Être entre la veille et le sommeil, N'être ni tout à fait éveillé ni tout à fait endormi.
VEILLE signifie aussi Action de veiller volontairement dans le temps habituellement consacré au sommeil. Une veille prolongée bien avant dans la nuit. Les longues veilles continuelles l'ont abattu. Les veilles fréquentes altèrent la santé.
La veille des armes, Ancienne cérémonie qui consistait, pour celui qui devait être armé chevalier, à passer la nuit à veiller dans une chapelle où étaient les armes dont il devait être revêtu le jour suivant. Faire la veille des armes. On dit plutôt aujourd'hui Veillée des armes.
VEILLE se dit particulièrement d'une Garde qui se fait pendant la nuit. C'est votre tour de veille.
VEILLES, au pluriel, se dit figurément de la Grande et longue application qu'on donne à l'étude, aux productions de l'esprit ou aux grandes affaires, le plus souvent au détriment du sommeil. Doctes, savantes veilles. Consacrer ses veilles à un ouvrage. C'est le fruit de ses veilles.
VEILLE désigne aussi Une certaine partie de la nuit, dans la division qu'en faisaient les anciens. Les Romains distribuaient la nuit en quatre veilles. La première, la seconde veille.
Il désigne encore le Jour qui précède un jour déterminé. La veille de Pâques, de Noël, des Rois. J'arrivai la veille de son départ. Il écrivit cette lettre la veille de sa mort. Le jour étant pris, on commença dès la veille à se préparer.
Il désigne, par extension, l'Époque immédiatement antérieure. À la veille de la Révolution. Un républicain de la veille.
Être à la veille de, Être sur le point de. Nous sommes à la veille de voir de grandes choses. Il est à la veille de sa ruine.
Une Veille, Vigilia.
Grande veille, Peruigilium.
La veille qui se faisoit anciennement, la nuict precedente chasque feste, Vigilia.
La veille que faisoient les anciens toute la nuict en l'honneur de leurs dieux, Peruigilium.
VEILLE, s. f. VEILLÉE, s. f. VEILLER, v. act. et n. VEILLEUR, s. m. [Vè-glie, glié-e, glié, glieur: mouillez les ll: 1re è moy. 2e e muet au 1er, é fer. au 2d et au 3e.] Veille est 1°. Privation du someil. Courte ou longue veille. — Il se dit sur-tout au pluriel. "Les grandes, les fréquentes veilles altèrent la santé. = Fig. Doctes, savantes veilles (étude, travaux litéraires) il a reçu le prix de ses veilles. L'Acad. dit aussi: "Le bonheur de l'Etat est le fruit des veilles du Prince (de son aplication aux afaires.) = 2°. Espace de tems pendant la nuit. "Les Anciens distribuoient la nuit en quatre veilles. "À~ la 1re, à la 2de veille. = 3°. Le jour précédent. "La veille de Pâques, de Noël, des Rois, etc. = Fig. Être à la veille de, sur le point de: "Il est à la veille d'entrer dans sa solitude. "À~ la veille de sa dernière désolation. Boss.
VEILLÉE, Veille que plusieurs persones font ensemble. Il ne se dit que des gens de Villages ou des artisans, qui s'assemblent le soir pour causer ensemble en travaillant. Aler à la veillée. Cet ouvrage sera pour la veillée. "Les veillées sont longues en hiver.
VEILLER, v. n. sans régime: s'abstenir de dormir. "J'ai veillé toute la nuit. "Veiller auprês d'un malade. = Fig. avec les prép. à ou sur; Prendre garde: veiller au salut de l'État: veiller sur soi, sur la conduite de quelqu'un. "Ce n'est pas le hazard; ce n'est pas une cause aveugle, qui nous a créés; mais nous devons l'être certainement par quelque puissance, qui veille sur le genre humain. D'OLIV. Pens. de Cic. = V. act. Avec le régime des persones, il a deux sens bien diférens. Veiller un malade, un mort; pâsser la nuit auprês de lui. Veiller une persone; prendre garde à ses déportemens. "Il faut le ou la veiller de prês.
VEILLEUR, celui qui veille, ne se dit proprement que des Éclésiastiques, qui veillent auprês d'un mort, qui pâssent la nuit en prières auprês du corps. — Je crois pourtant qu'on peut dire dans le Discours familier de ceux qui veillent un malade. "C'est un bon ou un mauvais veilleur.