bannir
(Mot repris de bannisse)bannir
v.t. [ frq. bannjan, donner un signal, proclamer ]bannir
Participe passé: banni
Gérondif: bannissant
Indicatif présent |
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je bannis |
tu bannis |
il/elle bannit |
nous bannissons |
vous bannissez |
ils/elles bannissent |
BANNIR
(ba-nir) v. a.HISTORIQUE
- XIIe s. En sa grant ost fait banir [publier un ban] et crier [, Ronc. p. 177]Et Sabine, à tousjours, de la terre est banie [AUDEFR. LE BAST., Romanc. p. 27]Encore aveit li reis comandé e bani Que, se en tute sa terre eüst clerc si hardi Qui à Rome apelast al lues le rei Henri, Sereient erranment tuit si chazel saisi [, Th. le mart. 66]
- XIIIe s. Cil qui sont bani sor la hart du roiaume [BEAUMANOIR, XII, 45]S'il est puis repris, il doit estre justiciés selonc le meffet par quoi il est banis [ID., XXX, 13]Por ce qu'il est banis ou por guerre ou por poverte [ID., XVIII, 14]Se li rois rapele aucun bani.... [ID., L, 4]Les noms de ceus que nous aviemes novielement banis de no vile [, Bibl. des Chartes, 2e série, t. III, p. 423]
- XIVe s. Assez [il] nous bannissoit de France le roion, Puisqu'il nous en voioit hors de la region [, Guesclin. 17172]Laiens y ot pillars qui firent à blasmer ; Et maint bani aussi pooit-on là trouver [, ib. 20383]
- XVe s. Et avoient esté tous deux bannis et enchassés hors d'Angleterre avec la roine [FROISS., I, I, 28]
- XVIe s. Celui qui se veut exempter de recevoir la cene comme indigne, se bannit de prier Dieu [CALVIN, Instit. 195]Luy reprochant que pour argent il rappelloit beaucoup de bannis [AMYOT, Thém. 41]Craignant qu'il ne fust banny du ban de l'ostracisme [ID., Péric. 11]Lycurgus bannit l'or et l'argent de Lacedaemone [ID., Caton et Arist. comp. 5]Comme si c'est un confinement où les ames fussent releguées et bannies [ID., De la tranq. d'âme. 39]
ÉTYMOLOGIE
- Ban ; picard, bennir ; provenç. et espagn. bandir ; ital. bandire.
bannir
Par extension, il signifie, en parlant des choses aussi bien que des personnes, Expulser, éloigner, exclure. Il faut bannir les médisants des bonnes compagnies. C'est un fripon que l'on a banni de toutes les maisons honnêtes. Homme banni de partout. Bannir le luxe. Bannir le vice, le mensonge. Il a banni de son ouvrage les expressions trop techniques. Cette contrainte bannirait tout agrément de notre société. Craignez de bannir la paix de votre ménage.
Se bannir d'un lieu, d'une maison, d'une société, Cesser ou s'abstenir d'y aller, quoique à regret.
Il signifie figurément Éloigner de son âme, de son souvenir. Bannir toute crainte, toute honte. Bannir le chagrin de son esprit. Bannissez les scrupules. Bannir un ingrat de sa mémoire.
Le participe passé BANNI, IE, est aussi employé comme nom. Obtenir le rappel d'un banni. Rappeler des bannis.
Fig., Il est banni de partout se dit de Celui à qui le mépris qu'il inspire ferme toutes les portes.
bannir
Bannir, voyez Banir.
bannir
BANNIR ou BANIR, v. act. [Bani, 1re br.] 1°. Condamner par autorité de Justice à sortir d'un Etat, d'une Province, d'un Ressort. = 2°. Chasser, éloigner, exclûre. "On l'a banni de cette société. = 3°. Eloigner de soi avec le régime des chôses. "Bannir le chagrin, la honte, la crainte; bannir une idée de son souvenir.
Rem. Bannir et bannissement, se disent des condamnations faites en Justice, et d'après les formalités légales: exiler et exil, d'un éloignement de quelque lieu ordoné par le Gouvernement. "Les..... n'ont pas été banis, mais exilés.
bannir
bannir
bannen, ins Exil schicken, verbannen, ächtenbanish, exile, banir, exilarverbannen, uitbannen, (uit)bannen, van zich afzettenהגלה (הפעיל), נידה (פיעל), הִגְלָהεξορίζωekzilidesterrarbandire, esiliarebanir, degredar, desterrar, exilar (baniʀ)verbe transitif