1° Qui tient de l'insensibilité et de la fermeté des stoïciens. Il [Montaigne] rejette bien loin cette vertu stoïque qu'on peint avec une mine sévère, un regard farouche.
.. loin des hommes.... [PASC., Entr. avec M. de Saci.]
Sourd au bruit des canons, calme au sein de l'horreur, D'un œil ferme et stoïque il [Duplessis-Mornay] regarde la guerre Comme un fléau du ciel, affreux, mais nécessaire [VOLT., Henr. VI]
Est-il quelqu'un de vous d'un esprit assez fort, Assez stoïque, assez au-dessus du vulgaire, pour oser décider ce que Brutus doit faire ? [ID., M. de César, III, 2]
Comme je n'ai jamais eu le caractère bien stoïque, je payais moins patiemment à la nature le tribut de douleur qu'elle m'imposait tous les ans [MARMONTEL, Mém. v]
Combien de fois ainsi mon esprit abattu A cru s'envelopper d'une froide vertu, Et, rêvant de Zénon la trompeuse sagesse Sous un manteau stoïque a caché sa faiblesse ! [LAMART., Méd. I, 18]
2° Il se dit quelquefois de ce qui sent la doctrine de Zénon.
On peut donner plusieurs causes de cette coutume si générale des Romains de se donner la mort : le progrès de la secte stoïque qui encourageait.... [MONTESQ., Rom. 12]
S. m. Se dit quelquefois pour stoïcien.
Ce que les stoïques proposent est difficile et si vain ! les stoïques pensent que tous ceux qui ne sont point au haut degré de sagesse sont également vicieux [PASC., Pens. XXV, 136, édit. HAVET.]
Qu'un stoïque aux yeux secs vole embrasser la mort, Moi je pleure et j'espère [A. CHÉN., la Jeune captive]