adversaire
adversaire
n.ADVERSAIRE
(a-dvèr-sê-r') s. m.HISTORIQUE
- XIe s. L'ame de lui emportent averser [les diables] [, Rol. 116]Serpenz et guivres, dragon et averser [, ib. 181]
- XIIe s. Verrunt lur adversarie el temple [, Rois, 4]L'ame de lui emporte l'averser [, Ronc. p. 62]Par mi la porte s'en ist tos eslaissiés ; Diex ! com l'esgardent li paien adversier [, R. de Cambr. 270][Il] a veü et trové moult mortel aversaire [, Saxons, 31]
- XIIIe s. Il avoient, entre grans et petis vaissiaus, dix set, et lor aversaire en avoient bien soixante [VILLEH., 170]La seconde esciele [escadron] les secouru vighereusement, et moult chargierent lor aviersaires [, Chr. de Rains, p. 76]Jà [elle] avoit en son cuer le conseil l'aversier [du diable] [, Berte, 11]Nostre mort fu presque acordée, dont il avint ainsi que un amirant qui estoit nostre adversaire, cuida que en [on] nous deust touz occire [JOINV., 248]
- XIVe s. Se un grant segneur estoit prins et se il se humilioit devant son adversaire par paour de mort.... [ORESME, Eth. 49]Paix entre nous et nos adversaires [, le Menagier, I, 3]
- XVe s. Guerroyer contre les ennemis de N. S. J. C. et les adversaires de la foi chrestienne [FROISS., I, I, 47]Nous en aurons le cueur plus chaud, Et vaincrons mieux nostre adversaire [BASSEL., 47]
- XVIe s. Ce n'est que la violence des tyrans et la lascheté des peuples qui lui soit adversaire [opposée] [MONT., I, 212]Soubtenir hardiement l'effort des adversaires [ID., III, 169]Pour aller veoir un peu noz adversaires [J. MAROT, V, 131]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. adversari, aversari ; espagn. adversario ; ital. avversario ; de adversarius, de adversus(voy. ADVERSE). L'ancien français disait aversier et aversaire, tous deux réguliers, ayant l'accent sur la syllabe qui répond à la syllabe accentuée du latin, adversérius. Aversier signifiait souvent le diable, c'est-à-dire le grand ennemi.
adversaire
Il se dit quelquefois d'une Femme, sans prendre le genre féminin. Cette femme est un dangereux adversaire.
adversaire
Adversaire, Iniquus, Aduersarius, Antagonista.
Estre adversaire à aucun et l'empescher, Aduersari.
Adversaire, et qui est à l'opposite et contraire à quelque chose, Aduersarius.
Se constituer adversaire, Intendere se aduersarium in alium.
Repousser les adversaires, Defendere vim.
adversaire
*ADVERSAIRE, ADVERSE, ADVERSITÉ. Pendant long-temps les sentiméns étaient partagés sur la prononciation du d dans ces trois mots; Th. Corneille, Menage et La Touche, d'après eux, soutenaient qu'on ne le prononçait pas; les Mrs. de l'Acad. les Auteurs du Dict. de Trev. et autres, étaient d'un avis contraire sans doute, puisqu'ils n'avertissent pas que le d soit muet. Aujourd'hui, il n'y a plus de dispute, et tout le monde le prononce.
ADVERSAîRE, s. m. et f. [Adversère; 3e è moy. et long. 4e e muet.] Quelques-uns prononcent aversaire sans d, d'autres l'écrivent de même: les uns et les autres pèchent contre l'usage. Celui ou celle qui est d'un parti oposé, d'une opinion contraire. — Adversaire est peu usité au fém. "La Philosophie regarde la mort et la douleur comme ses puissantes adversaires. Le Gendre. Je crois que lors même qu'on parle des femmes, on peut se servir du masculin, et que cet Auteur pouvait dire: ses puissans adversaires. L'Acad. met seulement: elle est votre adversaire; mais votre est des deux genres, et l'on ne peut rien conclure d'un pareil exemple.
adversaire
adversaire
Gegner, Widerpart, Widersacher, Antagonist, Gegenspieleradversary, opponent, opposition, antagonist, foetegenstander, tegenspeler, tegenpartij, tegenstander/-dsterאויב (ז), אופוזיציונר (ז), דורש רעה (ז), יריב (ז), משטין (ז), משנא (ז), מתחרה (ז), מתנגד (ז), צר (ז), קם (ז), שונא (ז), שטן (ז), דּוֹרֵשׁ רָעָה, יָרִיב, שׂוֹנֵאprotivníkαντίπαλοςkontraŭstaranto, kontraŭuloadversario, antagonistaellenfélprzeciwnikvedersakare, motståndarealeyhtar, rakipсоперник, противникavversario, contendente, controparteخَصْمmodstandervastustajaprotivnik敵対者적수motstanderadversárioคู่ต่อสู้đối thủ敌手противник對手 (advɛʀsɛʀ)nom masculin-féminin