amertume
amertume
n.f.AMERTUME
(a-mèr-tu-m') s. f.HISTORIQUE
- XIIe s. Mais de ço est en mun quer grant amerté asise Que ne vus ai el chief la corune d'or mise Sulunc la dignité de nostre mere iglise [, Th. le Mart. 129]Et tuz ces ki furent en anguisse, e ces ki furent traveillez pur dette qu'il durent, e ki furent en amertume de lur curage, s'asemblerent od David [, Rois, 85]Envelopeiz soit d'amertume [, Job, 459]
- XIIIe s. Que lupin soient tempré en l'ewe, tant que leur amertune soit ostée [ALEBRANT, f° 51]Mès qui bien les esproveroit, Tant d'amertume i troveroit, Qu'il s'i craindroit moult à bouter ; Tant fait lor grace à redouter [, la Rose, 18784]Vierge qui du haut fil de Dieu t'enceinturas, Qui le dous fruit de vie en tes flans meüras, Dont toute l'amertume du monde assavoras, Ne nos oblie mie.... [J. DE MEUNG, Test. 2123]
- XVIe s. Voy mes compaings lesquels ont de coustume Faire grands plaints de pareille amertume [MAROT, I, 316]Sçais-tu pas bien qu'amour a de coustume D'entremesler ses plaisirs d'amertume ? [ID., I, 340]Elle engendre en l'ame une mauvaise habitude, que l'on appelle cholere, laquelle finablement devient un feu d'ire soudain, une amertume vindicative [AMYOT, Comm. refren. la cholere, 6]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. amaruns ; de amaritudinem, de amarus (voy. AMER). On a dit aussi amerté dans l'ancien français.
amertume
Il se dit au figuré de Ce qu'il y a de mordant, d'offensant dans des écrits ou des discours. Il y a bien de l'amertume dans cette critique, dans cette défense. Ses propos sont pleins d'amertume. Il m'a parlé de lui avec amertume.
Il signifie encore figurément Âpre tristesse, douleur, humiliation. Avoir le coeur plein d'amertume. Je vous en parle dans l'amertume de mon coeur. On l'a abreuvé d'amertume. Cela servit à adoucir l'amertume de sa douleur. Les douceurs et les amertumes de la vie.
amertume
Amertume de coeur, Acerbitas animi.
Plein d'amertume, Amarulentus.
Ceux qui mangent de l'aluyne en une figue, ne sentent point l'amertume, Fallunt amaritudinem edentes absynthium in fico.
¶ User d'une amertume et rigueur telle qu'on fait à son ennemy, Amaritudinem inimici implere.
Adoucir l'amertume de tristesse par joyeuseté, Condire tristitiam hilaritate.
amertume
AMERTUME, s. f. [2e è ouv. et bref, 3e br. aussi, 4e e muet.] Au propre: qualité, saveur de ce qui est amer; l'amertume de l'aloès et de la coloquinte. Au figuré, affliction, peine d'esprit; vivre dans l'amertume; les amertumes de la vie. Il n'a de pluriel qu'au figuré.
amertume
bitternessמרירות (נ), מְרִירוּתbitterheid, verbitteringkegetiran, kepahitanamarezzaBitterkeithořkostbitterhed괴로움bitterhet (amɛʀtym)nom féminin