DÉCEMMENT, adv. DÉCENCE, s. f. DÉCENT, ENTE, adj. [Dé-saman, Dé-sance, san, sante; 1re é fer. 2e br. au 1er, longue aux trois aûtres.] La décence est la bienséance, l'honnêté extérieûre. Décent, qui est conforme à la Décence. Décemment, d' une manière décente. "Il n'est pas de la décence de faire cela. "Les lois, les règles de la décence. "Cela n'est pas dans~ la décence. "Habit décent: "Il n'est pas décent à un Magistrat d'avoir des manières si libres. "Être vétu fort décemment, etc.
REM. Décence s'emploie quelquefois au pluriel: "Philipe bravant toutes les lois et toutes les décences, fut jugé par la conscience de ses sujets; et c'est-là pour les Rois un tribunal sans apel. Moreau.
DÉCENCE, Bienséance, Convenance (synonimes.) La décence regarde l'honnêteté morale: elle règle l'extérieur selon les bones moeurs. La Bienséance concerne l'honêteté civile: elle règle nos actions selon les moeurs et les usages de la société. La Convenance pure s'atache aux chôses moralement indiférentes: elle règle des arrangemens particuliers, selon les bienséances et les conjonctures. Roubaud, Synon.