C'est un grand serviteur de Dieu, C'est un homme d'une grande piété, d'une grande charité, uniquement occupé de la prière et des bonnes oeuvres.
SERVITEUR se dit particulièrement des Domestiques et ne s'emploie guère, dans le style ordinaire, qu'avec une épithète, ou dans certaines locutions. Bon serviteur. Fidèle serviteur. Les vieux serviteurs. Devoirs des serviteurs envers leurs maîtres. Maîtres et serviteurs, tous mangeaient à la même table. Le témoin devra déclarer s'il est parent, allié ou serviteur de l'une des parties. On se sert plus communément du mot Domestique; mais, en termes de l'Écriture et aussi dans le style soutenu, on emploie toujours le mot Serviteur. Heureux le serviteur que son maître trouvera veillant!
Il s'emploie encore, en termes de Civilité, pour marquer l'attachement, le dévouement. J'ai toujours été serviteur de votre père, de votre famille. Je suis votre ami et votre serviteur.
Votre serviteur, votre très humble et très obéissant serviteur, Formule de politesse dont on se servait pour finir les lettres et qui est aujourd'hui peu usitée.
Je suis votre serviteur ou, elliptiquement, Votre serviteur et Serviteur, Formule de civilité dont on se servait en saluant quelqu'un et qui est également peu usitée aujourd'hui.
Ironiquement et fam., Je suis votre serviteur, je suis son serviteur se dit à quelqu'un ou de quelqu'un pour marquer qu'on refuse ce qu'il demande ou ce qu'il propose, ou que l'on n'est point du même avis. Vous me demandez telle chose, je suis votre serviteur. On dit aussi, elliptiquement : Serviteur, Je n'en veux rien faire, je n'en ferai rien. Il réclame des excuses? Serviteur!
Serviteur, Minister, Ministrator, Diaconus, Puer, Famulus.
Les serviteurs d'aucun, Paedagogia.
Serviteur franc et quitte de tout larrecin, et autres crimes, Noxis vel noxiis solutus minister.
Serviteur loyal, qui garde le prouffit de son maistre, Famulus bonae frugi.
Le serviteur qui sert au maistre valet d'une maison, Vicarius.
Serviteurs qui servent en la ville, Vrbani ministri.
Serviteurs ou valets de cuisiniers, Discipuli coquorum.
Serviteurs qui sont entour de leur maistre à ses repas, Circumpedes.
Un serviteur qui porte les armes apres son maistre, Armiger.
Serviteur qui va querir son maistre en la ville, Aduersitor, ex Plaut.
Un serviteur d'une maison des champs qui sert à toutes choses viles, Mediastinus.
Ce serviteur n'estoit nullement en la maison, Is omnino famulus in familia non erat.
Compagnie de serviteurs, Famulitium.
Avoir pour serviteur, In seruitiis habere.
Commander aux serviteurs, Edicere famulis,
Prendre les serviteurs d'aucun à la merci, pour sçavoir par leur bouche, et leur faire dire par force la verité, Quaestioni accipere seruos.
Les serviteurs domestiques du Roy, Aulicum famulitium, Bud.
SERVITEUR, s. m. SERVITUDE, s. f. [1re ê ouv.] Serviteur, 1°. Domestique. Celui-ci se dit absolument. "Mon domestique, votre domestique: mais serviteur, dans le discours ordinaire, ne se dit qu'avec une épithète. "Bon, fidèle, vieux serviteur. Voy. VALET. Il ne se dit absolument qu'en style de pratique, et dans les Traductions de l'Écriture Sainte. = Grand Serviteur de Dieu: homme d'une grande piété. Bon serviteur du Roi; zélé et fidèle dans ce qui regarde son service. = 2°. En termes de civilité, fort ataché à: disposé à rendre service. "J'étois fort serviteur de votre maison, de votre famille. "Votre serviteur, votre três humble et três-obéissant serviteur: formules de complimens. = On dit, en st. proverbial: je suis votre serviteur, pour dire: je n'aprouve pas ce que vous dites, je n'en ferai rien.
Je louerai, si l'on veut, son train et sa dépense,
Son adresse à cheval, aux armes, à la danse;
Mais pour louer ses vers, je suis son serviteur.
MISANTR.
= On dit aussi, en ce sens; serviteur aux orgues. = Serviteur à, etc. Il n'est plus question de, etc. "Serviteur à la promenade. "Serviteur au nom de Jacob; il ne sera plus question que de M. de la Vallée. Mariv. = * Le peuple dit à un enfant: faites serviteur! les honètes gens disent: saluez!
SERVITUDE, 1°. Esclavage, captivité. "Mettre en servitude: tirer, délivrer de la servitude, ou de servitude. Sortir de servitude. = Figurément: "La servitude du démon, du péché, des passions. = Servitude, Esclavage (synon.) Le 2d se présente sous un aspect plus dur, plus éfrayant que le 1er. La servitude impose un joug; et l'esclavage, un joug de fer. L'esclavage est la plus dure des servitudes, etc. Extr. des Synonimes Franç. de M. l'Abé Roub. = 2°. Contrainte, assujétissement. "C'est une grande servitude d'être sujet à l'heure, à la cloche, etc. = 3°. En termes de Droit, assujétissement imposé sur un fonds, une maison; l'obligation de soufrir certaines incomodités, comme l'écoulement des eaux, le passage, une vûe, etc. "Imposer, racheter une servitude.