aspirer
(Mot repris de aspireriez)aspirer
v.t. [ lat. aspirare, souffler ]aspirer
Participe passé: aspiré
Gérondif: aspirant
Indicatif présent |
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j'aspire |
tu aspires |
il/elle aspire |
nous aspirons |
vous aspirez |
ils/elles aspirent |
ASPIRER
(a-spi-ré) v. a.SYNONYME
- ASPIRER à, PRÉTENDRE à. La différence entre ces deux mots, c'est que aspirer n'implique que l'idée des désirs qui nous poussent à une chose ; et que prétendre implique que nous y avons des droits réels ou imaginaires.
HISTORIQUE
- XIIe s. Teu (telle) parole unt le duc nonciée, Si cum Deus les out aspirez [inspirés] [BENOÎT, Chr. de Norm. t. II, p. 185, V. 20744]
- XIVe s. Aspirer la fumée de l'eaue [, Ménag. II, 5]
- XVe s. L'œil regarde où le cueur aspire [BASSELIN, III]
- XVIe s. Ils veulent, ils aspirent, ils s'efforcent : mais rien en telle perfection qu'il appartient [CALV., Inst. 660]Chascun aspire si naturellement à la liberté et auctorité, que.... [MONT., I, 59]L'eloquence et la louange de bien dire estoit des jà le but ordinaire, auquel aspiroient et taschoient de parvenir tous les jeunes hommes romains [AMYOT, Caton, 9]Tel lieu est continuellement aspiré et eventilé de la frigidité de l'air qui nous environne [PARÉ, VI, 23]Il a aspiré cest office ung long temps [PALSGR., p. 421]Nul aultre n'y pouvoit aspirer ny parvenir s'il n'estoit des sus dictes sept races [CARL., VI, 6]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. et espagn. aspirar ; ital. aspirare ; du latin aspirare, de a pour ad (voy. à), et spirare, souffler (voy. ESPRIT). Comme la prononciation d'une lettre aspirée et, au reste, de toute autre lettre, se fait non dans l'aspiration mais dans l'expiration, on a dit que aspirer était ici dit pour aspérer, rendre âpre, les Latins appelant en effet asper l'esprit rude des Grecs. Mais cela ne s'appuie sur aucun exemple. Il est bien plus probable que, les Grecs et les Latins appelant spiritus, c'est-à-dire souffle, ce que nous appelons aspiration, aspiration a été dite chez nous pour souffle, par une méprise sur le mécanisme vocal.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- ASPIRER. - HIST.
- XIVe s. Ajoutez : Et que maintenant n'osoient il [les plébéiens] non pas encore aspirer à avoir partie du consulat [BERCHEURE, f° 87, verso]
aspirer
Il se dit, par extension, de l'Action par laquelle une pompe attire, élève l'eau en faisant le vide. Le tuyau de cette pompe aspire l'eau avec beaucoup de force.
En termes de Grammaire, il signifie Prononcer plus ou moins fortement de la gorge. L'H dit aspiré en français s'aspire rarement et indique plutôt le manque de liaison.
Au figuré, il est intransitif et signifie Tendre vers, porter ses désirs vers un objet. Aspirer aux honneurs. Aspirer à un emploi, à une dignité, au commandement. Il aspirait au pouvoir. Aspirer au trône. Aspirer au ciel. Il aspire à se distinguer dans son état. Il n'aspire qu'à vous plaire. Je n'aspire qu'à vivre tranquillement.
aspirer
Aspirer, et respirer, Anhelitum recipere, ac per vices reddere, Spirare, Aspirare, Respirare.
Aspirer et tascher de parvenir à quelque chose, Aspirare ad rem aliquam.
aspirer
ASPIRER, v. act. a le 1er et le 3e sens d'Aspiration. — Neutre, il signifie. Prétendre à. "Aspirer aux honeurs, à une charge. "Il aspiroit à l'Empire. "N'aspirer qu'à vivre tranquillement.
Rem. 1°. Le verbe n'est actif et n'a le régime direct qu'en Gramaire, aspirer l'h; et en Médecine, aspirer l'air avec la bouche. — Il se dit élégamment au figuré. "Il aspire aux plus grandes places. Aspiration ne se dit jamais que dans le propre; et par une diversité, qui se rencontre souvent dans toutes les langues, le substantif n'a pas un emploi aussi étendu que le verbe. L'Ab. Prévot dit: "Cette Déclaration... venoit probablement de la modération naturelle du Roi, depuis qu' il n'étoit plus poussé par les violentes aspirations de Buckingham. Hist. des Stuarts. Peut-être est-ce une faute d'impression; et faut-il lire inspirations? Ce qui me le persuaderait, c'est qu'aspiration, mot Anglais, n'a pas ce sens. Peut-être aussi M. Hume le lui a-t-il doné. — Aspiration, même au propre, ne se dit guère plus qu'en Gramaire. Il est vieux en Médecine même, et chez les Ascétiques. Les Médecins d'à-présent disent plutôt inspiration. — L'Acad. pourtant, dans la dern. édit., dit encore aspiration en ce sens, et en parlant des pompes aspirantes.
2° Le P. Barre (Hist. d'Allem.) dit aspirer à, au lieu de soupirer après. "Les peuples aspiroient à l'ancien gouvernement. "Aspirer à un gouvernement, c'est y prétendre; soupirer après, c'est le regretter. L'Historien n'a pas dit ce qu'il voulait dire. — M. de Saci dit: aspirer vers, pour soupirer après. "Ils aspiroient sans cesse vers les biens immuables. Imit. Et le P. Bourdalouë. "Une âme qui cherche Dieu en vérité, qui ne cherche que lui, qui n'aspire que vers lui. — L'Acad. dit: aspirer au Ciel.
aspirer
aspirer
aspirer
erstreben, sich bestreben, sich bewerben um, sich ersehnen, sich sehnen, trachten nach, sich bewerben, streben, streben nach, trachten, anstreben, sehneninhale, ache, aspire, aspire to, hope for, long for, yearn, aspirate, long, ache for, breatheambiëren, hunkeren, najagen, nastreven, reikhalzen, smachten, verlangen, zuchten, inademen, dingennaar, strevennaar, zuchtennaar, (op/aan)zuigen, aanblazen [taalkunde], hunkeren (naar), streven (naar), zuigen, aspireren, dingen naar, streven naar, zuchten naarרעב למשהו, שאב (פ'), שאף (פ'), תאב (פ'), תָּאַב, שָׁאַףaansoek doen, ambieer, verlangaspirar, enyorar, sospirarkræve, længselaspiri, sopirianhelar, añorar, aspirar, desear, suspirarkaivata, pyrkiäaspirál, sóvárog, vágyakozikþrábramare, aspirare, risucchiarelengteaspirar, dar ais, desejar vivamente, pretender, suspirar, ter saudades delängta efter, smäktaarzulamak (aspiʀe)verbe transitif