Il signifie aussi Rejeter, refuser avec mépris, regarder comme au-dessous de soi, comme indigne de ses désirs. Vous dédaignez mon amitié. Il dédaigne mes services, Elle a dédaigné tous ceux qui ont voulu l'épouser. Il dédaignait de nous parler. Dédaigner les grandeurs, les richesses.
DÉDAIGNER, v. a. DÉDAIN, s. m. [dédègné, dé-dein: 1re. é fer. 2e. è moy. au 1er. mouillez le g] . Dédain est une sorte de mépris. Dédaigner est donc mépriser en quelque sorte. "Recevoir avec dédain: témoigner du dédain: essuyer le dédain d'un Grand, d'une Belle &c. "Vous dédaigner mon amitié, mes ofres de service. — Dédaigner s'emploie aussi neutralement avec la prép. de et l'infinitif pour régime. "Il dédaigne de nous parler, de nous regarder &c.
Rem. 1°. Malherbe écrit dédagne, et le fait rimer avec campagne. Cette manière d'écrire est contre l'usage actuel et contre la prononciation. Ce serait aujourd'hui une fausse rime.
2°. Dans une Édition des OEuvres de Bossuet, on met constamment dédin sans a. "Est-ce l'ortographe de l'Auteur, de l'Éditeur, ou de l'Imprimeur? c'est ce que j' ignôre: mais elle est contraire à l'usage constant et universel.
3°. Dédain pour dégoût est un gasconisme. * "Il a du dédain pour la nourritûre.