accoster
(Mot repris de accostants)accoster
v.t. [ de l'anc. fr. coste, côté ]accoster
Participe passé: accosté
Gérondif: accostant
Indicatif présent |
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j'accoste |
tu accostes |
il/elle accoste |
nous accostons |
vous accostez |
ils/elles accostent |
ACCOSTER
(a-ko-sté) v. a.HISTORIQUE
- XIIe s. Ses homes se acosterent à lui, si li distrent : Bel pere, se li prophetes te deïst que..... [, Rois, 363]Lez Oliver s'acoste le meschin [il se met près du jeune Olivier] [, Ronc. 50]Et à un pilier [il] s'est tenuz et acostez [, Th. le Mart. 148]
- XIIIe s. Maintes fois avint que en esté il aloit seoir au bois de Vincennes, après sa messe, et se acostoioit à un chesne [JOINV., 199]Lez un fossé se plaint et plore, Et cil lui corent andoi seure Là où il se fu acostez [, Ren. 18573]
- XIVe s. Au lez devers la mer [il] les a fais acoster ; Les pors lor a tolus, et les pas destournez [, Guesclin, 14782]
- XVe s. Les archers d'Angleterre estoient accostés aux deux lez du chemin [FROISS., I, I, 218]
- XVIe s. J'avois le latin si prest et si à la main que mes precepteurs craignoient à m'accoster [MONT., I, 194]Junia s'estant accostée d'elle familierement, elle la repoussa rudement [ID., III, 180]M. de Vendosme vint acoster M. de Vielleville [CARLOIX, IV, 16]Toutefois il s'acosta de lui pour se descharger de sa creance [ID., II, 7][Dans le cortége] les archevesques de Cologne et de Mayence accostoyent [étaient à côté] l'empereur [SLEIDAN, p. 18]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, acoister ; provenç. et espagn. acostar ; ital. accostare ; de ad, à, et costa, côte (voy. CÔTE). Joinville a dit acostoier, verbe fait de à et costoyer, que nous disons côtoyer. Il y avait, dans l'ancien français, le substantif acost, qui signifiait action d'accoster : Et Renart si s'en vait fuyant Qui n'avoit soing de son acost [, Ren. 25915]On remarquera que nos anciens auteurs écrivaient généralement par un seul c accoster et les mots composés semblablement. Cela prouve qu'ils n'en prononçaient qu'un seul. Nous n'en prononçons qu'un seul non plus ; pourquoi ne faisons-nous pas comme eux ? C'est une simplification digne d'être recommandée à l'Académie.
accoster
Il signifie aussi Aborder quelqu'un qu'on rencontre pour lui parler. Il me vint accoster. Il m'accosta lorsque je n'y pensais pas.
S'ACCOSTER DE signifie Hanter, fréquenter quelqu'un. Je ne sais de quelles gens vous vous accostez. Il s'accosta d'un mauvais garnement. Il est familier et ne se dit guère qu'en mauvaise part.
accoster
Accoster, act. acut. Est aussi imité de l'Italien Accostare, estant composé de ad et costé m. acut. comme si vous disiez se ranger au costé de quelqu'un. Ainsi l'on en use pour approcher et joindre aucun, et quelquefois pour prendre sa hantise et conversation, comme, Si tost que je l'eus accosté, Vbi primum accessi ad illum, me lateri eius accinxi.
Accostez-le, Fac te illi familiarem, Adi illum.
accoster
ACCOSTER, v. a. [Akosté, 3eé fer. tout bref.] Il est actif: acoster quelqu'un, l'aborder: et réc. s'acoster de quelqu'un, s'aprocher de lui pour lui parler. Famil.
accoster
accoster
accost, berthaanklampen, aanleggen (langs), aansprekenapprodare, attraccare (akɔste)verbe transitif