abuseur
ABUSEUR
(a-bu-zeur) s. m.Celui qui abuse, qui trompe.
HISTORIQUE
- XIVe s. Se le dit tel abuseur avoit aucune chose prins ou gaingné sous ombre de la dite abusion [DU CANGE, abusor.]
- XVe s. Et trouva on que ce n'estoit qu'un abuseur ; si le fit prendre et emprisonner et eut sa finance qui estoit grande [J. DES URSINS, 1389]Et se trouva un cordelier forgé qui de lui-même prit debat au dit frere Hieronime [Savonarole], l'appellant heretique et abuseur de peuple [COMM., VIII, 19]
- XVIe s. C'estoyent divinateurs, enchanteurs et abuseurs du simple peuple [RAB., Pant. IV, 58][Traitz] dont le cruel abuseur plein d'attraits A bien souvent faict mainte plaie amere [MAROT, II, 280]D'un petit nombre d'abuseurs sont sorties plusieurs sectes [CALV., Inst. 89]
ÉTYMOLOGIE
- Abuser.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- ABUSEUR. Ajoutez : La cause pour laquelle ces abuseurs défendaient.... [BOSSUET, Var XI, 202]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
abuseur
ABUSEUR. n. m. Celui qui abuse. Un grand abuseur. Il est familier et peu usité.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
abuseur
Abuseur, m. acut. Impostor, Frustrator, voyez Abuser.
Abuseur de simples gens, Supplantator simplicitatis.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
abuseur
*ABUSEUR, s. m. Qui abuse, qui trompe. Il est dans Richelet. On l'employait autrefois dans le style sérieux. "Nous aurions raison de l'attribuer aux esprits abuseurs. Boss. Mahomet a été un grand abuseur de Peuples. Dans la phrase de Bossuet, il est employé comme adjectif. — L'Acad. l'admet pour le style familier.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788