affermir
(Mot repris de affermissant)affermir
v.t. [ du lat. firmus, ferme ]s'affermir
v.pr.affermir
(afɛʀmiʀ)verbe transitif
affermir
Participe passé: affermi
Gérondif: affermissant
Indicatif présent |
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j'affermis |
tu affermis |
il/elle affermit |
nous affermissons |
vous affermissez |
ils/elles affermissent |
AFFERMIR
(a-fèr-mir) v. a.SYNONYME
- AFFERMIR, RAFFERMIR, CONFIRMER. Le sens est donner de la fermeté. Ces trois verbes ne sont synonymes qu'au figuré. Cet événement m'affermit dans mon opinion ; j'avais l'opinion, et il m'y rend ferme. Il me raffermit dans mon opinion ; j'étais ébranlé, il m'y rend ferme de nouveau. Il me confirme dans mon opinion ; j'avais l'opinion, rien ne l'a ébranlée ; ce qui survient ajoute une nouvelle raison pour y demeurer.
HISTORIQUE
- XIe s. Afermet [il] est à ses estreus [étriers] d'or fin [, Ch. de Rol. CXLIX]
- XIIe s. Tant s'est amours affermée En mon cuer à long sejor [, Couci, I]Quant plus se fut bone amour entr'eus mise Par loiauté affermée et reprise [AUDEFR. LE BAST., Romancero, p. 6]
- XVe s. Ce mariage fut tantost octroyé et affermé d'une part [FROISS., I, I, 46]
- XVIe s. [Dans Rabelais, on trouve fréquemment affermer pour affirmer et pour affermir.] Tout ce que le cours de l'eau emmene aval s'y attache et s'y lie si bien, que l'un par le moyen de l'autre s'y affermit et prend une fermeté asseurée [AMYOT, Philop. 12]Puis au laict sera ajoustée la pressure pour le cailler et affermir [O. DE SERRES, 285]Le coing s'affermit à la chaleur du sirop [ID., 865]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. affermar ; espagn. afirmar ; ital. affermare. L'ancienne forme est afermer qui a son analogue dans le provençal, l'italien et l'espagnol, et qui vient du latin affirmare, affermir, rendre ferme, de ad, à, et firmus, ferme. La forme affermir provient du même mot par un changement de conjugaison ; elle ne paraît qu'au XVIe siècle dans le langage écrit ; mais elle doit être plus ancienne dans le langage parlé, car ce n'est pas au XVIe siècle qu'on aurait changé la conjugaison d'un verbe latin.
affermir
Il signifie aussi Rendre consistant. Affermir sa voix. La gelée affermit les chemins. Les chemins s'affermiront bientôt. Des piqûres propres à affermir les gencives. Ce poisson s'est affermi en cuisant. Dans ce sens on dit plus souvent Raffermir.
Il signifie au figuré Rendre plus assuré, plus difficile à ébranler. Affermir le courage. Affermir l'âme. Affermir quelqu'un dans une résolution, dans une croyance, dans une opinion, dans la foi. S'affermir contre les coups du sort. S'affermir dans une résolution, dans un dessein. Affermir l'autorité, affermir le sceptre dans la main d'un roi. Cette victoire l'affermit sur son trône, lui affermit la couronne sur la tête. Cela vous doit affermir encore plus dans votre sentiment, dans votre résolution. Les beaux jours achèveront d'affermir sa santé. Sa santé s'affermira avec le temps. Affermir le repos de l'État. Affermir le crédit public. Affermir la tranquillité publique. Affermir les peuples dans le devoir. Affermir les volontés chancelantes.
affermir
Affermir, Roborare, Solidare.
Affermir et tenir ferme, Obfirmare.
Affermir et fortifier, Firmare, Firmare robore.
Affermir et asseurer une chose, Stabilire, Constabilire.
Affermir de toutes pars, Circunfirmare.
Affermir son pied, Pedem figere.
Qui affermit, Stabilimen, Stabilimentum.
Corps affermi et roidi, Contentum corpus.
affermir
AFFERMIR, ou AFERMIR, v. a. [Afêr-mi, 2e ê ouvert, tout bref.] Au propre, 1°. Rendre ferme et stable; afermir une muraille, un plancher. = 2°. Rendre ferme et constant ce qui était mou: la gelée affermit le poisson. Dans ce sens on se sert plus souvent de raffermir. = 3°. Au figuré, rendre plus assuré, plus inébranlable. Affermir la tranquillité publique, l'autorité, la santé, etc. Il a quelquefois pour 2e régime les prép. dans ou contre. Ces exhortations l'ont affermi dans ses résolutions contre les dangers, les adversités.
S'AFFERMIR, se dit aussi au propre et au figuré. "Les chemins s'afermissent, ce poisson s' est affermi. "Sa santé s'affermit. — Il s'affermit tous les jours dans ses résolutions, contre toutes les injustices des hommes et de la fortune.