| Indicatif présent |
|---|
| je dis |
| tu dis |
| il/elle dit |
| nous disons |
| vous dites |
| ils/elles disent |
Il signifie également Énoncer par écrit. Je vous ai dit dans ma dernière lettre que... Ainsi que nous l'avons dit plus haut. Cet auteur a dit là-dessus d'excellentes choses.
Il peut avoir pour sujet un nom de chose. Que dit la loi? À ce que dit l'histoire. Comme dit le proverbe, la chanson. L'Évangile nous dit...
SE DIRE est surtout usité en parlant de la Signification ou de l'emploi d'un mot, d'une locution, d'une phrase. Ce mot se dit de telle chose. Ce proverbe se dit en parlant d'une personne qui... Cela ne se dit qu'en mauvaise part. Cela ne se dit plus.
Que veut dire ce mot, cette phrase, etc.? Quel en est le sens?
C'est-à-dire, c'est-à-dire que s'emploie lorsque, après avoir dit, exprimé, désigné quelque chose d'une certaine manière, on va le dire, l'exprimer, le désigner autrement, afin d'être plus exact, plus clair, etc. L'âme, c'est-à-dire le principe intelligent et immortel. Vous serez parfaitement libre, c'est-à-dire que vous travaillerez à votre aise et que nul n'aura le droit de vous contrôler. On emploie quelquefois dans le même sens Je veux dire. Il s'emploie aussi pour faire entendre que ce qu'on va dire est la conséquence de ce qu'une autre personne a fait ou dit ou l'explication qu'il faut y donner. Vous refusez mes offres; c'est- à-dire que tout ce qui vient de moi vous est odieux.
Ce n'est pas à dire pour cela que... à dire que... Il ne faut pas croire pour cela que...
Pour ainsi dire s'emploie lorsqu'on veut affaiblir ce qu'il peut y avoir d'exagéré dans l'expression dont on se sert, ou faire excuser ce qu'elle a d'extraordinaire, d'inusité. Ils sont, pour ainsi dire, morts à toutes les joies d'ici-bas.
Disons-le s'emploie souvent lorsqu'on va dire quelque vérité dure et fâcheuse, mais qu'on ne peut se résoudre à le faire. Disons-le : ces mesures violentes ne peuvent qu'aigrir les esprits.
Disons mieux s'emploie comme une sorte de complément ou de correctif. Il est l'avocat des pauvres; disons mieux, il en est le père. On emploie dans le même sens les locutions Pour mieux dire et Que dis-je? Il ne régnait que par ses favoris, ou, pour mieux dire, il ne régnait plus. Je l'aime; que dis-je? je l'adore.
Que voulez-vous dire? s'emploie pour exprimer la surprise agréable ou pénible que causent les paroles de quelqu'un et marque une sorte de doute, d'incrédulité. Il est parti; que voulez- vous dire? parti sans moi!
Cela va sans dire, C'est une chose tellement certaine, incontestable, ou tellement claire, naturelle, qu'il est inutile de la dire, de l'expliquer, d'en donner la preuve. On dit, dans le même sens, Il va sans dire que...
On dit, dit-on, C'est la commune opinion, ou C'est le bruit qui court. On dit que nous allons avoir la guerre. C'est, dit-on, ce qui l'a déterminé à partir. Cette locution s'emploie aussi comme nom masculin dans un sens analogue. Ce n'est qu'un on-dit. Croire sur un on-dit, sur les on-dit. Condamner quelqu'un sur un on-dit, sur des on-dit. Il s'emploie aussi lorsqu'il s'agit d'une expression ou d'une façon de parler ordinaire. On dit : cet homme est un lion, pour dire que c'est un homme plein de courage.
Qui vous dit, qui vous a dit que...? Quelle raison avez-vous de croire que...? Êtes-vous sûr que... Qui vous dit que j'ai cette intention? Qui vous a dit que rien ne s'opposerait à vos desseins?
Se dire quelque chose à soi-même, Faire telle ou telle réflexion, avoir telle ou telle pensée, faire en soi-même tel ou tel raisonnement. Heureux qui peut se dire : je n'ai point d'ennemis. Je me dis que bien d'autres sont plus malheureux que moi. C'est là ce que je me suis dit vingt fois. Je me le disais bien, je me l'étais bien dit, J'en avais un pressentiment. On dit dans le même sens Quelque chose me le dit.
Fig. et fam., Si le coeur vous en dit. Voyez COEUR.
Fam., Ne pas se le faire dire, ne pas se le faire dire deux fois, Montrer beaucoup d'empressement à faire une chose.
Vous n'avez qu'à dire, il n'a qu'à dire, Locutions qui signifient qu'on est tout prêt à faire la chose dont il s'agit. Vous n'avez qu'à dire, je partirai immédiatement.
Fam., Il n'y a pas à dire, Il n'y a pas moyen de nier, il n'y a pas de refus, de résistance à faire. Il n'y a pas à dire, cet ouvrage est plein de mérite. Il n'y a pas à dire, il faut marcher.
Fam., Cela soit dit en passant, ou, elliptiquement, Soit dit en passant, se dit en parlant d'une Chose qu'on mentionne seulement à propos d'une autre, et plus ordinairement lorsqu'on fait quelque légère plainte, quelque léger reproche en peu de mots. Soit dit en passant, vous êtes quelquefois un peu brusque.
Soit dit entre nous s'emploie lorsqu'on fait devant quelqu'un, à propos de telle ou telle personne ou de telle chose, une réflexion qu'on s'abstiendrait de faire devant tout autre, et qu'on désire qui ne soit pas répétée.
Fig. et fam., S'il vient à bout de ce qu'il a entrepris, je l'irai dire à Rome, Je crois qu'il lui sera impossible ou très difficile de réussir.
C'est tout dire, pour tout dire, pour le dire en un mot signifient qu'Il n'y a rien de ce qu'on pense qui ne soit renfermé dans ce qu'on va dire.
Fam., Cela vous plaît à dire, sert à exprimer que l'on n'accorde pas ce qui vient d'être dit, ou à énoncer un refus. Vous prétendez que je suis l'auteur de cet ouvrage, cela vous plaît à dire.
Fam., Tout est dit, ou voilà qui est dit, c'est une chose dite, c'est dit, N'en parlons plus, c'est une chose convenue, conclue, décidée.
Fam., C'est bien dit s'emploie pour marquer approbation de ce qui vient d'être dit.
Fam., C'est bientôt dit s'emploie pour faire entendre que la chose dont parle quelqu'un ou qu'il conseille n'est pas si facile, ne s'exécute pas si aisément qu'il paraît le croire. Partez. C'est bientôt dit, et qui me fournira l'argent du voyage?
J'ai dit s'emploie quelquefois, dans la conversation, pour marquer qu'on ne veut plus rien dire.
Prov., Bien dire et bien penser ne sont rien sans bien faire, Les paroles ne comptent pas sans les actes. Subst. et prov., Le bien-faire vaut mieux que le bien-dire, Les bonnes actions valent mieux que les beaux discours.
L'art de bien dire, L'art de bien parler.
DIRE s'emploie souvent dans le sens de Répondre à une objection. Qu'avez-vous à dire à cela? Qu'avez-vous à dire?
Trouver à dire peut signifier quelquefois Trouver à reprendre, à blâmer. Que trouvez- vous à dire à cette action? Dans ce sens, on dit plus ordinairement Trouver à redire.
Il y a bien à dire, beaucoup à dire là-dessus, Il y a bien des critiques, des objections, des observations, etc., à faire là-dessus. On dit en des sens analogues ou contraires. Qu'avez- vous encore à dire? Il n'y a vraiment rien à dire, cela est fort bien. Je n'ai rien à dire. On ne peut certainement rien dire sur sa conduite.
DIRE s'emploie souvent, en poésie, dans le sens de Célébrer, chanter, raconter. Je dirai vos exploits.
Il signifie aussi, dans le langage ordinaire, Débiter, réciter. Dire sa leçon. Dire des vers. Dire un rôle. Dire sa harangue par coeur. Dire ses heures, son chapelet, son bréviaire. Absolument, en parlant de la Manière dont quelqu'un récite un discours, des vers, etc. Cet acteur dit bien.
Dire la messe, Célébrer la messe. Faire dire une messe, des messes pour quelqu'un.
Un homme bien disant se dit d'un Homme qui parle bien et avec facilité.
Il se prend aussi pour Juger, croire, penser. Les avis sont si partagés sur cette affaire qu'on ne sait qu'en dire. Je ne sais que dire de cela. Qu'en dites-vous? cela n'est-il pas exact? On dirait, à l'entendre, qu'il peut tout faire. On eût dit qu'il était mort. Qui dirait que cet homme est un savant? Qui eût dit, qui l'eût dit qu'elle changerait sitôt? Que dire d'une telle conduite? Que va-t-on dire de moi, si je fais cela?
Qu'est-ce à dire? Qu'est-ce que cela signifie? que faut-il penser de cela? Qu'est-ce à dire? vous réclamez? Cette façon de parler marque ordinairement surprise ou mécontentement.
Fam., On dirait d'un fou, d'un homme ivre, etc., ou On dirait un fou, À en juger par ses actions, par ses discours, on le prendrait pour un fou, on le croirait ivre. On dit de même On dirait de loin une barque; ce n'est peut-être qu'une planche.
Il se prend aussi dans le sens de Dénoter, signifier, indiquer, marquer. Que veut dire ce retard? Cela veut dire que... Cela ne dit rien. Que veut dire ceci? Ce mot seul dit tout. Je ne sais ce que cela veut dire, je me sens mal à mon aise.
Il s'emploie figurément en parlant des Actions, des gestes, des regards, etc., qui manifestent la pensée de quelqu'un. Mes yeux, mes regards vous disent que je vous aime. Sa contenance, son trouble, sa confusion disent assez qu'il est coupable. Leur silence vous en dit assez, nous en dit long.
Cette femme a de beaux yeux, mais ils ne disent rien, Elle a de beaux yeux, mais ils sont dépourvus de vivacité, d'expression.
Cette chose ne dit rien, Elle ne produit aucun effet à la place qu'elle occupe.
Cela ne dit rien au coeur, à l'âme. Cela ne touche point, n'émeut point. Cela ne me dit rien.
SE DIRE signifie quelquefois Prétendre, assurer qu'on a une certaine qualité. Il se dit votre parent, votre ami. Il se dit au courant de ce service et il n'y connaît rien. Ils se disaient envoyés par lui. Il se disait malade.
En termes de Procédure, Soi-disant s'emploie quand on ne veut pas reconnaître la qualité que prend quelqu'un. Un tel, soi-disant légataire, soi-disant héritier. Il se dit aussi, dans le langage ordinaire, par mépris ou par raillerie. Un soi-disant docteur, un soi-disant gentilhomme. De soi-disant docteurs.
DIT, DITE, signifie quelquefois Surnommé. Charles V, dit le Sage. On dit dans le même sens Lieu dit. Cette maison est située à trois kilomètres de la ville au lieu dit La Saussaie.
Il se joint aussi à l'article défini, à certains adverbes pour désigner en termes de Procédure ou d'Administration les personnes ou les choses dont on a parlé. Ledit preneur. Ladite maison. Audit lieu. À l'article susdit.
Il se dit particulièrement des Moyens, réponses ou déclarations d'une partie pour le soutien de sa cause. On a inséré dans le procès-verbal le dire du défendeur. Faire ses dires et réquisitions.
Dire, Dicere, Praedicere, Eloqui, Enuntiare.
Dire par jeu, et non à bon escient, Dicere ioco.
Dire à bon escient et de courage, Ex animo dicere.
Dire à bon escient et selon qu'on le pense, Dicere sedulo.
Dire d'or, C'est dire avec grande maniere de langage, et sentences d'eslite et graves.
¶ Dire en general, Dicere in commune.
Il dit ainsi, Ita verba fecit.
Je n'ay que faire de ce que tu dis, Non audio.
Veu qu'il ne sçavoit dire cause vallable, qui, etc. Quum attulisset nullam causam, quae, etc.
¶ Je di ce qu'il m'en semble, Dico quod videtur.
Je di incontinent ce que je sçay, Hac atque illac perfluo.
Il dit ce qu'il veut, Complectitur verbis quod vult.
Dire ce qui a esté dit, Dicta dicere.
Dire ce qu'il faut dire, et faire ce qu'il faut faire, Dictum ac factum reddere.
Beaucoup dire, mais peu resouldre, Verba copiose fundere, non etiam sententiam dicere. B.
Puissance de dire son opinion, Dictio sententiae. B.
Voulez vous dire? Dites vous cela? Ain'tu? B. ex Cicer.
¶ Dire à quelqu'un ce que nous voulons qu'il face, Praeire alicui de re aliqua.
Dire ce que nous avons sur le coeur, Proloqui, Depromere pectore consilia, Stomachum detegere.
¶ Dire une fois pour toutes, Dicere semel.
Je vous diray en un mot, Vno verbo absoluam.
Dire souvent en son privé, en tenant propos avec les gens, Dictitare in sermonibus.
Souvent dire quelque chose, repeter et resumer, Cantare aliquid alicui.
Dire une chose plusieurs fois, Replicare.
Dire par tout ou devant tous quelque chose, Praedicare.
Dire chose qui n'appartient pas à dire à aucun, Voce aliquem violare.
S'il le sçavoit, il diroit bien autre chose, Quod si sciret, esset alia oratio.
Dire par livre, E libello recitare, vel dicere, De scripto dicere. B. ex Cic. et Suet.
Ce n'est pas à dire que, etc. Non hoc eo pertinet vt, etc.
Di si tu veux, Dic sodes. B. ex Terent.
Je n'en di ne bien ne mal, Neque vllam in partem disputo. Bud.
¶ Quand nous disons une chose, et voulons qu'on en entende une autre, Ironia.
Je ne te veux dire autre chose, Dixi.
Je di la chose comme elle va, Dico vt res est.
Dire le contraire, Abnuere, Ire inficias, Obloqui.
A fin que tu ne die pas apres, Vt tu sis sciens. Bud. ex Terent.
¶ Dire bien d'aucun, Benedicere alicui.
Dites bien les uns des autres je vous prie, Bene quaeso inter vos dicite.
Dire mal d'autruy, Aliquem asperius appellare.
Vous direz mieux quand il vous plaira, Bona verba quaeso.
¶ A qui dira mieux l'un de l'autre, ou mesdira, Certare benedictis vel maledictis.
Tout le monde en dit bien, Secundo populi rumore. B. Vno ore omnes omnia bona dicunt de illo. Terent.
A qui en dira le plus, Certatim de his tradunt authores.
¶ Dire parole de bonne ou mauvaise encontre, Ominari.
Dire quelques paroles solennelles, lesquelles d'autres dient apres, Praefari aliquod carmen.
Vous n'en sçavez sinon ce qu'on en dit, Ita audistis vt authorem rumorem haberetis sermonemque hominum. Bud. ex Cicerone.
¶ Si tu eusses dit ces deux mots, Si haec tecum duo verba fecisses.
Qui ne dit mot, Frigidus homo.
Que je ne die rien de cela, que, etc. Vt omittam quod, etc.
Dire tout tant qu'un autre dit, Par pari respondere.
Je di tout autrement que je ne disoy lors, Iam retexo orationem illam.
¶ Dire en brief, Breuiter quae acta sunt colligere.
Je diray en brief ce que je te veux dire, Verba in pauca conferam quid te velim.
¶ Se dire jurisconsulte, Se iurisconsultum profiteri.
Se dire et porter Maistre et Regent, Personam Magistri sustinere.
¶ C'est à dire, Id est, Hoc est.
¶ Il n'est rien plus aisé à dire, Nihil est dictu facilius. Dit par moquerie d'une chose difficile à faire.
Plus viste ou legerement qu'on ne diroit, Dicto citius.
¶ Chose qu'on ne peut dire ou nombrer, Ineffabilis.
¶ Il pourra dire, Diceret.
¶ A peine pourroit on dire combien, etc. Dici vix potest quam multa sint, etc.
¶ Sans dire à quels hommes, ne à quels temps, Hominum et temporum diffinitiones sublatae.
Ceux à qui on dit tout, Iuratissimi amici. B.
¶ Dire que non, Negare.
Dire qu'elle est cause de nostre paour, Conferre timorem suum in rem aliquam.
¶ Di qu'elle n'ira point, Negato esse ituram.
¶ Je te di que, etc. Narro tibi, plane relegatus mihi videor, etc.
¶ Je ne sçauroy dire, si, etc. Nec tamen adhuc possum pronuntiare vtrum sit difficilius, etc.
Nous te disons, etc. Tibi nos prodimus, ac confitemur cistellam habere.
Il nous en dira tantost de bonnes, Fabulam incoeptat. Bud. ex Terent.
Je te dis à Dieu, Saluto te familiarius prius quam eo.
Luy disant A Dieu, Valere dicens. B. ex Sueton.
Dire à quelqu'un Bon jour, ou Dieu vous gard, Dicere alicui saluere. Sueton.
Dire à quelqu'un, A Dieu, ou Bon soir, Dicere alicui valere. Sueton.
¶ Di moy, Narra mihi.
Di moy ce que tu veux que je te face, Praei verbis quod vis.
Di m'en un, Cedo mihi vnum.
Di le, Rem facias palam.
Si nous avons failli en quelque chose, di le, Si quid peccatum est a nobis, profer.
Qu'ils viennent, et on leur dira ce qu'ils auront à faire, Conueniant ad imperia accipienda. Bud. ex Liuio.
Di, me voicy, Eccum me, inque.
¶ Or me di en premier lieu, Dic mihi hoc primum.
¶ Que di-je, eussent fait? Non fecissent? fecissent autem?
Que diray-je, à quoy tend ce songe? Quam ad rem dicam attinere somnium?
Ne disoy-je pas bien que cela adviendroit? Ad non hoc dixi esse futurum?
¶ Dis tu? Ain'vero? Itane? Une maniere de parler qu'on dit par courroux?
La tienne, dis tu? Tuam autem furcifer?
Tu ne me cognois pas, dis tu? Non me nouisti?
Dis tu que tu me l'as baillée? Mihi tu dederis pallam et spinter?
Dis tu par ta foy? Tuam fidem obsecro?
¶ Que dis tu! une maniere d'admiration, non point d'interrogation. Comme qui diroit: Tu me raconte merveilles, Quid narras!
Que veux tu dire par cela? Quid istuc verbi est?
¶ Que dirois tu si je te disoy ce qu'aucuns dient? etc. Quid si redeo ad illos qui aiunt, Quid si nunc caelum ruat?
Que dirois tu si Dieu l'avoit voulu ainsi? Quid sentires, si Deo hoc ita placuisset?
¶ Que faut il tant dire? Quid multa? Quid multis verbis opus est? Quid multis moror?
Tant le me dire de fois? An ego toties et de eadem re audiam?
Qui est ce qui dit cela? Quis id ait?
¶ On dit, Accipio, Praedicant, Traditur, vel Traditum est, Sermo est, Fertur.
On ne dit rien de nouveau, Auditur noui nihil.
On le dit, Aiunt, Auditur.
On le dit ainsi, Ita aiunt, Sic auditur.
On dit cela par tout, Iactatur hoc vulgo.
¶ On me dit ton frere, Dicor tibi frater.
On disoit qu'elle estoit ta seur, Dicta est soror tua.
¶ On nous le dit, et escrit-on tous les jours, Quotidie sermones ac litterae perferuntur.
On dit outre ce, ou d'avantage, avec ce, Astruitur his.
¶ Comme on dit, Vt fama est, Vt aiunt, Vt perhibent.
Comme on nous vient de dire, Vt nobis renuntiatur.
Comme les Grecs dient plus proprement, Vt Graeci magis exprimunt.
Comme si tu disois que ce a esté par mon conseil, Quasi tu dicas factum id consilio meo.
¶ J'ay dit ce qu'il falloit dire, et fait ce qu'il falloit faire, Dictum ac factum reddidi.
Aussi tost fait que dit, Dictum ac factum.
J'ay assez dit de Cesar, De Caesare satis dictum habeo.
¶ Je l'avoy dit en autre intention, ou autre sens, Aliouersum dixeram.
Tu as dit ce qu'il en sera, Rem ipsam putasti.
Autant que si tu l'avois dit, Dictum puta.
¶ C'est bien dit à toy, Sane istud est.
Au dit des gens à ce cognoissans, Arbitratu spectatorum. B.
¶ Il n'est pas ainsi que vous dites, Ne dixis istuc, Bona verba quaeso.
¶ Mais dites luy je vous prie, Dice illi. Par moquerie.
Ne me dites pas cela, Ne dixis istuc.
¶ Qui dit quelque chose publiquement, Praedicator.
Celle qui dit et commande ce qu'il faut faire, Dictatrix.
Qui a dit ce qu'on luy avoit demandé, Confessus.
Devant dit, Praedictus.
Qui n'est pas dit, Indictus.
Un commun dit, Verbum.
Confuter le dit d'aucun par raison.
¶ Pour le regard de mon loz, il n'y a pas grandement à dire, soit que l'un ou l'autre se face, Equidem ad nostram laudem non multum video interesse.
Il y a bien à dire, Plurimum refert in quae, etc.
Mon dire touche plusieurs, Pertinet oratio mea ad plures.
Empescher que aucun ne s'arreste au dire des tesmoings, A testibus abducere.
Le dire de chacune des parties, Les faits et moyens des parties, Propositio oratoria.
Reprendre le dire d'autruy, et convaincre par raisons, Refutare.
DIRE, v. act. et neut. [1re lon. 2e e muet.] Je dis, tu dis, il dit: nous disons, vous dites, ils disent, je disais, j'ai dit; je dis, je dirai, je dirais; dis, que je dise, je disse, disant. — Des composés de dire, il n'y a que redire qui fait come lui, redites: les autres forment régulièrement la 2de persone au plur. du prés. de l'indicatif. Vous contredisez, dédisez, interdisez, médisez, prédisez. Il n' y a que, maudire, qui double l's au pluriel; nous maudissons, vous maudissez, il maudissent. — * Autrefois on disait, que je die, pour que je dise.
DIRE, 1° exprimer, faire entendre par la parole. "Dire son avis, son sentiment, sa pensée. Dire du bien, du mal de quelqu'un. "Dire des dûretés, des injûres, des extravagances, etc. = 2°. Réciter: dire sa leçon, ses prières, son chapelet, son bréviaire. — Dire la Messe, la célébrer. = 3°. Il se prend quelquefois pour juger: Je ne sais que dire de tout cela: On ne sait qu'en dire. = 4°. S. m. Au Palais, ce qu'une des Parties a avancé. "Le dire du défenseur, le dire des témoins, des experts, etc. En conversation, au dire de tout le monde; prouver son dire.
Rem. 1°. L'usage ayant prévalu que, dire, avec la prép. de devant l'infinitif, a le sens d'ordoner, quand on ne veut pas lui doner ce sens, il ne faut pas employer ce régime; il faut se servir de la conjonc. que et de l'indicatif. "Quoique je vous die de partir (que je pars) dans cinq jours, ne laissez pas, je vous suplie, de m'écrire toujours. Voiture. — Dire de partir, est aûtre chôse que ce que veut dire Voiture: ce n'est pas anoncer que l'on part: c'est ordoner, ou conseiller à un aûtre de partir. Le P. Bouhours pense que dire, en ce sens, est un gasconisme; mais il ajoute, que ce gasconisme s'est établi à la Cour et à Paris, et que, quoiqu'il ne voulût pas l'employer en écrivant, il croit qu'on peut en user en conversation. Il n'est en éfet que du style familier.
2°. Dire, a quelquefois trois régimes des noms, l'acusatif, le datif et l'ablatif. "Il a dit de vous à votre père tous les biens du monde.
3° Le que, après dire, régit l'indicatif, quand le sens est afirmatif. "Il dit que vous l' avez maltraité. S'il est employé avec la négative, ou si le sens est interrogatif, il doit être suivi du subjonctif. "Je n'ai pas dit, ou ai-je dit que je l'eusse fait? — Quand il est employé au conditionel, plusieurs Écrivains lui ont fait régir le subjonctif, quoique le sens fût afirmatif. "On diroit que le livre des décrets ait été ouvert à ce Prophête. Boss. "Vous diriez qu'il ait l'oreille du Prince, ou le secret du Ministre.
On diroit que le ciel, qui se fond tout en eau,
Veuille inonder ces lieux d'un déluge nouveau.
Boil.
On diroit, et vous diriez, signifient alors, il semble, et ils en prènent le régime. Voyez SEMBLER.
4°. Quand le verbe, qui est régit par dire, se raporte à son nominatif, on peut mettre ce verbe à l' infinitif. "Il dit avoir tout entendu, est mieux que, il dit qu'il a tout entendu, mais~ celui ci pourtant est régulier. "Si quelqu'un nous dit connoître un de ces hommes merveilleux (qui savent tout) assurons-le, sans hésiter, qu'il est la dupe des prestiges d'un Charlatan. J. J. Rouss. de l'Imitation Théâtrale. — L'Acad. ne met point d'exemples de tous ces régimes; mais ils n'en sont pas moins admis par l'usage.
5°. Trouver à dire a deux sens; trouver qu'il manque quelque chôse; on a trouvé à dire~ à cette somme. "Il s'y est trouvé à dire un écu; et en parlant des persones. "On vous a trouvé à dire dans cette assemblée. (On dit aussi, en ce sens, il y a bien à dire, il s'en faut bien. "Il lui a acheté pour mille écus de dentelle. — Il y a bien à dire). — C'est aussi trouver à reprendre. "Que trouvez-vous à dire à cette action?
6°. Faire dire régit le datif de la persone,, et non pas l'acusatif: On lui a fait dire tout ce qu'on a voulu, tout ce qu'il savait, et non pas, on l'a fait dire, etc.
7°. On emploie quelquefois après dire, la prép. de devant un nom, au lieu de la conjonct. que devant un verbe. "On eût dit d'un Démoniaque, quand il récitoit ses vers, dit Boileau de Santeuil, pour dire: on eût dit que c'était un démoniaque. "Vous diriez d'un ressort qui vient à se détendre, au lieu de, vous diriez que c'est un ressort, etc. Ces phrâses sont fort extraordinaires, et ne passent pas le style familier.
8°. Se dire, régit les noms sans préposition (au nominatif). "Il se dit votre parent; il dit être, etc. Le P. Barre lui fait régir l'infinitif des verbes. "Les aûtres se disoient descendre des diférentes peuplades des Germains. Hist. d'Allem. Ce régime des verbes est inusité.
9°. Disons mieux, fait tout seul un membre de phrâse isolé: il n'a point de régime: "Il est le Protecteur des malheureux. Disons mieux: il en est le Père. Quand on veut lui doner un régime, il faut répéter disons. Mascaron n'a pas eu cette attention. "Disons mieux que le Ciel inspira le moyen de satisfaire le vainqueur et le vaincu. Il falait: disons mieux: disons que le Ciel, etc. — Je ne dis pas, est un tour d'éloquence, une figûre de rhétorique. Il signifie quelquefois non-seulement. "C'est à Descartes que la Physique doit, je ne dis pas sa renaissance, mais ses premiers comencemens. Paulian, Dict. de Phys. — Tout est dit: il n' y a plus de ressource. "Tout est dit: tout vos éforts sont inutiles. Moreau. Il est tout au plus du style médiocre de dissertation. — Il signifie aussi, n'en parlons plus. "Vous me devez; vous n'êtes pas en état de me payer: tout est dit, j'atendrai. MARIN. Julie.
10°. Gresset se sert de dire pour parler, et de parleur pour Orateur:
Éloge unique et dificile à croire,
Pour tout parleur, qui dit publiquement,
Nul ne dormoit dans tout son auditoire:
Quel Orateur en pourroit dire autant?
Ver-vert.
Cela peut se pâsser en vers, mais en prôse, cela ne vaudrait rien, même dans le style badin. Dire n'a pas cet emploi.
On dit familièrement, Dire à quelqu' un son fait, lui parler fortement. En dire pis que pendre, en parler fort mal. — Cela s'en va sans dire (quelques-uns ajoutent, comme le bréviaire de Messire Jean), cela est tout simple, et coule de source; il n'est pas nécessaire de le dire. "vous ne sauriez trop aimer Brancas, La Garde et d'Hacqueville. Pour l'Ab. de Grignan, cela s'en va sans dire. Sév. "Il lui a acheté pour mille écus de dentelle. — Et sans marchander, je parie. — Cela s'en va sans dire. TH. D'ÉDUC.
* Se dire, pour dire, est un gasconisme commun à toutes les Provinces méridionales. "Il ne sait ce qu'il se dit, pour, ce qu'il dit. "J'étais si troublé, que je ne savais ce que je me disais, etc.
On dit, figurément (st. famil.) cela ne dit rien, ne signifie rien, et dans la place où il est, ne sert de rien. "Tels ornemens dans ce tableau, ne disent rien. — Elle a de beaux yeux, mais ils ne disent rien, ils ne sont pas animés. — Le coeur me le dit, j'en ai quelque pressentiment. "Le coeur me dit que cela arrivera. — Il y a bien à dire, il y a tout à dire entre ces deux persones: il y a bien de la diférence. — Cela soit dit en passant. C'est ce que dit quelqu'un qui fait quelque léger reproche en peu de mots. — C'est tout dire, pour tout dire, pour dire en un mot, signifie qu'il n'y a rien qui ne soit renfermé dans ce qu'on a dit, ou qu'on va dire. — Il dit d'or, il parle bien, on ne peut mieux dire, mieux parler. C'est ce qu'on dit, quand quelqu'un dit quelque chôse qui flate nos sentimens ou nos desirs. — Cela vous plait à dire, répond, par modestie, celui qu'on loue. — S'il vient à bout de ce qu'il entreprend, de ce dont il se vante, je l'irai dire à Rome: on veut dire par là, qu'on croit la chôse impossible, ou très-dificile, qu'on n'espère pas qu'elle ait lieu.