aboyer
(Mot repris de aboyassions)aboyer
[ abwaje] v.i. [ lat. pop. abbaudiare ]aboyer
Participe passé: aboyé
Gérondif: aboyant
Indicatif présent |
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j'aboie |
tu aboies |
il/elle aboie |
nous aboyons |
vous aboyez |
ils/elles aboient |
ABOYER
(a-bo-ié et a-boi-ié ; la prononciation varie. L'y se change en i quand un e muet suit : il aboie ; il aboiera. Il faut un y et un i pour l'imparfait, nous aboyions, vous aboyiez, et le présent du subjonctif, que nous aboyions, que vous aboyiez. La prononciation abayer était commune au commencement du XVIIe siècle.SYNONYME
- ABOYER, JAPPER. Le premier se dit du cri des gros chiens, le second de celui des petits. Cependant on dit souvent d'un petit chien, il aboie, et d'un gros, il jappe. C'est qu'alors celui-là est en colère, et que celui-ci n'est animé contre aucun objet.
HISTORIQUE
- XIIe s. Comment, Sire, je suis vils come chiens à ceus de Juda, come cil ki est chef des fols ki abaient vers David [, Rois, 129]
- XIIIe s. A si grand chose, com à l'empire de Constantinople, poés [vous pouvez] croire que mout i en avoit aboans et envians [VILLEH., 109]Par foi, tant en a chien qui nage ; Quand est arrivés, il aboie [, la Rose, 15101]
- XIVe s. Comme les chiens, quand il oent [entendent] heurter, il abaient tantost sans atendre que il aient conoissance se celui qui heurte est ami ou non [ORESME, Eth. 205]Desormais travailler [il] n'ose, Abayer ne mot sonner ; On lui doit bien pardonner ; Un vieillart peut peu de chose [CH. D'ORLÉANS, Rondeau.]Qui ne peut mordre, si abaye [VILLON, Baill. et Mal.]Aussi l'avocat qui plaidye Les causes, raisons et moyens, Pourvu qu'il ait la main garnye, Sera pour les deux aboyans [COQUILLART, Simple et rusée.]Je te pry, sans plus m'abayer, Que tu penses de me payer [, Patelin]
- XVIe s. Ces compagnies ne le firent qu'abaier entre Longuive et le faubourg, à l'entrée du quel Mortemar chargea et le mesla [D'AUB., Hist. II, 128]Le chien veut mal à celui à qui il abbaye [AMYOT, Cimon, 33]Il lui fut advis qu'une lyce asprement courroucée abbayoit contre lui, et que parmi son abboi elle jettoit une parole humaine [ID., ib.]Nous nous courrouceons contre les chiens qui nous abayent et contre les asnes qui nous regibbent [ID., Comm. refr. la col. 30]Il delibera de contenter un jeune homme pauvra, son fidele ami, aboyant après les richesses [MONT., II, 317]En certain abbayer du chien le cheval cognoist qu'il y a de la cholere [ID., II, 158]Ce chien se meit à abbayer contre lui tant qu'il put [ID., II, 192]Les autres, en abbayant leur parchemin jour et nuit, et barbotant leur breviaire, vendent leurs coquilles au peuple [CALV., Inst. 708]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, abayer ; de ad, à, et baubari, aboyer ; grec βαύζειν ; allem. bellen. Le simple baier était aussi usité dans l'ancien français. Parce que li quien s'engressent [s'irritent] de baier [BEAUMAN., XXXIX, 46]
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- ABOYER. Ajoutez : - REM. Aboyer à la lune est une locution née de l'observation du chien qui, blessé par l'éclat de la lune, aboie contre elle.
aboyer
Prov. et fig., Tous les chiens qui aboient ne mordent pas, Les gens qui menacent ne sont pas toujours redoutables.
Prov. et fig., Aboyer à la lune, se dit en parlant d'un Homme qui crie inutilement contre quelqu'un.
Il signifie figurément Poursuivre de cris importuns, d'injures; Dire du mal, avec acharnement, d'une personne ou d'une chose. Tous ses créanciers aboient après lui. Certains journaux aboient après ce ministre, après ce décret.
aboyer
ABOYER, v. n. [A-boa-ié, 3e. é fer. tout bref.] Japer. Il ne se dit au propre que d'un chien.
ABOYER, Japer. l'Acad. avait dit d'abord que le 2e. ne se dit que du cri des petits chiens. Dans la dern. édit. Elle se contente de dire qu'il se dit de la sorte plus ordinairement. = Japer ne s'emploie qu'au propre: on se sert d'aboyer, et au propre et au figuré. "Pourquoi m'aboies-tu, disait un Avocat à un homme qui l'injuriait? Parce que je vois un voleur, lui répondit-il. Reflex.
Je doute qu'aboyer soit actif hôrs peut-être de cette phrase, ce chien aboie les passans. M. d'Ablancourt dans les Dial. de Lucien dit: "Il y a de certaines gens qui aboient tout le monde; et Mde. Dacier. "Les chiens n'osent se jeter sur ces bêtes, et se contentent de les aboyer en reculant. Iliade. — L'Acad. ne le dit pas même des chiens; elle ne dit que aboyer à la lune, aux voleurs, contre les passans, après tout le monde.
Au figuré, aboyer après quelqu'un, c'est crier après lui, le presser, l'importuner: "Tous ses créanciers aboient après cet homme. = Aboyer après quelque chose, la désirer, la poursuivre: "que de gens aboient après cette succession, cette charge, ce bénéfice.
En style proverbial, aboyer à la lune, c' est pester contre des gens puissans, à qui on ne peut faire de mal — Aboyer le premier, prendre les devans; être le premier à se plaindre, quoiqu'on aie tort.
aboyer
bellen, anbellenbark, bay, boo, hoot, hound, woofblaffen, bassen, huilen, uitjouwen, afblaffen, blaffen (naar, tegen), uitvallen (tegen)נבח (פ'), נָבַחbordar, lladrarštěkat, štěknoutγαβγίζωbojegi, boji, huiladrarhaukkuaugatabbaiare, latrareladrar, latirлаять, брехать, гавкатьskällaيَنْبَحُgølajati吠える짖다bjeffezaszczekaćเห่าhavlamaksủa犬吠 (abwaje)verbe intransitif