Manche à balai, Bâton par lequel on tient le balai.
Donner un coup de balai à une chambre, La balayer vite et sans beaucoup de soin.
Fig. et fam., Coup de balai, se dit quelquefois en parlant d'un Brusque changement politique ou administratif qui fait place nette. Quand il se donne un coup de balai, un tel est toujours du côté du manche.
Prov. et fig., Rôtir le balai signifiait proprement Le laisser endommager par le feu, et figurément Passer sa vie, ou plusieurs années de sa vie, dans quelque emploi de peu de considération. Il signifie aujourd'hui Vivre dans la galanterie, dans le désordre en parlant d'une femme. Elle a longtemps rôti le balai.
Fig., Faire balai neuf, se dit des Domestiques et des employés qui servent bien dans les premiers jours de leur entrée dans une maison. Il m'a bien servi d'abord, il faisait balai neuf; mais ensuite il s'est relâché. On dit dans le même sens C'est le balai neuf, et Il n'est rien tel que balai neuf.
Par analogie, BALAI, en termes de Fauconnerie, désigne la Queue des oiseaux; et, en termes de Chasse, le Bout de la queue des chiens.
En termes d'Arts, il désigne, par analogie, les Brins de bruyère dont on se sert dans les magnaneries. Il désigne aussi spécialement une Pièce conductrice d'électricité qui, par glissement ou friction, établit un contact avec une pièce mobile.
BALAI, s. m. [Balè, è moy. et bref: au plur. il est long: Balais] Instrument servant à nettoyer, à ôter les ordures d'une rue, d'une chambre, d' un cabinet. Balai de jonc, de plume, de crin, de bouleau, etc.
En style proverbial: Faire le balai neuf, c'est bien servir, bien faire les premiers jours qu'on est dans une maison, dans un emploi, etc. — Rôtir le balai; c'est, ou mener une vie libertine, ou obscûre et peu aisée; ou être long-temps dans certains emplois. "Il a long-temps rôti le balai.