On l'emploie aussi, et plus ordinairement, comme nom. Ce bavard m'a fait perdre mon temps. Ne lui confiez pas de secret, c'est une bavarde.
Bavard, voyez Baver.
Un bavard qui ne fait que caqueter, Blatero, Linguax, Locutuleius, Nugax, Nugator.
Tu dirois que ce seroit le plus grand bavard qui soit entre tous, Diceres vnum omnium loquacem.
BAVARD, ARDE, adj. et sub. BAVARDER, v. n. BAVARDERIE, s. f. [3e e muet, au 2d et 4e; é fermé au 3e; 4e lon. au dernier; dans le 1er, le d ne se prononce pas.] Le bavard est celui qui parle sans discrétion et sans mesûre. La bavarderie est le caractère du bavard. — Bavarder, c'est parler en bavard; parler excessivement de chôses frivoles, ou qu'on devrait tenir secrètes.
Rem. Bavard, s'emploie le plus souvent comme substantif; c'est un bavard, une bavarde, un grand bavard, une grande bavarde. On l'emploie quelquefois adjectivement: "Un mari bavard, et une femme comère, font un joli couple.
Qui pourrait suporter cette Mûse bavarde?
2°. Trévoux met bavarderie et bavardise. L'Acad. ne met que le premier: "Cet homme est d'une bavarderie insuportable. — Je crois que tous les deux sont bons; mais ils n'ont pas le même sens. Bavarderie est le caractère du bavard, et bavardise exprime les fruits de ce caractère, les discours, les impertinences du bavard. "Il ne dit que des bavardises.