allé en eau de boudin ou à vau-l' eau; des affaires qu'on néglige. Cela va comme il plaît à Dieu, etc. etc.
ALLER par haut et par bas, se dit quand on a pris médecine.