accoutumance
accoutumance
n.f.ACCOUTUMANCE
(a-kou-tu-man-s') s. f.REMARQUE
- " Ce mot, dit Bouhours, qui commençait à vieillir du temps de Vaugelas, s'est rétabli peu à peu ; on le dit et on l'écrit tous les jours. " Cependant Marg. Buffet, Observ. p. 60, en 1668, remarque que c'est un méchant terme qui ne se dit plus. Aujourd'hui, il est de nouveau devenu peu usité ; mais il n'est pas perdu, et ce serait en effet dommage de le perdre.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Il ne s'en pooit pas tenir Qu'il ne lui portast reverence Par la force d'accoustumance [, la Rose, 6268]
- XIVe s. Les autres par malvese acoustumance, les autres pour la très grant malice et perversité de leur nature [ORESME, Eth. 203]Et est telle qualité acquise par estude ou par acoustumance [ID., ib. 32]Convient que l'ame de l'auditeur soit preparée par bones acoustumances à ce que elle se delette et esjoisse en bien [ID., ib. 325]
- XVe s. Urbain VI voult retrancher aux cardinaux plusieurs choses de leur droit et outre leurs acoustumances [FROISS., II, II, 48]
- XVIe s. Elle gaigna cela par l'accoustumance qui.... [MONT., I, 105]
ÉTYMOLOGIE
- Accoutumer ; picard, acoutumanche ; provenç. acosdumnansa ; ital. accostumanza.
accoutumance
accoutumance
Accoutumance, f. penac. Assuetudo, Consuetudo.
Mauvaise accoutumance, Praua consuetudo.
Que la force d'accoutumance ne nous emporte, Ne aestus nos consuetudinis absorbeat.
Faute d'accoutumance, Insolentia.
Prendre accoutumance, Capere consuetudinem, Consuescere.
accoutumance
ACCOUTUMANCE, s. f. [A-kou-tuman-ce; 4e. lon. 5e. e muet.] Habitude. — Ce mot vieillissait déjà du temps de Vaugelas: il avait ensuite repris faveur, au dire du P. Bouhours, et tous les bons Écrivains s'en servaient. Il est encore devenu vieux, et c'est domage. Ce mot exprime une idée, qui revient souvent, et nous n'avons pas de terme dans la langue qui le remplace parfaitement. Coutume, habitude ne peuvent le supléer, et n'ont pas tout-à-fait le même sens. Ces deux mots marquent une habitude formée, et acoutumance exprime les actes qui la forment. "Un esprit abatu, et comme dompté par l'acoutumance au joug, n'oseroit plus s'enhardir à rien. Boileau, Trad. de Longin. "La capacité de l'esprit s'étend ou se resserre par l'acoutumance. Art de Penser.
Le premier qui vit un chameau
S'enfuit à cet objet nouveau:
Le second aprocha, le troisième osa faire
Un licou pour le dromadaire:
L'acoutumance ainsi nous rend tout familier.
La Font.
Dans ces occasions, coutume ne conviendrait pas, et habitude n'irait pas si bien. — L'Acad. dans une Édit. de son Dict. dit que ce mot n'est guère en usage que dans le style familier. Dans la dern. Édit. elle dit qu'il vieillit. Encore une fois, c' est domage.
accoutumance
accoutumance
familiarization, addiction, habituationהרגלה (נ), התמכרות (נ), התרגלות (נ), הִתְמַכְּרוּתverslavingassuefazioneSuchtпристрастяване成癮závislostaddictionติด (akutymɑ̃s)nom féminin