babillard, arde
BABILLARD, ARDE
(ba-bi-llar, llar-d', ll mouillées, et non ba-bi-yar ; le d ne se lie pas : un babillard ennuyeux, dites : ba-bi-llar ennuyeux ; au pluriel : des ba-bi-llar ennuyeux ; cependant plusieurs prononcent l's : des ba-bi-llar-z ennuyeux) adj.1° Qui aime à babiller. Enfant babillard.
Les passions sont un peu babillardes [VOLT., Lettr. Schouvalof, 11 juin 1761]
Il se dit des oiseaux parleurs. Perroquet babillard ; pie babillarde. Terme de chasse. Chien babillard, chien qui aboie trop ou qui aboie après avoir perdu la trace. 2° Substantivement. C'est un babillard, une babillarde. Par extension, personne qui ne sait pas garder un secret. Il ne faut jamais confier son secret à un babillard.
3° Dans un moulin, axe agitant l'auget qui fait descendre le grain de la trémie entre les meules du moulin.
SYNONYME
- BABILLARD, BAVARD. La différence entre babillage et bavardage indique la différence entre babillard et bavard. Le babillage est facile et futile ; il n'est pas nécessairement ennuyeux et fatigant ; au lieu que le bavardage n'a rien qui le rachète. De même le babillard n'est point déplaisant de nécessité ; il ne l'est que par le temps, la circonstance et l'excès ; au lieu que le bavard est nécessairement déplaisant, étant dépourvu de l'agrément que le babil a quelquefois chez les enfants, chez les femmes, et dans les circonstances qui le comportent.
HISTORIQUE
- XVIe s. Combien avons nous meilleure raison de detester ces babillars, lesquels se contentent d'avoir l'evangile au bec, le mesprisant en toute leur vie ? [CALV., Instit. 537]Ptolomée Lamyros, c'est à dire plaisanteur et babillard [AMYOT, Cor. 15]
ÉTYMOLOGIE
- Babiller.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877