bêler
(Mot repris de bêlât)bêler
v.i.1. Émettre un bêlement, en parlant du mouton, de la chèvre.
2. Péjor. Parler d'une voix chevrotante, geignarde ; chevroter, geindre.
BÊLER
(bê-lé) v. n.Faire un bêlement, pousser des bêlements.
L'oiseau chante, l'agneau bêle, L'enfant gazouille au berceau ; La voix de l'homme se mêle Au bruit des vents et de l'eau [LAMART., Harm. I, 3]
PROVERBES
- Brebis qui bêle perd sa goulée, c'est-à-dire à trop parler on perd le temps de manger, et aussi d'agir.
- La brebis bêle toujours de même, c'est-à-dire on ne change guère les manières qui proviennent de la nature.
- Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Qant il ala esbanoier, Les brebiz oit [il entend] es chans beller [, Ren. 6365]Lyons y belent et grans ours ; Grant joie i a de jongleours [, Fl. et Bl. 3149]
- XVIe s. .... et quand une desdites testes [d'un agneau monstrueux] belloit, les autres faisoient le semblable [PARÉ, XIX, 20]Ils bellent comme les chevres [ID., Anim. 25]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. belar ; espagn. balar ; ital. balare ; du latin balare.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- BÊLER. - HIST. XIIIe s. Ajoutez : Brebis recognoist son fil au baeler seulement [BRUN. LATINI, Trésor, p. 229]
bêler
BÊLER. v. intr. Faire entendre des bêlements. Les agneaux bêlent.
Prov., Brebis qui bêle perd sa goulée, Quand on cause beaucoup à table, on perd le temps de manger.
beler
Beler, voyez Beeller.