arçon
arçon
n.m. [ du lat. arcus, arc ]ARÇON
(ar-son) s. m.HISTORIQUE
- XIe s. Pleine sa hanste [il] l'abat mort des arçuns [, Ch. de Rol. XCII]
- XIIe s. De plene terre [il] est sailliz en l'arzon [, Ronc. p. 52]
- XIIIe s. Li rois Ricars tenoit en sa main un tronchon d'une lance, et meut au Barrois, et le quida porter fors des archons [, Chr. de Rains, p. 40]Or est Renart en grant peril, Il drece la qeue en l'arçon ; Qar moult doute mors [morsure] de gaingnon [, Ren. 1831]Quant s'oroison eut dite et faite, Sa viele a dou fuerre traite, L'arçon [archet] as cordes fait sentir Et la viele retentir [G. DE COINSI, Du cierge.]Fust à pié, fust sus les arçons [, la Rose, 6699]Et chascun deit aveir l'une de ces deus espées atachiées à l'arson devant de la scelle, et l'autre deit aveir ceinte [, Ass. de Jér. I, 170]Sus un bas cheval bien fourni seoit ; ses renes avoit getées sur l'arçon de sa selle et les tenoit à ses deus mains [JOINV., 227]
- XVe s. En mettant une main sur l'arçon de la selle d'un grand coursier, et l'autre emprès les oreilles, sailloit par entre ses bras de l'autre part du coursier [, Bouciq. I, ch. 6]Les quels ferirent sur le duc d'Orleans et le tuerent, et jetterent à terre de dessus sa mule : et luy coupperent le poing, dont il tenoit l'arson de sa selle [J. CHARTIER, Hist. de Charles VII]
ÉTYMOLOGIE
- wall. airçon ; Berry, arçon, légère bande de fer mise sur le dessus du sabot ; espagn. arzon ; ital. arzione ; de arcus (voy. ARC), à cause de la forme de cette partie de la selle.
arçon
Perdre les arçons, vider les arçons, Être désarçonné, tomber, être renversé de cheval.
Fig. et fam., Être ferme dans ses arçons, sur ses arçons, Être ferme dans ses opinions, dans ses principes et les bien soutenir. Perdre les arçons, Être embarrassé dans la discussion, déconcerté dans quelque affaire et ne savoir plus quelles mesures prendre.
Il se dit, en termes d'Arts, d'un Instrument en forme d'archet. Les chapeliers battent avec un arçon le poil qui sert à fabriquer les feutres.
En termes de Viticulture, il désigne un Sarment de vigne que l'on courbe pour activer sa production.
arçon
Arçon, m. acut. Et en pluriel Arçons, sont ces arceaux de bois qui sont aux selles des chevaux, l'un devant l'autre derriere. Ce mot vient de Arceo verbe Latin, et non du nom Arcus, aussi ces Arçons gardent et empeschent que le chevaucheur ne tombe quand le cheval bondit ou se dresse et cabre.
arçon
ARÇON, s. m. [Il faut mettre une cédille, un c renversé sous le c, pour ne pas prononcer arkon] Partie de la selle d'un cheval. Trév. Cela n'aprend rien, ou peu de chôse. "Morceau de bois plat et courbé, qui soutient la selle du cheval. Rich. Port. Cette définition suffit. Celle de l'Acad. dit à peu près la même chôse en plus de paroles. Arçons de devant, ou de derrière; attacher des pistolets à l'arçon, etc. — En style figuré familier, être ferme sur ses arçons, ou dans ses arçons; être ferme dans ses opinions, dans ses principes, et les bien soutenir. Perdre les arçons, être embarrassé dans la dispute, déconcerté dans quelque affaire; ne savoir quelles mesures prendre; comme on dit au propre d'un cavalier désarçoné, ou renversé de cheval, qu'il perd, ou qu'il vide les arçons. Se remettre dans les arçons, reprendre du crédit, de la réputation. "Sans cette dernière aventure, il (M. de Pompone) se fut remis encôre dans les arçons.