abonner
(Mot repris de abonnèrent)abonner
v.t. [ de l'anc. fr. bonne, borne ]s'abonner
v.pr.abonner
Participe passé: abonné
Gérondif: abonnant
Indicatif présent |
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j'abonne |
tu abonnes |
il/elle abonne |
nous abonnons |
vous abonnez |
ils/elles abonnent |
ABONNER
(a-bo-né) v. a.HISTORIQUE
- XIVe s. Car ligence proprement gist Entre son prince et son vassal, Qui adonc doit estre feal, Quand un prince a un fief donné à son vassal et abonné [, Le livre du bon Jeh. 3921]Et les arrentez ou abosnez doivent chascun an deux moitons froment [DU CANGE, arrentare.]Comme le suppliant eust voulu faire marché et soi amoidier ou abourner du vin qu'il vendroit à detail [ID., amodium.]
- XVe s. Et furent à donc departis, divisés et abonnés les deux royaumes de Portingal et de Castille [FROISS., II, III, 31]
ÉTYMOLOGIE
- Bas-lat. abonare, abonnare, mettre des bornes dans les terres des vassaux, et aussi racheter les droits féodaux, faire une convention qui limite une certaine prestation. Abonner veut donc dire, étymologiquement, mettre des bornes et, par extension, limiter par une convention une certaine redevance. C'est le même qu'aborner (voy. ce mot). DIEZ pense que c'est non pas borne, mais bon qui est dans le mot, exprimant une bonification de prix pour celui qui s'abonne. Mais les formes de l'ancien français, abosner, abourner, ne permettent pas cette explication et ne sont conciliables qu'avec borne.
abonner
S'ABONNER signifie Faire un abonnement pour son propre compte. S'abonner à un journal, etc.
S'ABONNER signifie aussi Composer à un prix déterminé d'une taxe, d'une redevance casuelle. Il y a des villes où les marchands de vin ont la faculté de s'abonner avec la régie, pour s'affranchir de l'exercice. On s'abonnait jadis avec les curés pour les dîmes. On a dit de même autrefois Abonner une province à telle somme, etc.
Le participe passé ABONNÉ, ÉE, s'emploie surtout comme nom. Ce journal a beaucoup d'abonnés. Je suis un des abonnés de ce théâtre.
abonner
Abonner, Est par equitable rabais avalluer une chose, pour estre payée en argent, si mieux le redevancier ne l'aime payer en espece. Comme, Tel fief est chargé envers son souverain à muance d'homme, d'un cheval de service, abonné à soixante sols, ou d'une paire de gants abonnez à deux sols, c'est à dire courtoisement appreciez entre le seigneur et le vassal.
Abonner aussi est composer par rabais avec un fermier public à certaine somme de deniers, pour toute la denrée et marchandise que pourrez debiter dedans certain temps prefix sur la vente de laquelle ledit fermier a droit de percevoir et lever le huitieme, ou autre droit. Aucuns l'escrivent Aborner, comme, si on disoit mettre et accorder certaines bornes et limitations de prix et redevance: de sorte que quelque quantité qu'on en vende, le droit de la verité ne passera le prix de la composition faite, quasi Adlimitare, siue certos pecuniae redemptori soluendae limites ac terminos pangere.
Abonner aussi, selon maistre Fr. Ragueau, signifie aliener, changer, quand le vassal aliene ses rentes et debvoirs, hommages, ou change l'hommage à devoir.
abonner
ABONNER, ou ABONER, v. a. [Aboné, bref, 3e. é fer.] Composer à un prix certain d'une chôse casuelle. "On a aboné cette Province à telle somme. = Il s'emploie ordinairement avec le pron. pers. et il régit la prép. avec. S' abonner avec le Curé pour les dixmes.
abonner
abonnerensubscribeabonigiabonnierenabbonare訂閱Prenumereraабонировать (sabɔne)verbe pronominal
abonner
[abɔne] vtabonner qn à qch [+ publication] → to take out a subscription for sb to sth
abonner_s'
[abɔne] vpr/réfls'abonner à → to subscribe to, take out a subscription to