attiédir
(Mot repris de attiédissait)attiédir
v.t.ATTIÉDIR
(a-tié-dir) v. a.HISTORIQUE
- XVIe s. L'ardeur premiere commença à s'atiedir [LANOUE, 575]À l'occasion de quoy ses ennemis s'attiedirent un peu [AMYOT, Alc. 33]Qui par douce parole lui [un plus fort] cede et condescend à son vouloir, il attiedit cette premiere fureur bouillante [ID., Hist. Aethiop.]
ÉTYMOLOGIE
- À et tiède.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- ATTIÉDIR. - ÉTYM. Ajoutez : On trouve entiedir : XIVe s. Ce sont bogre [hérétiques] qui le contraire De l'iglise vuellent tot fere, Et sa resplendor enlaidir, Et sa grant vigor entiedir [MACÉ, Bible en vers, f° 108, 1re col.]
attiédir
Il signifie au figuré Diminuer, amortir la vivacité, l'ardeur de quelque sentiment. Le temps attiédira leur zèle. Ce dissentiment n'attiédit pas leur amitié. Son zèle s'est fort attiédi. Leur amitié pour moi s'attiédit, paraît s'attiédir.
En termes de Dévotion, Les plus fervents s'attiédissent quelquefois, La ferveur de leur dévotion se ralentit quelquefois.
attiédir
ATTIÉDIR, v. a. [A-tié-di: 2e é fer.] Rendre tiède ce qui était chaud. Il ne se dit guère plus dans le propre: On dit plutôt rendre ou devenir tiède. — On dit atiédir de chaud en froid. "Cette eau commence à s'atiédir, ou plutôt, à devenir tiéde. Au contraire, tiédir se dit de froid en chaud. "Faites tiédir cette eau. — Suivant le Dict. de l'Acad. on disait aussi, atiédir de froid en chaud. Elle ne le dit plus en ce sens dans les éditions postérieures.
On dit figurément, en matière de dévotion; les plus fervens s'atiédissent quelquefois; la ferveur de leur dévotion se ralentit.