Par extension, Orateur monotone, Orateur dont le débit n'est pas varié.
MONOTONE se dit, figurément, des Choses qui sont uniformes, qui manquent de variété. Mener une vie monotone. Des occupations monotones. Un style, une parole monotone.
MONOTONE, adj. MONOTONIE, s. f. M. Targe dit monoton; haranguer avec un flux monoton, prolixe et ennuyeux. Hist. d'Angl. de Smollet. C'est peut-être une faûte d'impression. = Des imprimeurs ignorans ou inatentifs écrivent monotomie. On troûve cette mauvaise ortographe dans des livres, où l'on ne peut être tenté de la mettre sur le compte des Auteurs. Des persones, qui ignorent l'origine de ce mot, prononcent aussi monotomie. = Ces deux mots expriment au propre, l'uniformité ennuyeuse du ton dans la conversation, ou dans un Discours prononcé en public. "Chant monotone; déclamation monotone. "Ce Prédicateur endort par une désagréable monotonie. = Figurément ils se disent d'une grande uniformité dans le style, ou dans les tours, les figûres d'un discours. "Son style est monotone. "Il faut éviter la monotonie dans les ouvrages d'éloquence. "Presque toutes les phrâses de M. D. L. H. commencent par il; ce qui produit la monotonie la plus désagréable. Ann. Litt. "Est-il donc enchaîné dans le cercle monotone qu'il parcourt depuis son aparition sur la scène françoise. Salaun. — Cercle monotone, ne me parait pas une métaphore fort juste.